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Critique de lauredanse


Dans ce livre, recueil de six nouvelles plus ou moins longues, Barbey d'Aurevilly nous parle de toutes ces femmes aux multiples facettes, pouvant être froides, méprisantes, impassibles, comédiennes, vengeresses, cruelles, manipulatrices, même démoniaques, au choix… Tout en étant d'un autre côté fougueuses, maladroites, amoureuses, passionnées… au choix… Ici les femmes sont les dominantes, celles qui ont le dernier mot, et les hommes sont les pauvres victimes d'un ensorcellement, d'un pouvoir magnétique de la femme, comme la mante religieuse. Ce qui n'empêche pas de trouver aussi des hommes cruels, meurtriers, vengeurs. de la simple vengeance au meurtre, à la folie, où sont les limites ? Des souvenirs parfois glaçants pour ces hommes qui en ont croisées, dans l'admiration pour certains.

Ici le narrateur est toujours le témoin d'une histoire qu'on le lui a racontée et le retranscrit au lecteur. Nous sommes au 19ième siècle et l'on y croise donc l'aristocratie, les dandies, les prostituées, l'adultère… Barbey d'Aurevilly est un très bon conteur, sait nous tenir en haleine et nous surprendre. Il a fait le choix de traîner en longueur, faut-il encore l'apprécier. Pour ma part j'ai senti parfois que c'était trop, trop de bavardages qui peuvent me lasser. Mais c'est une époque et on le lit comme tel. Entre le rideau cramoisi, le plus bel amour de Don Juan, le bonheur dans le crime, le dessous de carte d'une partie de Whist, A un dîner d'athées et La vengeance d'une femme, ma préférence se porte sur le plus bel amour de Don Juan pour la description de cette femme et cette fille où là le faux-semblant est à son paroxysme ainsi que la perfidie, comme beaucoup dans ce recueil, mais j'ai aimé ces portraits. Je dois dire que le bonheur dans le crime m'a séduite aussi par l'aplomb de cette autre femme et l'effacement dont elle a pu faire preuve.

Des portraits brossés avec un talent littéraire indéniable, savoureux, de l'ironie (et ça j'adore !) d'une psychologie très juste mais paradoxalement assez caricaturale, ce qui est sans doute voulu. Il met en exergue les possibilités sans limites de la partie sombre des êtres, surtout des femmes évidemment, Les Diaboliques, et de l'amour sous toutes ses formes, du plus perfide au plus meurtrier et écoeurant. Des descriptions très longues, mais qui permet d'avoir des personnages fouillées autant physiquement que moralement et psychologiquement. Des énigmes, des questions en suspens. J'ai adoré ces histoires mais cela ne peut être un coup de coeur car l'approche par le bavardage n'est pas dans ce que je préfère. C'est difficile à définir, j'ai aimé sans être totalement charmée, charmée par les mots, l'histoire mais pas par l'esprit « bavard ».
Lien : http://madansedumonde.wordpr..
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