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EAN : 9782702155905
336 pages
Calmann-Lévy (30/04/2014)
3.7/5   23 notes
Résumé :
Stonemouth : petite ville portuaire maussade au nord d’Aberdeen, en Écosse, réputée pour sa brume, ses gangsters, sa drogue à bas prix et son pont suspendu irrésistible pour les candidats au suicide.
Après un exil de cinq ans, Stewart Gilmour est convoqué pour les obsèques de Joe, le patriarche du clan Murston. La dernière fois qu’il a vu les Murston, une des deux familles régnant sur le crime organisé de la ville, ils voulaient sa peau. Mais Stonemouth est a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dougie Werrock, dit Stewart, rouquin aux yeux verts, son métier est d'illuminer les monuments, immeubles et autres bâtiment en ville. Il revient à Stonemouth pour assister à l'enterrement de Joe. Il revient dans cette ville qu'il a du quitter quelque années plus tôt.
Stewart arrive dans sa ville natale pour ce week-end de 4 jours. L'histoire commence vendredi pour se terminer le mardi matin. En effet Stewart revient sur son enfance et tout ce qui a fait sa jeunesse et son adolescence jusqu'au jour où, il y a 5 ans, il a du quitter cette petite ville pour aller se réfugier à Londres.
Tous ces amis sont là, ou presque. Ces personnes qui ne sont pas récemment partis et qui, depuis 5 années vivent et habitent Stonemouth. Il s'aperçoit que le décalage est grand. Il va s'en rentre compte à ses dépends. Son retour dans cette ville qu'il l'a vu maitre va engendrer des discordes autour de lui....

Ce livre fait le bilan d'une vie gâchée trop tôt et sur 5 années d'exils. L'auteur Iain M. Banks, traite de beaucoup de sujets en même temps : l'enfance, l'adolescence, les premiers amours, les gangs, la mafia, les clans...
Entre amitié de longues dates et contentieux jamais résolus, Iain M. Banks, mort l'année dernière ouvre les yeux sur une Écosse assez moderne qui laisse toute fois place aux traditions.
Une vision à la fois dynamique tout en étant nostalgique et une tranche de vie dépeinte par le héros principal Stewart...
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Je n'avais jamais lu Iain Banks. Et je vous encourage à passer un week-end à Stonemouth, Ecosse, non loin d'Aberdeen, troisième ville du pays. Stewart Gilmour, 25 ans, revient au pays après cinq ans d'absence pour l'enterrement d'un vieux cacique de la vie locale, aïeul d'une famille de notables mafiosi, appelons ça comme ça. Stewart avait quitté la ville suite à une affaire que nous dirons un peu délicate. Quelques jours pour des retrouvailles avec ses amis, rivaux, ennemis de leurs tendres années. Enfin tendre, rien n'est tendre en ce bout nord-est d'Ecosse, en ces années 2010-2012. Retour à Stonemouth a été publié en France en 2014.

Rien n'est vraiment tendre ni calme dans cette petite ville livrée à la guerre entre deux clans concurrents. Haines héréditaires malgré les rapprochements parmi les plus jeunes. Mais à Stonemouth il semble que les mentalités soient assez proches d'une quelconque Sicile au siècle dernier. Et Stuart qui devait se marier avec une des filles du clan Murston a dû s'enfuir piteusement il y a cinq ans. La faute était pourtant vénielle à mes yeux mais la fratrie Murston, des bas de plafond au QI digne des supporters du Celtic, embiérés comme lors du derby avec les Glasgow Rangers, ne l'entend pas de cette oreille.

Horace, Curiace, Montaigu, Capulet version scotch et Mer du Nord. Règlements de comptes, kilts et tartans. Mais Stonemouth c'est aussi un retour des vieux de 25 ans en ces années où l'on a vingt ans, toutes ses dents encore que l'Ecosse castagne volontiers, que l'on sait que l'on sera maître du monde, ou qu'on fait semblant de le croire. Souvent drôle, amitiés et jalousies, rires gras, machisme usuel, rock, ce qu'il en reste, loin, très loin du compte mais revenons à nos moutons shetlands. Une génération un peu perdue...Pléonasme calédonien. Iain Banks décrit si bien les plages, le port, le pont parfois tragique que j'ai l'impression de connaître. le Firth of Forth, à l'est d'Edimbourg, souvenir...Aurez-vous la même impression?

