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Livres de sang tome 2 sur 6
EAN : 9782290314029
251 pages
J'ai lu (30/11/-1)
3.83/5   104 notes
Résumé :
Un jeune étudiant expérimente sa fascination pour la folie sur son entourage ; un coureur fantôme, dans un marathon, foudroie les concurrents de son mortel regard; une femme se découvre le pouvoirde modeler à sa guise la structure du corps humain ; de nouveaux meurtres mettent en péril les résidents de la rue morgue...
Cinq nouvelles histoires, et cinq nouvelles confrontations de notre quotidien avec d'autres mondes, territoires de l'étrangeté au-delà de la p... >Voir plus
Que lire après Livres de sang, tome 2 : Une course d'enferVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Un peu de déception pour ce second volet, après un très bon premier tome.
Ici, c'est fortement inégal niveau qualité et intérêt des intrigues.

La première et la dernières nouvelles sont clairement, à mes yeux, les meilleures du recueil.

En effet, la lecture débute sur une la fascinante histoire d'un jeune homme, un peu dérangé il faut bien se l'avouer, qui recherche, pour une raison obscure, à découvrir enfin à quoi peut bien ressembler la Terreur, avec un grand "T", la vraie de vrai, la terreur absolue. Et il est vraiement prêt à beaucoup pour y parvenir. Barker construit cette histoire en crescendo avec brio. Au début, à travers de dialogues anodins et des faits d'une grande banalité on se demande où cela va nous mener, et puis c'est la plongée progressive dans l'horreur, la poussée de l'humain dans ses retranchements. Et la fin est sujet à réflexion, et à diverses interprétations. Ce qui est un point fortement positif.

Le livre s'achève sur une agréable nouvelle avec laquelle Barker a voulu rendre hommage au grand Edgar Poe, et honnêtement je trouve que c'est réussi. Ici il n'y a rien d'effrayant mais on est emporté rapidement par l'histoire et par cette petite enquête qu'on imagine menée par un Dussolier sans grand humour qui s'improvise détective privé.

Entre les deux nouvelles, franchement je suis allé de déceptions en déceptions. C'est toujours bien écrit, bien narré par un Clive Barker égal à lui-même, et ce qui permet de ne pas trouver le temps long, ça se lit tout seul. Mais à la conclusion de chacune de ces histoires en question, un sentiment gênant venait immédiatement me hanter, une sorte de questionnement du genre "tout ça pour ça", ou un vague "oui et.....?".


Bref, un recueil intéressant, bien écrit, parfois distrayant mais trop rarement angoissant, prenant ou effrayant.
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C'est après ma lecture du livre «le livre de sang», – tome un, j'ai eu le goût de poursuivre mon aventure avec cet auteur. C'est ainsi qu'une course d'enfer, c'est le deuxième tome. Ce recueil contient 204 pages et il n'est pas long à lire. C'est toujours sur le thème du fantastique contemporain.

Il comprend 5 nouvelles à son actif. le thème principal c'est basé sur la terreur sous toutes les formes. Je donne un aperçu :

1- «La terreur» :
C'est une nouvelle qui confronte les peurs de chaque personnage. Je me suis beaucoup attachée à Steve. C'est un peu à la fois glauque et cannibale. Voici une citation : «Quaid comprit alors, en croisant le regard du clown perdu dans un vide sanglant, qu'il y avait au monde quelque chose de pire que la terreur. de pire que la mort elle-même. C'était la souffrance sans espoir d'apaisement. C'était la vie qui refusait de quitter le corps longtemps après que l'esprit l'eut suppliée d'en finir. Plus atroce encore, il y avait les rêves devenus réalités.»

2- «Une course de l'enfer» :
C'est une poursuite contre le temps. C'est un peu surnaturel, lugubre où on retrouve les esprits et le diable bien sûr parmi eux.

