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EAN : 9782266217484
Pocket (19/02/2011)
3.78/5   394 notes
Résumé :
Une terre de légendes : l'Irlande.
Un descendant de roi, chef rebelle en fuite Hugh O'Farran. Une jeune sauvageonne au prénom étrange : Griselda... Griselda qui rêve, en cette fin du XIXe siècle, d'un destin extraordinaire loin de cette île de Saint-Albans où elle vit avec ses quatre sœurs et ses parents...
Voici les personnages principaux d'un magnifique roman d'amour inspiré d'une histoire vraie. Une histoire qui pourrait commencer par "Il était une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (63) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 394 notes
"Terre brûlée au vent
Des landes de pierre
Des nuages noirs qui viennent du Nord
Colorent la terre, les lacs, les rivières
C'est le décor du Connemara."

"Un orchestre de violons et de harpes venu de Dublin, et des cornemuses de Belfast..."
Elles sont 5 jeunes filles dans ce décor : Helen, Kitty, Jane, Griselda et Alice qui a embrassé la foi de l'église catholique...

Lady Augusta tance son frère:
- Dites moi, John, comment comptez vous les marier, vos 5 filles?

Une soif d'amour dans la brume et les légendes de la verte Erinn...
"C'était un foisonnement avec les élans aigus des conifères et les vagues arrondis des conifères." Toutes les nuances de vert, sur lesquelles tranchaient des roux sombres et orange et la mer bleu pâle...

"Une brebis mérinos, avec ses 2 agneaux aux pieds noirs, un chiot, une renarde du nom de Waggoo" (semblable à un lutin)...
Des animaux, mais aucun homme, aucun fiancé possible pour les filles de Sir John.

Seule la petite dernière, Griselda va trouver l'amour avec Shawn le chauffeur, dur l'île de St Albans, mais...
"Un oranger sur le sol Irlandais
On ne le verra jamais
Mais dans mes bras
Quelqu'un d'autre que toi
Jamais on ne le verra."

"On y vit encore au temps des Gaëls
Au rythme des pluies et du soleil
On y croit encore au monstre des lacs..."Michel Sardou.
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Barjavel, j'en avais presque fait une overdose quand j'étais une jeune adolescente. Apres avoir lu, relu et adoré « La nuit des temps », j'avais dévoré une partie de son oeuvre (principalement de la science-fiction d'ailleurs), et puis après « les chemins de Katmandou » et »La tempête », je m'en étais lassée et je suis passée à d'autres auteurs….
Et là, tout à coup, j'ai eu envie de découvrir ce livre qui dormait dans ma Pal depuis un bon bout de temps…Encore merci à Nadou qui me l'avait conseillé…
Presque toute l'histoire de ce livre va se dérouler en Irlande, à la fin du dix-neuvième siècle…
Sir John vit avec son épouse et leurs cinq filles sur une petite ile en Irlande….On va découvrir quel est le prestigieux sang (je dirais même le sang légendaire) qui coule dans les veines de cette famille à travers l'histoire de ses ancêtres dont les plus anciens sont Foulques, comte d'Anjou et…une licorne…
C'est aussi une partie de l'histoire et des légendes de la verte Eire que ce livre nous raconte avec beaucoup d'élégance et de poésie dans l'écriture.
C'est surtout le destin de Griselda qui va attirer l'attention du lecteur…Griselda, la troisième fille, fantasque, belle comme une héroïne de légende arthurienne, éprise de liberté à une époque où le peuple irlandais ploie sous le joug des anglais…
Une belle histoire, qui se lit très rapidement…