Une fois n'est pas coutume, j'ai un message personnel. A l'ami le Bison. Bon c'est pas tout ça mais qu'est-ce qu'on boit au cours de ce long week-end de Retour à Stonemouth?
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Stonemouth, ville fictive d'Écosse, partagée entre la forêt et la mer, est tenue par deux clans rivaux, qui veulent une coexistence pacifique. le narrateur, Stewart, revient au pays après cinq ans d'absence, incertain de l'accueil que lui réserveront ses anciens potes, et surtout une certaine Ellie, pour laquelle il éprouve désir, regret, et plus… car affinités.
Ne serait-il pas la mauvaise étincelle dans un contexte de tensions latentes ?
La force du récit vient d'un secret honteux de Stewart ; Tout le monde le connaît, sauf le lecteur, il ne l'apprendra qu'à la fin, sans que tout soit parfaitement éclairci. C'est de bonne guerre, le lecteur marche à fond, et les deux clans rivaux préfèrent une ombre propice, le narrateur comme l'auteur jouent sur les éclairages…
J'ai bien aimé ce récit, les dialogues « crus » entre copains d'école qui naviguent entre alcool et cocaïne, entre paroles directes et non-dits, tandis que le narrateur fait intérieurement son va et vient entre un passé redouté et un présent incertain.
Les filles y jouent un grand rôle, excellant depuis leur jeune âge entre intrigues ludiques et manèges douteux. le narrateur lui, voudrait tirer son épingle d'un jeu qu' il ne maîtrise pas, à la différence de petits caïds à la rancune tenace.
L'auteur campe des épisodes lourds de menaces, d'autres insidieusement ou franchement violents, avec de nombreux personnages, vite devenus familiers.
Le présent renvoie au passé, celui-ci remonte à la surface, tel ces bas-fonds marins d'Écosse, à l'instar de sentiments enfouis qui peinent à émerger.
Ian Banks a du métier, ses personnages ont de l'épaisseur, et l'ensemble donne au lecteur bien du plaisir.
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Stewart, Stu pour les intimes, londonien d'adoption, retourne à Stonemouth, Ecosse, pour assister aux obsèques de Joe, notable de la ville. Jusque là, rien que de très banal. Si ce n'est que Joe n'a pas tiré sa fortune de sa seule entreprise officielle, que Stu a quitté un peu ... précipitamment Stonemouth, cinq ans plus tôt, que Ellie est toujours aussi belle, ses soeurs et amies toujours aussi machiavéliques, ses frères aussi violents. le sens de l'honneur de la mafia écossaise n'a rien à envier à celui de la mafia napolitaine. le passé de Stu de dévoile peu à peu, du drame de son enfance au dernier week-end à Stonemouth. L'histoire se découvre par petits épisodes, le passé faisant irruption dans chaque scène . Un livre difficile à lâcher , seul bémol: l'épilogue, trop prévisible et fade à mon goût.
Un livre reçu lors d'une Masse critique Babelio en juin 2014.
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Un nouveau Banks "écossais", rusé et poignant. Enterrement des amitiés et quêtes d'amour.

Publié en 2012, il y a quelques mois, ce nouveau Banks (sans M.) provoque bien entendu une nouvelle bouffée de plaisir, et toujours ce sourd regret que la "non-SF" de mon Écossais préféré ne soit pas davantage traduite en France.

À Stonemouth, fictivement quelque part entre Edinburgh, Dundee et Inverness, deux familles, les Murston et les MacAvett, contrôlent depuis quelques dizaines d'années les activités illégales (majoritairement le trafic de drogue), tout en étant clairement identifiées par leurs activités respectables, pêcheries ou importations... À l'occasion de l'enterrement du grand-père Murston, le narrateur, jeune architecte spécialisé dans la "mise en lumière" de projets aux quatre coins de la planète, bien que basé à Londres, revient pour la première fois dans sa ville natale, dont il fut ignominieusement "chassé" cinq ans plus tôt, après qu'un scandale qui ne nous sera révélé que très progressivement ait détruit in extremis son mariage projeté avec la fille aînée des Murston...

