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(01/01/1882)
3.37/5   15 notes
Résumé :
Une apologie du chat ou l'art de parler de tout et de rien sur un sujet aimé.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
"Le Chat aime le repos, la volupté, la tranquille joie ; il a ainsi
démontré l'absurdité et le néant de l'agitation stérile." Et paf dans le museau de l'homme.
"Entre lui et les poètes, c'est une amitié profonde, sérieuse, éternelle, et qui ne peut finir." Et repaf pour ceux qui ne croient pas que les chats (et les poètes) soient des êtres supérieurs.

Tout écrivain qui rend hommage au Chat est a priori mon ami. Me voilà donc amie avec un poète méconnu que je vais m'empresser de découvrir.
Dans une langue élégantissime et en distillant avec non moins d'élégance de fines perles de culture, d'Arlequin à Molière, de Banville dessine l'éternel félin comme un amoureux des femmes peindrait l'éternel féminin : une créature divine, au-delà des contingences, noble et racée, entendant mieux que tout autre ce qui fait le sel et le sens de la vie. En contrepoint, le portrait qu'il ébauche en creux de ses semblables humains et de leur stérile vanité n'est pas bien reluisant.
Miaou!
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Voici un opuscule publié en 1882 qui fait l'éloge du chat.

« Sauvage ou domestique, il reste lui-même, obstinément, avec une sérénité absolue, et aussi rien ne peut lui faire perdre sa beauté et sa grâce suprême. »

L'auteur évoque le portrait injuste qu'en a fait Buffon . Si vous êtes curieux, vous pouvez aller y jeter un oeil :

https://www.larevuedesressources.org/le-chat-histoire-naturelle,2522.html

Un texte intéressant qui m'a donné envie de lire Ménagerie intime de Théophile Gautier.




Challenge XIXe siècle 2023
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Théodore de Banville ! Un nom qui rappelle des poèmes appris en classe.
« Il brille le sauvage été
la poitrine pleine de roses
……. »
Ici, il ne s'agit pas de poésie, mais d'un texte en prose qui fait l'apologie du chat.
L'auteur traduit son amour des chats en en parlant, tout simplement ; comme ça lui vient.
Certes le texte date un peu : 1882. Et il a effectivement vieilli. Et puis on n'y apprend pas grand-chose et on reste un peu sur sa faim.
Une petite déception.
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Un petit texte sympathique où chacun pourra lire le chat qu'il aime ou qu'il a aimé, avec des descriptions affectueuses et amusées d'un petit museau, de ronronnements affectueux ou de regards dédaigneux. L'écriture devient même par moment poétique, en convoquant Baudelaire notamment, pour un hommage à cet animal-dieu aux yeux brillants dans le noir.
Personnellement - peut-être parce que, comme le dit Banville lui-même, j'aime plus les chiens, j'ai retenu d'autres passages. D'abord, parce que je m'intéresse à l'Epoque moderne, j'ai été très intéressée par le passage évoquant les théories du naturaliste Buffon que je ne connaissais pas sur les différences entre le chien et le chat. Écrivant pendant la monarchie absolue, scientifique pensionné par le roi, il oppose le chien et le chat. le chien est présenté dans son oeuvre - selon Banville - comme le symbole de l'obéissance, du respect de l'ordre, de la hiérarchie, fidèle à son maître ; c'est donc un sujet et un courtisan. Au contraire, le chat serait une créature indépendante, qui ne reconnaît pas son maître, qui suit un instinct et non la raison... Une interprétation politique surprenante que j'aurais aimé lire de façon plus approfondie ; peut-être de quoi me donner envie de découvrir Buffon.
Autre aspect de la lecture que j'ai retenu, les passages comparant les chats aux femmes. Certes, cela part d'une volonté poétique, mais on retrouve toute l'essentialisation des femmes du XIX ème, poétique certes, sensuel aussi, mais marqué par une vision des femmes comme des corps et non comme des êtres doués d'un esprit et d'une personnalité... Je ne passe pas mon temps à soigner ma toilette et à ronronner allongée.
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Court essai sur la majesté féline. C'est avec beaucoup de verve et de détails que Banville démontre la supériorité du chat et son statut d'inspirateur de la gente humaine tout aussi bien dans son apparence que dans son comportement et ses attitudes.
Avec beaucoup de références littéraires, théâtrales et poétiques, il donne des exemples des éloges faits au Chat dans la littérature et en quoi le félidé a eu un impact sur l'écriture de grands maîtres.
Un bel éloge très agréable à lire.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Elle fit une tragédie, elle en fit deux, elle allait en faire d'autres ; nous allions la perdre à la fois cette verve, cet esprit, ces vives historiettes, ces anecdotes sorties de la meilleure veine française, tout ce qui faisait la grâce, le charme, la séduction irrésistible de cette poétesse extra-parisienne, et tout cela allait se noyer dans le vague océan des alexandrins récités par des acteurs affublés de barbes coupant la joue en deux, et tenues par des crochets qui reposent sur les oreilles.
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Tout animal est supérieur à l'homme par ce qu'il y a en lui de divin, c'est-à-dire par l'instinct. Or, de tous les animaux, le Chat est celui chez lequel l'instinct est le plus persistant, le plus impossible à tuer. Sauvage ou domestique, il reste lui-même, obstinément, avec une sérénité absolue, et aussi rien ne peut lui faire perdre sa beauté et sa grâce suprême. Il n'y a pas de condition si humble et si vile qui arrive à le dégrader, parce qu'il n'y consent pas, et qu'il garde toujours la seule liberté qui puisse être accordée aux créatures, c'est-à-dire la volonté et la résolution arrêtée d'être libre. Il l'est en effet, parce qu'il ne se donne que dans la mesure où il le veut, accordant ou refusant à son gré son affection et ses caresses, et c'est pourquoi il reste beau, c'est-à-dire semblable à son type éternel.
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C’est le Chat qui va sur les toits miauler, gémir, pleurer d’amour ; il est le premier et le plus incontestable des Roméos, sans lequel Shakespeare sans doute n’eût pas trouvé le sien
(...)
Le Chat aime le repos, la volupté, la tranquille joie ; il a ainsi démontré l’absurdité et le néant de l’agitation stérile.
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Mais bien plus, le Chat veut que sa robe soit pure, lustrée, nette de toute souillure [...] Sous ce rapport, le moindre Chat surpasse de beaucoup les belles, les reines, les Medicis de la cour de Valois et de tout le 16e siècle, qui se bornaient à se parfumer sans s'inquiéter du reste.
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L'homme oblige le Chien à chasser pour lui, à ses gages et même sans gages ; le Chat préfère chasser pour son propre compte, et à ce sujet on l'appelle voleur, sous prétexte que les lapins et les oiseaux appartiennent à l'homme ; mais c'est ce qu'il faudrait démontrer.
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