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Lionel Duroy (Collaborateur)
EAN : 9782845634824
397 pages
XO Editions (21/10/2010)
4.06/5   9 notes
Résumé :
« Quel long chemin il m'a fallu parcourir pour arriver jusqu'à toi » glisse Marie-Christine Barrault à l'oreille de Roger Vadim le jour de leur mariage. Un long chemin pour arriver à cet amour unique, profond, flamboyant, inépuisable...
C'est ce chemin que Marie-Christine Barrault raconte dans ces pages, des éblouissements de l'enfance à la découverte du théâtre, de ses premières amours à la rencontre avec Roger Vadim. La route d'une actrice portée vers les p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Marie-Christine Barrault, actrice de théâtre bien connue, a écrit son autobiographie, qui démarre à l'âge de ses 3 ans et s'achève 10 ans après qu'elle a perdu son conjoint Roger Vadim.

C'est avec un vif intérêt et même avec passion que j'ai lu cette biographie, fort bien écrite. La première moitié va de ses trois ans à ses premiers amours. Dans le dernier quart, elle tient des propos très émouvants qui conduisent aux larmes. Son écriture arrive à mettre le lecteur en situation, on se trouve dans la même pièce qu'elle et on vit l'action, l'émotion. On écoute les dialogues pour le meilleure et pour le pire. On prend conscience des qualités et des défauts des uns et des autres.

En tant qu'amateur de théâtre, je connaissais Marie Christine Barrault. Roger Vadim, j'ai appris à le connaître lors de ma lecture de : » Initiale BB ». Ensuite par Internet, j'ai cherché à en savoir plus sur lui. Je trouve que ce fils de consul de France à l'étranger est un génie au grand coeur qui a le sens de l'initiative.

La maman de Marie Christine l'a déposée chez sa grand-mère ainsi que son frère, sans donner d'explication alors que fort peu de temps après sa naissance elle s'est amourachée d'un autre homme. A l'âge de huit ans, son frère et elle on rejoint, la mère, le beau-père et deux demi-soeurs. Dans ce nouveau cadre familial Marie-Christine a été emmurée, sans facultés de prendre des initiatives auprès d'une mère jolie, mais artificielle, sans idéal. Marie-Christine s'est affranchie par la lecture. Venait à la maison un jeune homme cultivé, qui avait du bagout, mais en fait, il faisait illusion. Il était instable. Les parents n'y voyaient que du feu. Marie-Christine, naïve s'est laissée illusionnée et l'a épousé. Un de ses compagnons lui a fait comprendre que Daniel, c'est ainsi qu'il se prénommait, était un être toxique dont elle devait se défaire.

Mariage raté, le décès de bien des proches, une vie pas facile, une sensation de ne pas exister pour bien des personnes, jusqu'aux occasions où des hommes de théâtre et de cinéma la sollicitaient pour tenir des rôles importants, ce qui a contribué à la valoriser. le coeur qu'elle mettait à tenir ces rôles de comédienne et d'actrice lui permettait d'oublier ses difficultés existentielles. La rencontre de Roger Vadim l'a épanouie sur le plan sentimental. Elle est sortie d'un système mariage, famille et amant pour vivre ses deux passions, ses rôles dans le monde du spectacle et se donner à l'homme de sa vie.

C'est mon coup de coeur sur mes 28 lectures de l'année en ce mois de mai 2021.

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Bon, c'est une autobiographie… c'est la vie d'une actrice… Bon, Marie-Christine Barrault est charmante. On apprend dans ce livre que son enfance n'a pas été dorée, qu'elle a de nombreux amants durant sa carrière et je ne peux m'empêcher de penser qu'après tout, Roger Vadim est mort et qu'elle aurait pu le quitter aussi. D'autant qu'elle dit : « Pour le dire vite, je trouve qu'on gagne un temps fou dans la connaissance d'une personne qui nous est chère, et avec laquelle on a du bonheur à travailler, en se retrouvant dans le même lit. » Eh bien, je reconnais que dès sa rencontre avec Vadim mon regard a changé sur cet ouvrage, sur l'actrice, sur Roger Vadim. Grâce à cet homme, Marie-Christine Barrault devient très sympathique à mes yeux. Elle devient une belle personne, plus forte et plus généreuse. Y.R.
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Parcours de vie d'adolescente, de femme et d'artiste de Marie-Christine Barrault, personne atypique pour le moins jusqu'à sa rencontre avec Roger Vadim qui chamboula sa vie allant jusqu'à la transformer au point d'être une femme amoureuse comme elle ne l'a jamais été.
Livre empreint d'une authenticité à l'image de celle qui l'a écrit...en collaboration avec Lionel Duroy (Le chagrin).
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
J’avais pressenti grâce à la famille de Françoise Marie, que nous vivions en marge du monde, qu’il semblait exister des maisons où, au contraire de la nôtre, on n’hésitait pas à mettre des mots sur des événements et des sentiments, et voilà soudain que les livres me le confirment. Ils m’apportent la lumière, ils m’ouvrent des horizons dont jamais je n’aurais pu soupçonner l’immensité. Ils agissent sur moi comme une armée de libération, bousculant puis effondrant les hauts murs impalpables dressés autour de nous par notre mère et encore notre beau-père.
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Après la cérémonie, j’ai réuni la famille et les plus proches amis dans un restaurant voisin de l’Eglise […] J’ai vu venir vers moi Catherine Deneuve, qui s’était éloignée de Vadim durant toutes ces années et qui était là émue.
_ Je vais vous donner quelque chose, m’a-t-elle dit. Elle sorti de son sac une bague ancienne très belle.
_ Vadim me l’a offerte pour nos fiançailles. Je n’ai jamais voulu m’en séparer. Tenez, prenez-là, c’est à vous de la porter. J’étais en larmes et nous nous sommes embrassées.
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Toutes ces empreintes laissées den chemin continuant d’incarner ce que nous avons été, et elles décident ainsi de notre avenir, de ce que seront les dernières années de notre vie. Rien ne meurt complètement, rien ne s’efface de ce qui a existé et on peut être sûr que ce qu’on a semé de plus beau continuera à engendrer de la beauté.
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Qu’aurais-je compris de la grandeur du monde, de sa beauté et de son drame si je n’avais pas lu Claudel, Racine, Rilka, Balzac, Victor Hugo ? Ce sont eux qui m’en ont donné des clés, qui m’ont ouvert les portes, m’apprenant à nommer les sentiments, à dire mes émotions, quand à la maison on se taisait. Mon âme serait morte si les écrivains n’étaient oas venu à mon secours. Et c’est la conscience de l’importance des mots qui m’avait conduite à devenir comédienne.
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Nous ne voulons pas nous laisser gagner par la peur, nous voulons demeurer dans la vie, continuer à imaginer notre lendemain, continuer à créer, à jouer, à prendre du plaisir, si fragile et si douloureux soit-il. C’est un dérèglement mystérieux du corps qui nous a soudain précipité au bord du gouffre, mais nous avons l’intuition qu’en marge de la médecine notre appétit du vivre est notre meilleur allié pour ne rien céder à l’ennemi, pour ne pas nous effondrer, et tomber.
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