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Et si un attentat frappait Paris le 2 mai ?

« The big one" avec destructions massives, à haut pouvoir symbolique, et des dizaines de milliers de morts provoqués par un double effet gaz toxique et explosions ?

Scénario haletant qui conduit le lecteur de Kaboul à Paris, en passant par l'Irak, la Syrie, la Turquie, la Roumanie, etc... en suivant l'axe "Kaboul Express".
Jour après jour, Cédric BANNEL, parcourt le rétro planning de ce complot imaginé par un petit génie, nouveau Léonard de Vinci, devenu terroriste "radicalisé".

Ce qui rend ce roman extraordinaire, est que l'auteur est un "insider", formé par l'ENA, déformé par le MINEFI et la lutte contre le blanchiment, réformé par Renault. Sa connaissance de l'Afghanistan et son vaste réseau de relations lui donnent accès aux meilleurs sources de renseignement et lui ont entrouvert quelques "secrets d'état".

Et là est la différence avec DOA et ses mémorables Pukhtu qui restent au niveau "porte flingues"...

De la même façon que Jean-Marie ALBERT, ancien de nos services de renseignement, nous livre dans sa série "Vladimir", nombre d'informations géopolitiques, Cédric BANNEL offre un opus qui n'est pas une oeuvre d'imagination, mais un scénario plausible et effrayant de la menace islamique.

Un véritable chef d'oeuvre que je recommande sans hésitation, tout en avertissant les coeurs sensibles du risque élevé d'insomnies ...
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Après Baad, Cedric Bannel recharge son fusil et nous fait retourner au coeur du califat de Daesh où parfois la réalité dépasse la fiction.
L'Etat islamique met à feu et à sang les villes et le peuple.

L'auteur sait frapper vite et juste : il distille crescendo, au fil des pages une tension étouffante.

Lavage de cerveau, oppression, violences, pour échapper à la ruine financière ou tout simplement pour avoir la vie sauve, le pouvoir de l'Etat islamique oblige des civils à suivre des séances d'endoctrinement et à se perdre dans les rouages de la machine idélogique.

On « fabrique » des terroristes complètement dénués d'empathie, touchés par la folie meurtrière dont le seul objectif est de détruire les traîtres et les infidèles en devenant des inghimasi, des "martyrs" de Daech.

Par petites touches et un indéniable sens du rythme et de la composition de personnages, l'auteur construit un monde à part entière où cohabitent aussi ceux qui combattent l'Etat islamique.

Kaboul Express est un cocktail explosif, s'abreuvant aux sources des polars noirs et en y ajoutant une bonne dose d'actualité.

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Troisième opus de la trilogie Kaboul de Cédric Bannel, c'est encore une fois un très bon polar international. le suspens est toujours aussi intense et la qualité narrative et l'imagination de l'auteur toujours au rendez-vous pour notre plus grand plaisir.
Un petit génie des mathématiques afghan met au point le plan infaillible pour détruire la tour Effel et gazer la totalité des parisiens au nom du fanatisme de Daech. Heureusement, le qomaandaan Kandar et la commissaire de la DGSI, Nicole Laguna, vont tout mettre en oeuvre pour déjouer l'attentat terroriste...
Editions Robert Laffont, Points, 331 pages.
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Décidément, les auteurs français n'ont plus peur de jouer sur l'actualité la plus récente.

Cédric Bannel imagine une course poursuite entre des terroristes de Daech d'origine afghane, menés par un petit génie surdoué, qui en veut terriblement à la France, et un duo intervenant à des milliers de kilomètres de distance : le qomaandaaan Kandar, de la police criminelle de Kaboul, et la commissaire Laguna. Deux alliés, qui vont découvrir l'existence d'un plan secret pour mener de Syrie à Paris l'équipement nécessaire pour un terrible attentat, et vont, chacun avec sa culture et ses armes, tenter d'empêcher l'effroyable.

Second roman de Bannel reprenant les mêmes héros, Kaboul express se lit très bien sans avoir connaissance du premier tome, Baad. le seul point qui échappe un peu au lecteur est les raisons qui font qu'un commandant afghan, ancien sniper auprès du commandant Massoud, soit en contact avec une commissaire de la DGSI, ancienne de la DGSE. Mais cela n'a pas d'importance sur la qualité de leur collaboration.

