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Paul Ballanfat (Éditeur scientifique)
EAN : 9782020330299
330 pages
Seuil (19/03/1998)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Après "Le Dévoilement des secrets" (Seuil, 1991), son journal spirituel, voici deux écrits mystiques à la saveur unique, qui placent Rûzbehân parmi les plus grands représentants du soufisme iranien au XII° siècle.

Ces traités offrent de la sainteté une vision ordonnée, didactique, mais également vécue à travers une expérience poétique. L'existence, l'écriture de Rûzbehân forment la trame d'un motif de méditation de la parole du Prophète : "En vérité i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sentimental comme il était, Rûzbehân ne pouvait être que sensible au lien murshid/murîd et là-dessus, la prédominance du Maître, dans ce qu'il a de personnel, par rapport à l'institution va influencer nombre de confréries soufies postérieures et peut-être de maîtres ultérieurs, même si lui-même est un uwaysî, un élève de Khidr et non d'un murshîd terrestre. C'est qu'il est, sans doute, plus murshid que murîd (dans le cas où ce serait une prédisposition de l'âme d'être plus l'un que l'autre), comme Nadjm ad-Dîn Kubrâ, et un murshid parfois épris de ses murîds, puisqu'il eut des disciples féminins et qu'il est possible que la belle cantatrice turque dont, selon Ibn Arabî, il fut éperdument amoureux soit devenue ensuite une de ses élèves...
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Shîrâz bénéficia de la protection spirituelle de Rûzbehân, ce qui lui valut peut-être d'être épargné par les Mongols alors que tant de villes d'Iran et du Moyen-Orient furent ravagées. Peut-être aussi parce que la ville se rendit tout de suite aux Mongols. Plus tard, il se peut que Hâfez et sa karamat aient protégé la ville. Ou bien la décision de Shah Shudjâ de se soumettre à Tamerlan. Il y eut toujours un grand Sheikh pour veiller sur Shîrâz, Kwadjou Kermanî, Ibn Khafîf, Saadî, Qutb ad-Dîn, tant d'autres, jusqu'à Mollâ Sadrâ. Après les Safavides il semble que la protection divine tombe un peu et la ville est ravagée sous Nadîr Shah.

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Bbbn
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L’interprétation de la sainteté combine l’idée d’une répartition territoriale des saints et l’idée d’une succession temporelle cyclique. Une autre tradition citée d’après Abû Bakr al-Kattânî nomme les différents types de saints et les rapporte à des lieux précis formant une véritable géographie spirituelle complétant l’aspect historial décrit dans le premier hadîth.

Les trois cents chefs, nuqabâ’, demeurent au Maghreb, les soixante-dix nobles, nujabâ’, en Egypte ou au Levant, les quarante substituts, budalâ’, en Syrie, les sept vertueux, akhyâr, voyagent sur toute la terre, les trois, ou quatre, suivant les manuscrits, soutiens, ‘umadâ’, sont cachés dans les coins de la terre comme l’indique leur nom, et le pôle, quant à lui, réside à La Mecque, comme pour ibn ‘Arabî. Rûzbehân complète d’ailleurs cette première géographie [Sharh : 10]. Il y a douze mille saints qui se trouvent au Turkestan [Asie centrale], en Inde, en Afrique orientale et en Abyssinie ; quatre mille dans le Rûm [Europe], le Khurâsan et l’Iran ; quatre cents sur les rives des mers dans les régions maritimes ; trois cents qui possèdent des confréries au Maghreb et en Egypte ; soixante-dix qui se trouvent au Yémen, à Tâ’if, à La Mecque, au Hijâz, à Basra et à Batâ’ih [Wâsit] ; quarante en Irak et en Syrie ; dix à La Mecque, à Médine et à Jérusalem ; sept qui parcourent la terre entière en permanence ; trois dont l’un est de Perse, l’autre arabe et le dernier de Rûm. Seul le pôle, qutb ou ghawth, n’est pas situé dans un lieu, mais les propos précédents le situent à La Mecque.

On a ici affaire à une double territorialisation, à la fois spirituelle, idéale et concrète, physique, puisque la particularité du saint est de spiritualiser le monde corporel. (Paul Ballanfat, pp. 107-109)
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90.- Al-Duqqî a dit : "J'ai entendu al-Daqqâq dire : "Je me trouvai à La Mecque dans le sanctuaire sacré auprès d'Abû Ja'far al-Haddâd lorsque je vis un adolescent tourner autour des gens en disant : 'Une nouvelle vous est donnée, vous avez entendu une nouvelle.' Or Abû Ja'far dit : 'En effet, j'ai une nouvelle.' L'adolescent leva la main, frappa le visage de Ja'far d'un soufflet, et dit : 'Par Dieu ! Tu n'as aucune nouvelle !' Puis il entra dans la procession et se mit à accomplir de très nombreux tours, en nombre infini. Puis il s'arrêta au bord du lieu de procession. Nous nous levâmes et nous le regardâmes. Et voici que soudain il quitta le monde." Al-Daqqâq ajouta : "Je suis de ceux qui le bénirent." Ceux-là sont ceux qui, avec leur éminence et la perfection de leur connaissance, furent frappés par le chagrin et la stupeur sous les dais de Sa majesté, si bien qu'un groupe demeura, des années durant, la proie de l'océan comme Abû Yazîd al-Bistamî, Dhu-l-Nûn al-Misrî, Bahlûl le fou, Ma'ruf al-Karkhî, Sarî al-Saqatî, Abû Hamza le soufi, Samnûn l'amant, Abû Bakr al-Daqqâq (al-Zaqqâq al-kabîr), Abû-l-Husayn al-Nûrî, et d'autres comme eux ainsi que les principaux guides et maîtres spirituels.
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89.- On a rapporté qu'un soufi a dit : "J'entrai dans une mosquée de Tarsûs et j'y vis une assemblée qui discutait de la science des principes. Il y avait un adolescent assis à côté d'eux qui écoutait, vêtu d'un manteau doublé de fourrure." Il reprit : "Je regardai l'adolescent, et voilà qu'il avait disparu de dessous le manteau, si bien qu'il n'y avait plus personne dessous. Soudain, il réapparut. Il était là, vivant, sous le manteau. Il venait doucement jusqu'à ce qu'il soit bien assis, sous le manteau. Lorsqu'il fut bien installé, il demanda : "Etiez-vous là ?" Et il s'éloigna derrière un voile, car les gens de la maison ont des secrets." Il dit : "Puis il disparut de notre vue derrière un voile avec son manteau, et je ne sais où il s'en est allé.
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