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Un roman de Barjavel qui n'est pas de la science-fiction ? Rare, très rare. Quoique il y a tout de même un p'tit côté conte.
Après une brève description, il y a mille ans, des amours de Foulque avec une femme aux traits de licorne qui donnera la lignée des Plantagenet, les auteurs nous propulsent en Irlande au dix-neuvième siècle. Sir Johnatan construit sa maison sur une petite île, Saint Albans. Dans ces temps difficile que connaît le pays, il réussira à réunir catholiques et protestants pour que tous surmontent cette crise. Lorsque Sir Johnatan sera à l'agonie, ils mettront leurs forces en commun pour construire cette digue afin qu'il puisse mourir chez lui. Laissé à l'abandon quelques temps, cette maison reprendra vie avec son fils, Sir John, sa femme, leurs cinq filles et quelques serviteurs.
Un roman ou transpire l'amour à tous les niveaux, avec des mots simples les auteurs nous décrivent les relations entre les personnages ou avec les éléments, Dieu ou les animaux entre autre. Les deux propriétaires successifs sont plein d'humanité, de respect, d'amour pour leurs proches, pour les gens avec lesquels ils travaillent, rare sont les livres qui décrivent si bien ces sentiments. Un petit bémol sur deux ou trois phrases au sujet des femmes qui ont redescendu ma note à quatre.
Pour finir sur une note positive, c'est surtout un roman avec pour trame de fond, un amour incommensurable pour cette magnifique île qu'est l'Irlande.
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Deux derniers Barjavel, après avoir lu tous les autres : « Les dames à la Licorne » et « Les jours du monde » ; gardés pour la bonne bouche… Sans doute. A moins qu'il ne s'agisse d'un doute : comment Barjavel va-t-il arriver à m'entraîner dans cette saga irlandaise, moi qui ai tant aimé ses écrits « science-fiction »…
C'était ignorer l'attrait qu'à sur moi l'Irlande…

La saga débute au X ème siècle : Foulques, premier comte d'Anjou, qui en s'unissant à une licorne, créera la dynastie des Plante-Genest ; Plantagenet pour les livres d'histoire…
On fera la connaissance de Sir Jonathan, qui, pour sauver l'unité de son peuple construira sa maison sur l'île de Saint-Albans, pendant une des grandes famines qui frapperont l'Irlande au cours des siècles. Saint-Albans, convoitée aussi bien par les catholiques que par les protestants ; un peuple réunira ses bras pour construire une digue entre l'île de Saint-Albans et l'Irlande afin que Sir Jonathan puisse y mourir…
Viendront la descendance John et Harriet, l'anglaise que l'austère Irlande inquiète, pour le moins…

A suivre cette famille sur ses terres ancestrales, on découvre une Irlande faite de vent de pluie et de mer. On dit souvent, en pareil cas que le paysage prend la place d'un personnage. On ne peut que l'appliquer ici : certes les différents acteurs de cette saga sont le moteur de l'intrigue, mais que seraient ils hors l'Irlande « magique », construite de vent de pluie et de mer - comme déjà mentionné – mais aussi de mythes et d'animaux fabuleux : la licorne, bien sûr… Et Wagoo, le renard à queue blanche…
« Les dames à la licorne », publié en 1974, écrit à quatre mains avec Olenka de Veer : il est bien difficile de dire la part de chacun dans cette rédaction. Néanmoins, on reconnaît à chaque page l'efficacité narrative de René Barjavel : une prose vive, à la poésie propre à magnifier la beauté et la complexité de l'Irlande.