Les actions des différents services spécialisés français sont détaillés par un auteur qui connaît manifestement le secteur. Tout comme il connaît – et explique fort bien – le bourbier afghan. Un gouvernement soutenu par les Américains, harcelés par des tabilans qui se cachent presque plus, et des exaltés qui trouvent que l'Islam version taliban est bien trop tiède, et sont prêts à aller combattre avec Daesh au pays de Cham (la Syrie). Au début du livre, Daesh est en déroute, mais son organisation continue à terroriser.

Le récit fait froid dans le dos. La construction du livre est très efficace. Bannel sait amener petit à petit un suspense de plus en plus grand. L'art du thriller est maîtrisé. Bannel n'a pas à rougir face aux auteurs américains.
D'ailleurs avec le Phuktu de DOA et la Filière afghane de Pierre Pouchairet, Bannel trace la voie à une forme de thriller réaliste à la française, vraisemblable d'un point de vue géopolitique.
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Palpitant, documenté et réaliste.Thriller politique et intelligent.Kaboul Express , c'est le nom donné au réseau afghan de DAECH qui permet à l'Etat islamique de faire entrer en Syrie et en Irak des combattants expérimentés en provenance de l'Afghanistan et de certaines zones tribales du Pakistan. C'est le premier ouvrage de Cédric Bannel que je lis.J'ai tout de suite pensé à DOA et à Puktu.J'aime beaucoup qu'un auteur parle de ce qu'il connaît quand il s'agit de sujets géopolitiques.Ici, l'hypothèse de départ avec ce jeune surdoué afghan imaginant un attentat à grande échelle est tout à fait plausible.
Ce qui est passionnant, comme chez DOA, c'est la finesse de l'analyse , la diversité complexe de l'Afghanistan qui se traduit dans la façon de vivre , les coutumes et croyances et la diversité de l'engagement politique, religieux et spirituel .C'est que , pour un occidental non spécialiste, c'est très difficile de comprendre ces rivalités entre talibans et Daech. Difficile de comprendre la haine que peuvent se vouer certains groupes ethniques alors qu'ils sont tous musulmans.Bien sûr, le lecteur plus expérimenté comprendra les positions historiquement opposées entre chiites et sunnites. Mais , l' affaire est encore plus compliquée quand on rajoute la guerre en Syrie, les différents services secrets ,le poids de l'histoire ancienne et récente ,l'invasion russe, le rôle trouble des américains, le rôle officiel du gouvernement afghan et le travail sans relâche de tous les services secrets , obnubilés, à juste titre par la menace terroriste
Le livre peut paraître un peu compliqué pour celui qui n'est jamais allé sur le terrain.
Pour moi, un livre brillant qui colle à la réalité de cette région du monde complexe et fascinante
Une fiction qui montre l'intelligence de l'ennemi et qui, pour notre plus grand malheur, pourrait devenir réalité
Je vais lire les autres livres de Cédric Bannel sur le sujet.
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Je n'arrive pas totalement à comprendre comment Cédric Bannel parvient à faire en sorte que le tableau extrêmement sombre de l'Afghanistan qu'il nous trace ne soit pas totalement sinistre. Concrètement, le Qomaandaan Kandar est lui-même extrêmement pessimiste, Cédric Bannel lui attribue à plusieurs reprises des réflexions autour de la décrépitude de la société afghane, de la déchirure, qui semble tellement profonde entre les différentes ethnies présentes, sur le fait que l'État n'en est plus un. Et pourtant, on à le sentiment que, malgré la violence – les crimes sexuels contre les yazidis, les nomades baloutches contraints, pour survivre, de travailler pour les trafiquants de drogue, les attentats permanents, quotidiens ! – il ne peut pas ne pas rester un espoir pour ce pays.

Est-ce de l'inconscience ? Une sorte de voeu pieu ? de l'irréalisme ? En tout cas, on a envie de rêver avec lui d'un Afghanistan dans lequel les filles et les femmes pourraient juste vivre normalement, dans lequel les homosexuels ne seraient pas menacés de mort, dans lequel les puissants ne se contenteraient pas de taper dans la caisse et de se gaver sans se préoccuper des autres.