3- «Le testament de Jacqueline Ess» :
Pour ma part, c'est une de mes préférées pour son côté glamour, pour son pouvoir diablesse et j'avoue par sa touche de romantique. Cette nouvelle comprend deux parties. Elle est à la fois amusante et déconcertante à lire. Voici une citation : «Elle aimait la façon dont il se conduisait avec elle, intimidé, mais joyeux. Il ferma la porte et tourna la clé.
- Je t'aime, J. Et j'ai peur de toi. En fait, je pense que je t'aime parce que j'ai peur de toi. Est-ce que c'est une maladie ?
- Je crois.
- Oui, moi aussi.
- Pourquoi as-tu mis autant de temps à venir ?
- Je devais mettre de l'ordre dans mes affaires. Sinon ç'aurait été le chaos. Après mon départ. »

4- «Le désert des démons» :
C'est une guerre de territoire entre les monstres et les démons. C'est la peur qui est au rendez-vous. C'est un peu ensanglanté, féroce et sordide.

5- «Nouveaux assassinats dans la rue Morgue» :
Il rend un honneur à Edgard Allan Poe. C'est Lewis qui rend visite à une amie dont son copain est accusé de meurtre. Je crois que c'est ma préférée par son audace et par son coté fascinant. J'aime aussi les personnages distincts, les descriptions morbides et les scènes bestiales ! Voici une citation : «C. Auguste Dupin était pour Edgar Poe l'incarnation du parfait détective : calme, rationnel et brillamment intuitif. Les récits dans lesquels il apparaissait touchèrent bientôt un large public et, à travers eux, Dupin devint un célèbre personnage de fiction, sans que nul en Amérique se doutât que Dupin existait réellement.»

C'est ainsi qu'on retrouve beaucoup de sa signature qu'on voit dans le tome 1. Il y a un côté sanguinolent où chaque nouvelle est unique. On ressent de la curiosité, du désappointement et une sorte de fascination. C'est un univers où il te conduit à te questionner et parfois il dit très bien dans ses propos à lui : « Est-ce que c'est notre imagination ou c'est vraiment notre réalité ? » Chaque nouvelle est faite de mystère, de chair dans un monde parallèle.

Le recueil ‘'le livre de sang' renferme 6 tomes où il exploite sur ce thème. Pour tout lecteur intéressé, il y en a à découvrir. L'auteur Clive Barker t'amène dans un monde vraiment à part. Pour terminer, c'est une lecture agréable où j'ai bien aimé plonger dans une atmosphère de sang. C'est en l'essayant et en l'adoptant qu'on peut savoir si on aime cet auteur à la plume téméraire et dangereuse. Je sens que ça ne sera pas mon dernier de cet auteur.

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« Une Course d'Enfer » est le deuxième opus des Livres de Sang, petites merveilles d'horreur contemporaine balayant la psyché torturée et érotique du géni Clive Barker. Si l'on excepte les récentes daubes sorties par ce surdoué (Les Evangiles Ecarlates en premier lieu), toute sa bibliographie est délicieuse. L'importance de ces « Livres de Sang » est infinie dans mon parcours de lecteurs : ce sont ces petits livres qui m'ont confirmé, il y a de ça une quinzaine d'années, qu'il était possible de se fracturer l'intellect en lisant et d'être réellement dépaysé. Bien sûr, c'est horrifique : le dépaysement fait un peu mal par moment. Mais ce que c'est bon ! Ajoutons à cela cet univers au croisement des chairs, du vice, de la sensualité si propre à Barker et vous vous assurerez que vous ne perdrez décidément pas votre argent avec ces petits recueils.