René Barjavel est surtout connu pour ses écrits étiquetés « science-fiction ». On est ici dans le mythe, et Barjavel ne démérite pas. N'oublions pas qu'il publiera en 1985, un roman policier, « La peau de César », très réussi.
Barjavel écrivain multiple ? Assurément ; et je n'ai pas parlé de ses essais et chroniques...
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« Les dames à la licorne » démarre comme un conte, une légende que l'on raconte au coin du feu aux enfants. le duc Foulques 1er rencontre une belle licorne, une jeune fille éprise de liberté et de fantaisie. Il l'épouse, sa descendance aurait engendré la lignée des rois d'Angleterre : les Plantagenêts. En hommage à sa dulcinée qui a disparu à nouveau, Foulques surnommé le Plante-Genest aurait planté de multiples plants de genêts à travers son domaine, couvrant sa terre d'un tapis d'or.
De cette descendance René Barjavel et Olenka de Veer, nous énumère les différents rois et reines qui se succédèrent sur le trône d'Angleterre, ceux à la chevelure rousse feu comme Foulques et d'autres blanc diaphane, délicats à l'image de la licorne. La licorne aurait aussi transmis son désir de liberté et sa fantaisie à certains de ses descendants. En l'occurrence Griselda, flamboyante jeune fille, fille de sir John Green et soeur de quatre autres filles toutes aussi différentes les unes des autres. Tous et toutes sont attachés d'une manière viscérale à leur île de Saint Albans construite par leur ancêtre Jonathan Green en terre d'Irlande.
L'Irlande du XIXème siècle sous la férule anglaise, se révolte. Les fenians sont recherchés, tués. On ne se rebelle pas contre l'Angleterre. La misère est là. Beaucoup suite à la grande famine s'exileront en Amérique. Lord Jonathan bien qu'il soit anglais et Lordland de ses terres, soutiendra et sauvera nombre des métayers et paysans. Ils lui en seront toujours reconnaissant ainsi qu'à ses successeurs.
Griselda, la troisième fille de la famille, est fantasque, capricieuse, éprise de liberté, un vrai feu follet. Son grand amour arrivera sur un cheval mécanique tout pétaradant entouré de fumée. Et oui l'automobile commence à arriver en cette fin du XIXème siècle.
L'histoire de la famille se mêlera à celle de la révolte des irlandais. Les petites gens sont très croyants, mais aussi très superstitieux. C'est ce qui fait le charme de ce livre. Les forces de la nature, la beauté du paysage, les plantes, les pierres levées, les fantômes. Tout cela fait partie de leur quotidien.
Pioche faite par Nadou38 dans un petit défi littéraire, j'ai bien aimé parcourir les terres d'Irlande dans cette ambiance très mystérieuse et fantastique. On ressent toute l'âme du pays à travers la narration des deux auteurs. Les nombreuses descriptions des paysages, des situations nous transportent dans un autre monde au-delà de nos contingences matérielles. La nature est à l'oeuvre. Et l'amour est là bien présent dans ce roman à travers la rencontre de Griselda et Shawn.
Merci Nadou pour ce choix, j'ai aimé et la partie historique et la partie romanesque. Barjavel habitué à écrire des livres de science-fiction a réussi avec Olenka de Veer le pari de nous emporter dans un autre monde rempli de féerie et d'histoire.
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Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
FOULQUES, premier comte d'Anjou, dit d'abord le Roux, puis le Plante-Genest, rencontra la licorne le deuxième vendredi de juin de l'année 929 et toute l'histoire de la France, de l'Angleterre, de l'Irlande et de Jérusalem en fut changée. Et aussi, à cause de l'Irlande, celle des États-Unis, qui reçurent tant d'Irlandais bannis, jusqu'à la grande revanche de John Kennedy. Et, par ce dernier et la lointaine licorne, l'histoire de la Lune fut changée aussi.
Foulques avait trente et un ans. Il était grand, large, fort et souple. A cette époque, la race des hommes du bout de l'Europe était petite. Dans une assemblée, Foulques dépassait chacun de la tête et du cou. Il avait la tête ronde et les longues boucles du lion, les yeux et les cheveux couleur d'ambre. Il ressemblait au héros Vercingétorix dont le portrait circulait encore au fond des forêts sur des pièces d'or usées par les siècles. Les bûcherons disaient qu'il était le fils de ses fils. Vercingétorix était beau, mais Foulques plus encore. Quand il passait dans le soleil, ses cheveux devenaient rouges comme le feu.
