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Critique de Larsen_Sideral


Hier soir, assis dans ma chambre, les mains flottant au-dessus du clavier j'ai réalisé que cette critique s'écrirait un matin. Maintenant on est justement un matin et je devrais plutôt étudier mais je pense qu'étudier se fera un soir. Donc ça roule.
Justement ce qui roule aussi c'est ce livre. le roulis des vagues se fait ressentir dans les prières du prêtre, dans l'enchaînement des points de vue et dans le passé d'Adam. Les lignes tanguent et notre pensée surf de page en page de sorte qu'on échoue à la fin sans trop savoir comment on y est parvenu.
Histoire d'être un minimum cohérent j'ai lu le livre dans mon bain (en 3 fois) et j'en suis sorti, la peau des doigts toute fripée mais un grand sourire sur le visage. (Expression à ne pas prendre au sens figuré, j'étais content mais personne n'était là donc je n'ai pas souri)
J'entretiens généralement une puissante aversion pour les effusions de sentiments, cependant, je ne sais pas comment il s'y prend, notre auteur, mais tout sonne juste. Et de tous les livres que j'ai lu de lui, pour moi celui-ci remporte la « palme du diapason ». Tous les personnages sont accordés avec précision, interagissent en accord parfait, les passages un peu décalés ne sont pas de fausses notes mais des dissonances résolues par l'accord qui suit, et le rythme du livre est emprunté au rythme des marées.
S'il y a un thème que j'aimerais discuter avec les lecteurs c'est le côté très psychédélique de certains passages, le côté « sublime » au sens de Nicolas Boileau (de mer) de la séquence apocalyptique du radeau par exemple est très frappant. Ce n'est pas sans rappeler la peinture de Nicolas Poussin « l'hiver » ou « le déluge » que j'affectionne particulièrement.
Le dernier point que j'aimerais aborder, disons plutôt sur lequel j'aimerais partir à l'abordage, c'est la beauté que l'auteur insuffle sur tous les extraits. Aussi bien ceux qui baignent dans l'horreur, ceux trempés dans l'amour, ceux qui flottent sur la tristesse, tous sont beaux, sans exception.
Un chef d'oeuvre qui donne envie d'aller faire trempette en Vendée mais qui n'encourage pas à partir en croisière en bateau, croyez-moi sur parole.
La critique était censée se finir sur cette vanne et puis en me relisant je me suis rendu compte que j'avais omis de mentionner que les personnages étaient parfaitement épicés, relativement peu manichéens et que ça fait du bien.
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