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EAN : 9782749944951
163 pages
Michel Lafon (22/10/2020)
4/5   11 notes
Résumé :
« En français, "Météorite" est féminin et masculin. Hors genre donc, mais aussi souvent hors temps et parfois hors lieu. Cette petite exploration poétique du fugace, du fragile et de l'instable ne veut rien dire. Elle dit, pourtant. En connivence avec les failles et les fissures. Juste au seuil de l'idiome. »
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Changeons de point de vue et mettons nous dans le regard de l'immensément grand, dans le temps et dans l'espace. Météorites nous invite à ce changement radical. de vibrantes trouvailles lexicales qui réactivent les connections entre l'oeil et le cerveau. de nombreuses références qui réjouissent le coeur. Une lecture plutôt enivrante qui ne le paraît pas dès la première lecture, brutale. A la relecture l'esprit s'accroche et rebondit sur tous ces petits cailloux de mots qui forment un chemin difficile, ambitieux, cultivé mais extrêmement ouvert à l'infini des possibles. Une lecture ravageuse qui appelle à l'action : lire et écrire pourquoi pas?
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
            FLUX


   Il y avait…

   Il y avait quelque chose.
   Il y avait le vent, la vie et la chute. Il y avait
les volutes, il y avait la pluie. Il y avait l’orage
et la violence. Il y avait la mort et ses sourires.
   Il y avait le mal. Il y avait le mal.
   Il y avait quelque chose.
   Il y avait la vitesse, il y avait la course. Il y
avait la peur.
   Il y avait la violence. Il y avait le mal.
   Il y avait les cris d’un animal mourant.
   Il y avait la contingence.

   Il y avait le goût amer de la salive gorgée
de sans.

   Éblouissante beauté de l’échec inertiel.

p.48
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BRIS



   Dans chaque interstice de ses maux, dans
chaque faille de ses souffles, dans la moindre
déchirure   de   ses   étoffes, dans   l’extrême
enfoui des apeurés de son infime : la candeur
presque aride d’un décillé perdu.
   Ingénument ouvert sur
   En abcès d’hébétude
   Posé sur la stupeur interrompue d’un
œdème d’absence
   Aux confins de l’étroit
   Quand l’exigu se démesure de pressions
imperceptibles
   Accueillant le toucher comme on dessine
un désir
   Exsangue de ses propres excès.

p.137
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            À



   Extrait 3

   Et logos de s’ébrouer d’insignifiance devant
la majesté sereine de Maât. Concept se guenille.

   Vous ne comprenez pas… Vous aimeriez la
cohérence… Il vous faudrait un « message »,
peut-être même une « vérification » … Vous ne
comprenez structurellement pas. Vous cher-
chez le vouloir dire qui précède le dire. Vous
êtes métaphysiquement pauvres. La ruine
vous érige.

   La débâcle a des saveurs de triomphe.

   Je vous offre ce réservoir de détournements.

p.155
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            MATIÈRE



   Météore transmue la matière en lumière.
   Sans alchimie. Pas même l’égrené d’une
vieille magie déchue. Il n’y a que la transim-
manence absolue d’un réel flou de sa relative
ivresse. Il n’y a que le sens qui s’allonge au fil
des pôles éclatés.
   Météorite défonde. Météorite détombe.
   L’incise dans la chair du monde est imper-
Ceptible. Presque désuète. Mais le sang de
L’espace est toujours infecté d’introversions
pathogènes. La virologie gravitationnelle
échoue sur les pointés de la raison vaccinale.
Auto-immune de ses antinécrotiques épars.

p.144
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            EFFET



   Extrait 2

   Défaire l’attendu n’est jamais anodin.
L’anormal est endémiquement suspect.
Compromettant par essence, l’écart, l’écart enfonce.
L’irrecevable de son étrange ingénuité ouvre
au malaise des médisances aguerries.

   Le beau nargue le probable. Et se pare de
l’affranchi du très réglé.

   Il faut un piédestal enfoui pour y caresser
les spectres. Il faut un terrier stellaire pour y
rencontrer l’absent.

   La norme écrase.

p.142-143
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Videos de Aurélien Barrau (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Aurélien Barrau
Rencontre avec l'astrophysicien Aurélien Barrau à l'occasion de la parution de "L'hypothèse K, la science face à la catastrophe écologique", aux éditions Grasset.
Résumé : Sortir la science de ses mauvaises habitudes, tel est le projet de ce bref et révolutionnaire essai. Face à la catastrophe écologique, la science est utilisée pour donner une réponse essentiellement « ingénierique» : technologie à tout prix, algorithmes envahissants, machines toutes-puissantes. Cela constitue le pire des choix. Si elle peut jouer un rôle salvateur, c'est, tout au contraire, en contribuant à un renouveau radical des symboles et des valeurs. En réinventant le sens du monde. Elle se révèle essentielle dans le constat du délitement : les espèces disparaissent, les populations s'effondrent, la pollution et la chaleur tuent, la planète devient inhospitalière… Elle demeure pourtant incapable de choisir la direction souhaitable. Considérée comme un simple outil, elle ne pourra que contribuer à accélérer l'effondrement. Comme l'écrit Aurélien Barrau, nous ne tenons pas assez compte des rêves des chiens. A partir de ce qu'il appelle « l'hypothèse K. », un laisser-faire entraînant une prolifération technique exponentielle, ce texte suggère de réinvestir la science de l'immense charge poétique qui lui a été déniée. Et cela afin de la libérer, de lui rendre son pouvoir bénéfique. Un plaidoyer pour une science nomade, tzigane ou touareg, humble et intransigeante. Une science déviante et fière de l'être !
Merci David Even pour la captation et le montage !
@aurelien_barrau @editionsgrasset7893
#science #aurelienbarrau #barrau #ecologie #librairie #millepages #librairiemillepages
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