Ce fut ainsi que la licorne l'aperçut pour la première fois, alors qu'il traversait une clairière du bois d'Anjy, sur un grand cheval de même couleur que lui, à l'automne de Tannée 928. Il venait de perdre sa femme Ermenge qui lui avait donné deux fils. Il en éprouvait une grande peine qu'il cherchait à cacher, car lui-même en avait honte. Il lui arrivait de quitter brusquement la compagnie, de sauter à cheval, et de se mettre à courir les labours ou de s'enfoncer dans les futaies comme un cerf poursuivi par les chiens.
Ce jour-là un vent d'orage le suivait, arrachait les feuilles jaunies et rouillées, et les jetait derrière lui en traîne déchirée. Quand il traversa la clairière, brusquement, le soleil perça les nuages, et le cheval et le vent s'arrêtèrent. Foulques leva son visage vers le ciel comme pour y trouver un espoir ou une réponse. Le soleil fit flamber ses cheveux, et les feuilles devenues oiseaux d'or et de flamme tournèrent doucement autour de lui. Les arbres tendaient vers le soleil leurs branches dépouillées où s'accrochaient encore des lambeaux de splendeur. Toute la clairière était comme un grand feu de joie et de regret, dont le soleil avait allumé la beauté, et qui la lui offrait.
Au centre de toutes les flammes, le Roux sur son cheval roux, immobile dans sa blouse de cuir, gardait son visage tourné vers le ciel. Et dans ses yeux brillaient des larmes.
La licorne le vit ainsi, dans sa douleur et sa fidélité, et dans la gloire du soleil. Elle était tournée vers lui, debout au pied du seul arbre qui n'eût pas été touché par l'automne, un cèdre qui poussait depuis deux cents ans. Sa tête dominait la forêt et les saisons. A l'abri de ses branches basses, dans son amitié, la licorne rayonnait de blancheur pure. Sa robe blanche sans mélange ne recevait ni l'ombre ni les reflets.
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La licorne s'arrêta et se retourna. Le Roux sur son cheval, immobile, la regardait. Le soleil flambait à travers ses cheveux. Il vit les yeux bleus de la licorne pâlir et tout son corps devenir clair comme le croissant de lune qu'on devine au milieu des jours d'été dans le ciel. Puis elle s'effaça entièrement, et Foulques ne vit plus devant lui que la montagne d'or des genêts.
À côté de lui, à le toucher, se tenait, sur un cheval couleur de miel, une fille de même couleur. Ses cheveux lisses tombaient jusqu'à sa taille sur sa robe de lin. Ses yeux étaient bleus pailletés de roux. Elle lui souriait.
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Méfie-toi toujours des imbéciles, ils sont plus dangereux que les loups.
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L'île était un vaisseau chargé de bonheur. La forêt, exaltée par le soleil et les pluies, gonflée par la formidable poussée des sèves du printemps, s'offrait à la main du vent comme un sein de jeune fille amoureuse à qui la joie donne de l'appétit.
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Première terre à l'ouest en face du monde des eaux, l'Irlande subit depuis la création des continents l'assaut obstiné de l'océan. Il l'attaque nuit et jour en tempêtes et en caresses avec ses vagues, ses brouillages et ses pluies.
La côte atlantique de l'Irlande est usée, amincie, découpée en dix mille îles, échancrée profondément par les langues de l'océan qui pénètre au plus profond de son intimité.
L'eau verticale de la pluie, accumulée entre les collines, retenue par chaque racine de l'herbe, glissant d'un lac à un autre lac, rejoint l'eau horizontale de la mer, comme un livre se joint à un autre livre. L'Irlande, peu à peu, fond dans la bouche de l'océan. Dans mille fois mille millénaires il l'aura avalé comme une sucette.
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Découvrez le nouveau roman de Maxime Chattam. Un roman au suspense saisissant, hommage lumineux à Barjavel et à la littérature qui divertit et qui interroge. Maxime Chattam comme vous ne l'avez jamais lu.
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