Les folies de l'EI, de Daech, on en a tous entendu parler. Mais ici, elles s'incarnent. Elles deviennent palpables, avec ces personnages qui sont décrits comme n'ayant plus peur de mourir parce qu'ils sont déjà en dehors de notre monde. Posant, de ce fait, un problème majeur aux services de renseignements qui luttent contre eux, ainsi que Cédric Bannel nous le fait voir. Et pourtant, ces hommes qui prétendent à la pureté la plus haute, qui en font leur étendard, s'autorisent les pires exactions sexuelles.

On découvre dans cet épisode les baloutches. Et c'est fascinant. On effectue une incursion dans la vallée de la Kâpîssâ. Et c'est terrifiant.

Et puis, en contrepoint, on suit tous les efforts déployés pour faire échouer l'attentat. En la matière, les quatre-vingt dernières pages sont haletantes, entièrement consacrées à la course-poursuite après les trois camions chargés d'explosifs et de gaz qui traversent l'Europe. À cette occasion, Cédric Bannel fait preuve d'une connaissance approfondie des rouages des services, du moins pour autant qu'on puisse en juger, tout béotiens que nous soyons.

Enfin, Cédric Bannel continue à distiller des éléments sur ses deux personnages, qui vont permettre d'alimenter la suite de la série. Nicole Laguna est confrontée à l'obstination d'un policier qui la soupçonne d'avoir franchi la ligne rouge – des faits qui remontent à Baad – ; du côté d'Oussama Kandar, Malalai supporte de moins en moins bien la vie à Kaboul et en Afghanistan…

C'est angoissant, c'est terrible, mais ce roman vaut vraiment le coup d'être lu. Pas pour se changer les idées, mais pour mieux comprendre… tout ce que nous ne pouvons pas comprendre de ces terroristes et des ressorts de ce pays incroyable qu'est l'Afghanistan…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Lu à sa parution pour le tester (jamais je n'achète de polars sauf les bons) et voici quel fut mon commentaire (inutile de préciser que « les choses » empirent de plus en plus dans le monde).