Comme souvent avec les Livres de Sang, on constate un niveau stable et bon parmi lequel se démarque de petits chefs-d'oeuvre.
Commençons donc d'emblée par vous parler de « le Testament de Jacqueline Ess » qui est à mes yeux la pépite du recueil. Une femme d'une quarantaine d'année, se lassant d'un quotidien monotone et d'un mari chiant, se découvre un jour le pouvoir de manipuler la chair. Ceci l'engage à une renaissance ou au moins en l'incarnation de sa féminité enfin dévoilée et libérée de tas d'hommes qui l'asphyxiaient jusqu'à présent (mais le regretteront à coup sûr, croyez-moi). C'est un magnifique récit, écrin de douceur et de sensualité dans un contexte extrêmement brutal. Figure féminine incroyable, inaccessible et envoûtante, l'histoire de Jacqueline Ess s'incarne en conte baroque hypnotisant et montre la maestria de Barker à utiliser ses récits tortueux afin de délivrer un propos.
La première nouvelle est « Terreur », récit bizarre et un peu claustrophobique où l'on découvre un étudiant obsédé par la terreur et ce qu'elle implique : c'est un sentiment ubiquitaire dirigeant toutes décisions. S'il ne s'agissait que de théories déplaisantes, ça irait mais malheureusement il compte bien mettre ses hypothèses sur le banc de l'expérimentation. C'est un récit prenant aux tripes, mettant parfois très mal à l'aise pour une fin complètement déjantée et tragique. C'est très bon.
« Une Course d'Enfer », nouvelle éponyme, est déjà à mes yeux plus anecdotique. Cela n'en reste pas un beau bout de littérature horrifique : l'Enfer se dispute la dominance avec le Paradis de manière séculaire. Et cette fois-ci, l'avenir du plan céleste et de l'humanité se jouera lors d'une course caritative. Nos malheureux coureurs n'ont tristement pas idée qu'une défaite signerait leur fin et que certains de leurs concurrents n'ont pas grand-chose d'humain, malgré les apparences… On a ici quelques belles scènes d'effroi et un recours à l'Enfer et ses créatures que Barker adore (et fait généralement bien). C'est donc une nouvelle riche et sacrément divertissante (et vous savez comme j'aime le bon divertissement).
« Les Démons du Désert » raconte le retour d'une horde de démons dans le désert d'Arizona cherchant à récupérer quelque chose de très précieux… Je n'en dirai pas plus, ne souhaitant pas déflorer les quelques scènes extrêmement surprenantes (et perturbantes, ça va de soi) du récit. On pourra ici saluer l'audace de Barker, qui décidément n'en fait qu'à sa tête et nous livre encore une fois de l'érotisme horrifique à n'en plus pouvoir. On applaudira également sa façon toute particulière de dépeindre les monstres qui n'en sont jamais vraiment avec lui et interrogent plus qu'ils ne répulsent. C'est une histoire originale, qui n'atteindra cependant pas l'exultation des récits précédents. Mais avec les Livres de Sang, ce qui est sympa, c'est que même la nouvelle la plus faible restera toujours un énorme coup de pied au cul du fantastique et c'est quand même très fort.
Je ne parlerai guère des « Nouveau Assassinats dans la rue Morgue », que j'ai trouvée laborieuse et dont je n'étais finalement pas une cible (ne me rappelant guère de ma lecture de Poe).


