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Critique de Melcleon


Démontrant par l'absurde, en quelque sorte, l'adage "Nul n'est prophète en son pays", Jean-Luc Bannalec, pseudo d'un auteur allemand, prouve que ce sont souvent les étrangers qui parlent le mieux d'un pays qui n'est pas leur pays de naissance. Et ça se comprend : si vous êtes français, et à fortiori breton, certains particularismes, certains usages observés depuis votre plus jeune âge se sont ancrés en vous au point de devenir une seconde nature. Mais un Allemand aimant la Bretagne adorera aussi, ipso facto, ses particularismes, que des maîtres divers lui auront enseignés, et n'aura de cesse de s'en faire le zélateur. Dans cette série de romans policiers qui tiennent par moments du guide touristique, l'auteur, par la bouche du commissaire Dupin (étranger lui aussi puisque parisien d'origine !), célèbre presque outrageusement la Bretagne, ses légendes, ses paysages, ses produits. En l'occurrence, dans ce troisième épisode, c'est Guérande et son or blanc qui sont à l'honneur, succédant à Pont-Aven et son "école" de peintres et à l'archipel des Glénan et son école de voile.
Ça commence fort, d'ailleurs, pour le commissaire puisque dès les premières pages il est pris pour cible par un tireur embusqué alors qu'il cherche à repérer dans le dédale des salines les hypothétiques barils bleus que lui a signalés une amie journaliste. À Guérande, Dupin est loin de sa base de Concarneau : il devra faire équipe avec sa collègue commissaire du secteur, aux méthodes paradoxalement moins intuitives, plus carrées mais tout aussi efficaces. Dans cette enquête, le sel se révélera peut-être accessoire, au bout du compte, mais au moins on sera devenu quasiment incollable sur le sujet.
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