Évidemment ce n'est pas du Michel H. - ni du Gustave F.
La prose plutôt simpliste ne m'a guère enthousiasmée.
Quant à l'histoire, étant donné l'épée de Damoclés qui nous menace à chaque seconde, je préfère ne pas l'aborder. C'est jouer facilement avec le feu et produire des romans à peu de frais.
Tout ce que je dirai, c'est que notre président de la République ferait bien d'interdire le voile aux musulmanes qui sont sur notre sol, avant que le pire ne se produise plus vite que prévu. Pas la peine de lire la vie des Afghanes comme un conte des mille et une nuits. Comme si ces malheureuses d'ailleurs pouvaient agir en quelque sorte !
Quant aux lectrices futures, elles feraient mieux de lire de la vraie littérature.
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Je viens de terminer ce roman et j'en suis encore tout imprégnée.Je l'ai lu comme un documentaire,ou plutôt comme un livre de politique fiction dans lequel la fiction n'en serait pas vraiment une.
Il est effrayant de penser que des gens comme Zwak,avec un QI de 160,peuvent transformer la France en un terrain de jeu de rôle dans lequel l'objectif à atteindre pour gagner est la mort.
L'Afghanistan,la Syrie,dont on entend parler si souvent,m'ont donné l'impression ici d'un mélange de jungle et de désert dans lesquels la vie ressemble plutôt à une survie.Il est difficile pour l'occidentale que je suis,d'en comprendre les codes,de même que ceux qui régissent les services secrets français et autres.
J'ai aimé ce que j'ai lu car j'y ai trouvé quelques pistes qui m'ont permis de pénétrer impunément derrière le miroir d'une partie du monde actuel ,très sombre.
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Sous ses traits juvéniles d'ange se cache un véritable monstre, une machine à tuer.
Zwak n'est âgé que de dix sept ans mais il s'apprête à perpétrer un attentat d'une ampleur inédite sur le sol français.
" Kaboul Express ", publié en 2017 aux Editions Robert Laffont / La Bête Noire est signé Cédric Bannel.
Zwak n'est pas un enfant comme les autres. Il est dans son propre monde. Son QI nettement supérieur à la norme fait de lui une arme en puissance. Zwak Bradimandi est le cerveau de l'opération "Aube noire". Mais dans cet Afghanistan dans lequel il a grandi, il n'a pas d'autre porte de sortie que celle de prêter allégeance à Daech.
p. 15 : " Oui, il a fait l'allégeance à l'Etat islamique au Khorasan et il veut maintenant rejoindre l'Etat islamique en Irak et au Levant. [...] Oui, il a élaboré un plan spécial pour frapper les infidèles, ces sales et méchants Français, plus fort qu'ils ne l'ont jamais été. "
De par ces aptitudes scientifiques hors normes, il élabore un plan minutieux, via le réseau surnommé " Kaboul Express". Mais pour prétendre intégrer ce réseau géré par les fanatiques de l'Etat islamique, il faut montrer patte blanche et faire ses preuves.
p. 94 : " L'effondrement du califat sous les coups de boutoir de la coalition exacerbe la folie meurtrière des djihadistes, pour autant que cela soit possible. "
En effet, l'Etat islamique ne met pas à sa disposition des moyens aussi colossaux que ceux que réclament Zwak, sans tester sa véritable motivation et sa détermination à mourir en martyr.
p. 167 : " Si sa haine a grandi au fil des années, elle peut avoir transformé l'adolescent en baril de poudre prêt à exploser. "
Tous les services de renseignements français sont en alerte maximale. Mais la coordination des pays de la coalition et la communication entre les services internes sont complexes.
p. 288 : " Depuis le début des attaques terroristes de Daech sur le sol européen, c'est la même chose : Allemagne, Italie, France, Hongrie, Roumanie... tous les pays sont dépassés par cette nouvelle menace multiforme qu'ils ont du mal à appréhender. A la désorganisation des pays de l'Est, s'ajoutent les problèmes juridiques de ceux de l'Ouest, handicapés par des législations protectrices des droits individuels héritées des tourments de leur propre histoire. "
Alertés par leur agent de liaison à Kaboul, qui n'est autre que le qomaandaan Kandar, chef de la Crim de Kaboul, les services de la DGSI sont sur le qui-vive. A sa tête, Nicole Laguna, la cinquantaine, est une femme d'expérience dans l'antiterrorisme.
p. 58 : " [...] après ses années d'officier à la DGSE, elle a rejoint Interpol avant de passer vingt ans dans la police judiciaire, comme numéro deux, puis comme patronne de la Brigade nationale de recherche des fugitifs. Elle est l'un des flics les plus expérimentés de France. "
La traque commence. La tension, étouffante, est palpable. Les minutes sont comptées. Aucune information n'est laissée au hasard, et tous les moyens - officiels ou officieux - sont bons pour les obtenir.
Du 18 avril au 2 mai, date choisie par Zwak pour lancer son attaque, la traque est insoutenable. Chacun connaît cette haine envers l'Occident et ceux à quoi ces fanatiques extrémistes sont prêts à faire pour atteindre leur cible.
p. 229 : " Chez Daech, couper la tête de ses ennemis est l'équivalent de la décharge de chevrotines de la mafia italienne : une signature, presque une marque de fabrique. "
Ils n'ont rien à perdre, car porter allégeance à l'Etat islamique c'est s'engager à mourir en martyr au nom de cette cause.
Alors quelle est la probabilité pour la DGSI de mettre la main sur Zwak et ses complices avant qu'ils commettent l'indicible ? Des millions de vies sont en jeu.
C'est un polar hors norme qui nous plonge de Kaboul à la Syrie, et de la Turquie à Paris. Oubliez cet Afghanistan décrite par les médias, cette immersion au coeur du Kaboul Express vous glacera le dos. Entre la détermination de Daech et la traque des services antiterroristes, le monde peut basculer à tout moment.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Guerre, attentats, corruption, la vie est difficile à Kaboul .

Le qoomaandan Oussama Kandar tombe sur des documents extrêmement inquiétants, regroupant plans de Paris et formules de calculs dans une écriture inconnue. Kandar contacte Nicole Laguna pour l'informer de ses trouvailles. L'enquête découvre un terroriste extrêmement brillant intellectuellement et qui a savamment prévu un attentat extrêmement destructeur. le qoomaandan quadrille le terrain, découvrant un pays meurtri, pauvre, divisé et violent, une mosaïque de peuples aux coutumes différentes et souvent rivaux.

Pauvre Afghanistan! La reconstruction est lente, entachée de corruption, avec des Talibans et Daech en embuscade et en suivant les pas du qoomaandan, on découvre ,accablé comme lui, l'état de ce pays pas vraiment en situation de paix.

Un très bon roman avec le plaisir de retrouver les deux protagonistes de BAAD.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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