Bon, comme d'habitude hein : lisez Clive Barker, lisez les Livre de Sang, lisez Coldheart Canyon, Sacrements, Cabale, Secret Show, Everville… Eclatez-vous, quoi.
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Après le remarquable tome 1, je me suis jetée sur le second, bien évidemment, très différent. Cinq nouvelles en un peu plus de 200 pages, inutile de préciser qu'elles sont courtes.
Au menu, nous avons donc La terreur, dans laquelle chaque personnage doit affronter ses peurs. Puis, Une course de l'enfer, où le diable lui-même se déplace pour intervenir en personne dans cette folle course poursuite contre le temps.
Ensuite, comme pour nous permettre de souffler, l'auteur ajoute une pointe de douceur et de romantisme dans le testament de Jacqueline Ess, qui ne manque pas d'humour... contre toute attente, je l'ai beaucoup aimée.
Puis vient la lutte entre les monstres et les démons, avec le désert des démons... on a le sujet dans le titre, donc on s'y attendait un peu. L'atmosphère presque légère de la nouvelle précédente s'envole pour nous plonger dans un abîme de violence et de sauvagerie.
Et pour finir en beauté, l'auteur rend hommage à Poe avec Nouveaux assassinats dans la rue Morgue. Descriptions sanglantes et scènes violentes et morbides.
Clive Barker nous entraîne dans des univers très différents avec la même verve, et on saute dedans à pieds joints à chaque fois.
À très vite pour le tome 3.
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Je poursuis mon exploration d'un univers et ma découverte d'un auteur, Clive Barker à travers ce second recueil de nouvelles. Ce sont cinq récits qui nous emmènent aux portes de la terreur et de l'horreur, dans lesquelles l'auteur expérimente son approche, à travers la chair ( celle ci est omniprésente) qui est perçu à la fois comme quelque chose de fascinant et de vecteur d'humanité dans ce que celle ci a de plus corporelle, physique.
Les nouvelles sont inégales mais permettent de présenter le point de vue de l'auteur et cette recherche incessante de la métamorphose qui l'obnubile et le passionne, qui l'obsède même. Elles se lisent plutôt bien, je ne m'attendais pas à autant de clarté de la part de Barker, ce qui rend d'autant plus agréable leur lecture que le sujet est difficilement abordable.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Nouvelle : le désert des démons
Un coup de feu retentit, proche des oreilles de Packard. Du sang et du pus l’éclaboussèrent tandis que le membre du monstre était réduit en bouillie au niveau de l’épaule et que l’étau des dents se desserrait. La masse de muscles, décharnée et vorace, tomba à terre, libérant la main de Packard. Il n’avait plus de doigts à la main droite, seulement la moitié du pouce. Des fragments grotesques de phalanges sortaient de sa paume à demi broyée. Eleanor Kooker abaissa le canon de son fusil et émit un grognement de satisfaction.
- Vous avez une main en moins, déclara-t-elle avec une brutale
simplicité.
Packard se rappela, trop tard, une mise en garde de son père : les monstres ne meurent jamais. Et maintenant, il avait sacrifié sa main, si utile pour boire et pour la bagatelle.
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Nouvelle : Une course de l'enfer
Des aiguilles glacées transperçaient la tête, les dents, les yeux, les doigts de Cameron. Il eut l’impression d’avoir été jeté au coeur d’un iceberg. Le sang paraissait se figer dans ses veines. La salive se cristallisa sur sa langue, les mucosités de son nez devinrent des dards de glace. Le froid le transformait en un infirme qui ne pouvait même pas se retourner. À peine capable de faire jouer ses articulations, il chercha son briquet avec des doigts à ce point engourdis qu’il n’aurait rien senti si on les lui avait coupés.
Le briquet resta collé dans sa main où la sueur s’était transformée en givre. Il voulait l’allumer afin de lutter contre l’obscurité, contre le froid. Comme à regret, le briquet lança une petite flamme moribonde.
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Nouvelle : la terreur
Si l’on pouvait s’asseoir, invisible, entre deux personnes dans un train, dans une salle d’attente ou dans un bureau, on surprendrait des conversations qui tournent sans cesse autour de ce sujet. Mais si vous mettez de côté métaphores et sous-entendus, vous trouverez, nichée au creux de tous les discours, la terreur. Alors que la nature de Dieu et la possibilité d’une vie éternelle sont passées sous silence, on brode sur de petites misères. Le syndrome ne connaît pas de frontières : dans un établissement de bains ou dans une salle de conférences, le même rituel se répète. Aussi irrésistiblement que la langue retourne tâter une dent douloureuse, nous revenons toujours, toujours, à nos peurs, avec l’empressement d’un affamé devant une assiette pleine et fumante.
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Nouvelle : la terreur
Il faisait plutôt chaud dans la petite chambre. Des mouches ont repéré la viande et y ont déposé leurs oeufs. Oui, elle commence à être assez avancée.
- Cela faisait-il partie du plan ?
- Naturellement. Si la viande lui répugnait fraîche, que dire du dégoût que provo-querait une viande pourrie ? Voilà bien le coeur du dilemme. Plus elle attend, plus elle sera dégoûtée par la nourriture qui lui est offerte. Elle se trouve tiraillée entre son horreur de la viande et sa peur de mourir de faim.
Qu’est-ce qui va l’emporter ? Steve se sentait lui-même pris au piège. D’un côté, il trouvait que la plaisanterie avait assez duré – l’expérience de Quaid devenait un pur exercice de sadisme.
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Nouvelle : Le testament de Jacqueline Ess
(Deuxième partie)
L’homme s’accroupit et regarda sous la table l’animal répugnant qui s’y terrait.
Sa transformation l’avait couvert de sang, mais il était en vie. Jacqueline avait tué ses nerfs : il n’avait pas mal. Il survivrait simplement, les mains nouées en
forme de pattes, les jambes ramenées sur son dos, les genoux cassés lui donnant l’aspect d’un crabe à quatre pinces, le cerveau à l’air, les yeux sans
paupières, la mâchoire inférieure cassée lui couvrant la mâchoire supérieure comme chez un bulldog, les oreilles arrachées, la colonne vertébrale cassée net, l’homme mué en un autre état.
« Tu es un animal », avait-elle dit. Ce n’était pas un mauvais spécimen
de bestialité.
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