Résonnant fortement avec les intrications des traumatismes d'enfance si brillamment mises en scène dans "The Crow Road" ou dans "A Steep Approach to Garbadale", une fenêtre ouverte quelques jours, fascinante et poignante, avec toujours cet humour noir et cette ruse qui m'enchantent chez Banks, au milieu des amitiés d'enfance dont la solidité s'éprouve maintenant, et des quêtes incertaines de l'amour...
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critiques presse (1)
LesEchos
08 août 2014
Iain Banks [...] instille une critique acerbe des excès de la société ­britannique [...]. L’exercice est périlleux. Mais, grâce à un humour grinçant et décalé, Iain Banks tient son pari.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
En général, il est préférable de savoir quel genre de personne on est. Je sais ce que je suis, je sais comment je fonctionne. J’analyse trop les choses, mais j’en ai conscience et je dispose d’une sorte de commande exécutive qui prend le pas sur les délibérations les plus vaines dès qu’elles dépassent un certain seuil. Je vois ça comme un comité, une assemblée permanente. Parfois, il faut se rendre à la salle de réunion où se tiennent les débats – c’est-à-dire prendre la décision finale et en assumer les conséquences –, fermer délicatement la porte de l’extérieur, couper court aux conversations fiévreuses, reprendre le contrôle de la situation et poursuivre le plus calmement possible ce qu’on était en train de faire. Je maîtrise si bien la chose qu’on m’a accusé plusieurs fois d’être un peu trop impulsif, ce qui me semble assez ironique, évidemment.
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Ça me paraît fou, aujourd’hui. Ça me paraissait fou à l’époque. Impossible de décider qu’on a trouvé notre seule et unique âme sœur sur un simple regard, sur le balancement d’une chevelure, qu’on ait quinze ou cinquante ans – mais le jour où cela se produit, on n’a pas beaucoup le choix. J’étais encore un gamin, à peine capable de penser assez clairement pour savoir ce genre de choses, mais je le sentais. La part de moi décisionnaire, impulsive, dure comme l’acier, m’a présenté tout ça comme une évidence inébranlable, une certitude d’airain, valable éternellement.
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Before I ever got to know the Murstons or got invited to their house, a gang of us set off on an expedition to check the place out one sunny Sunday afternoon. There was me, Dom Lennot, Al Dunn, Wee Malky and Bodie Ferguson. We were almost but not quite past the age of playing soldiers, and we might have been indulging in a outdoor version of Laser Quest (the town's own indoor arena, in an old bingo hall that had once been a cinema, had opened and closed within a year), or Paintball Frenzy (we were too young to use the real thing, on a farm near Finlassen) or possibly we were re-enacting some combat game. I wasn't allowed any computer games at home at the time so I got to play only on other kids' machines, but maybe it was Call of Duty, if that existed at the time, so perhaps we were US Special Forces moving stealthily in on a Taliban leader's compound, equally likely, we were mujahedin sneaking up on a US Marine base - we were kind of promiscuous that way.
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'I need the exercise,' I tell him, and keep on walking. I'm not looking at him but I hear what might be a snort. He says something to the driver and the van stops. I leave it behind as I keep on walking.
After a few moments I hear doors slamming. Three slams. Shit, I have time to think.
Then, while I'm paranoid-fantasising about being picked up and thrown off the bridge by three guys, one of whom I somehow missed, the van's engine roars and it comes tearing past me, transmission whining even louder. I wonder if - as I tumble towards the waves - I'll have time to get the iPhone out, hit Facebook and change my status to 'Dead'. The wee yellow van jerks to a stop and the passenger door is opened.
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Cette saloperie de réchauffement climatique, c’est notre faute à nous, bordel, et pas à ces petits enculés de volcans islandais, ni aux politiciens menteurs, à la guerre ou à je ne sais pas quoi. Mais nous, nous ne méritons pas ce qu’ils nous font subir !
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Video de Iain M. Banks (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Iain M. Banks
Hélène Collon, c'est LA traductrice de Philippe K.Dick, qui vient d'achever la nouvelle traduction d'Ubik paru aux Éditions J'ai Lu dans la collection « Nouveaux Millénaires ».
Hélène Collon est avant tout une grande lectrice qui porte haut les couleurs de la science-fiction avec l'imagination comme horizon.Embarquement immédiat pour un cours magistral de SF !
NB : Hélène Collon a reçu le grand prix de l'imaginaire de la meilleure traduction en 1994 pour L'Homme des jeux de Iain Banks.Elle a également été lectrice à de nombreuses reprises pour le Centre national du livre, qui se fie à son regard acéré.
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