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Trilogie des Pulsions tome 1 sur 2
EAN : 9781926745190
430 pages
Editions Albert René (16/06/2010)
3.9/5   48 notes
Résumé :
Région parisienne, de nos jours. Un adolescent porté disparu est retrouvé en vie, mais atrocement torturé. Les blessures infligées montrent sans équivoque qu’il s’agit de l’œuvre d’un tortionnaire et que le bourreau recommencera. L’enquêteur Serge Miller est chargé de l’enquête.


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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Relecture terminée... Lectrice pas totalement remise du choc....Pourquoi, me demanderez-vous, puisque c'est une relecture...
Parce que, vous répondrai-je, ce n'est pas une redécouverte, mais une découverte tout court, brute, coup de poing.
Tout en moi crie la souffrance de cette histoire, mes pupilles se dilatent aux souvenirs des tortures infligées aux victimes.
Parce qu'un auteur de cette trempe, je ne peux pas le lâcher, impossible...
Cette écriture vive, acérée, sans détour, crue me laisse en manque, sur le carreau.
Proie, Prédateur, Enquêteurs, Psy et personnages périphériques, tous me hantent au plus profond de mon corps, de mon coeur, de mon âme. C'est viscéral, épidermique....
Un roman atypique dans sa forme , chaque chapitre est dévolu à un personnage, l'histoire prend forme l'air de rien, le lecteur s'enfonce dans l'horreur pour ne plus en sortir, harponner par l'envie d'en savoir toujours plus:
Quel est ce Prédateur, quelle est son histoire? pourquoi?
Le puzzle s'imbrique lentement, le Maître distille les réponses tel un poison délicieux, et nous lecteurs, buvons jusqu'à la lie... Pour retendre la coupe de bonne grâce, sourire aux lèvres: Opus 2: Plasma. La si douce horreur recommence...
Trinquons amis lecteurs, trinquons, monsieur Barron à cette trilogie des Pulsions, puisse -t-elle nous horrifier pour toujours.

Attention, sous des abords légers, ma critique aura ceci de sérieux: Trilogie à ne pas mettre entre toutes les mains, il faut avoir le coeur solide, les scènes de tortures sont quelques fois difficilement soutenables.
A bon entendeur, bonne lecture....
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Pulsion : action influencée par l'inconscient.

Psychique : qui concerne la pensée, l'esprit.

Cicatrice : Trace d'une blessure morale, d'un souvenir traumatisant.

Ce que l'on ne peut pas reprocher à l'homme, c'est d'être lucide. Pour lui, il est devenu évident qu'il est plus facile d'abandonner un enfant que de l'aimer. de croire en un Dieu libérateur que de faire le travail soi-même. D'assumer sa sexualité plus conforme à celle qui est considérée comme la norme plutôt que celle que l'on a vraiment au fond de soi. Il est toujours plus facile de voler ce que l'on ne peut s'acheter et de tuer celui ou celle qui n'est pas d'accord avec vous, pour alimenter son ego. L'homme fuit ses responsabilités et la génération à venir en rajoute une couche : elle jouit du fait qu'elle ne se sent plus responsable de rien. [...] Non, l'homme ne veut pas guérir. L'homme veut jouir.

Marc Dru, page 206.

Comme Maxime Chattam en son temps, Jac Barron vient à la rencontre de ses lecteurs avec le premier opus d'une trilogie.

Difficile durant les premières pages de mettre le doigt sur ce qui caractérise l'écriture de Jac Barron. Pourtant, c'est là, devant notre nez. L'histoire se déroule bien de nos jours, à Paris, mais l'auteur donne vie à ses personnages en créant l'impression fantomatique qu'ils errent entourés d'une sorte de halo, comme des comédiens éclairés sur scène par la «poursuite» et laissant le décor un peu en retrait. Ce dernier s'estompe pour nous plonger dans un univers pessimiste, où la moindre raie de lumière sera vite dévorée par les ténèbres. Par conséquent, en l'absence de détails sur l'environnement dans lequel évoluent les personnages, on a le sentiment de lire un roman d'anticipation. Et c'est en partie sur cette base qu'il a bâti son thriller psychique. Qu'on se le dise.

En matière de thriller psychologique et de trilogie, Jérôme Camut et Nathalie Hug ont, avec la Voie des Ombres (Prédation, Stigmate, Instinct) lancé des pistes, suggéré une manière de lier la psychologie de leurs personnages à celles de leurs lecteurs. En déterminant trois étapes, trois tempéraments qui font référence aux trois tomes, ils gagnent à l'occasion une identité : la colère, la résignation, la compréhension. Avec en toile de fond, ce sentiment quelque peu poisseux et collant qui interpelle subtilement l'esprit en cours de route et que l'on se prend de plein fouet à la fin : ce sacré syndrome de Stockholm.

Il est encore trop tôt pour pouvoir situer les Cicatrices dans la trilogie de Jac Barron (qui sera suivi par Plasma et Impulsions) mais force est de reconnaître que cette incursion dans le thriller psychique, cette fois, va avoir le même genre de répercussion sur le lecteur. Ici, c'est avec l'inconscient de ses personnages et ses mystérieuses influences qu'il joue.

Comment reconnaît-on un bon auteur de thriller ? Outre le fait qu'il produit une bonne histoire, il anticipe et couve les réactions de ses lecteurs. C'est un des éléments fascinants de ce premier opus, en effet le romancier nous colle au train. Cette oppression ressentie pendant la lecture sera confirmée dans le texte. Jac Barron surveille l'évolution de ses personnages et implique son lecteur.

Les premiers chapitres, qui alternent à la première personne chaque point de vue du casting, sont quelque peu déstabilisants. Juste le temps de s'habituer aux différents narrateurs, à ces autres voix qui vont venir chuchoter leur pensées aux oreilles du lecteur. Une manière pour lui de changer de peau et d'alterner les mues. L'auteur surveille son lecteur comme le lait sur le feu, n'hésitant pas à l'occasion à crever à coups de canif cette peau qui apparaît au fur et à mesure de la cuisson.

Les Cicatrices est une sorte de chrysalide qui va enfermer lecteur et personnages dans un cocon, dont la finalité ne sera révélée que dans les ultimes pages. Il faudra évoluer dans leur sillage en fonction de l'histoire, en s'attachant d'abord à Franck Marshall, à Emily puis à Marc Dru pour finalement regarder Serge Miller d'un oeil nouveau.

Jac Barron nous plonge étape par étape dans les méandres de la psyché de ses personnages, pour nous laisser, après la dernière page, avec le sentiment d'être hanté par ces graines de folie qu'il a pris un malin plaisir à semer pendant 485 pages. La suite de la trilogie, il faudra la lire dans Plasma, à paraître en septembre prochain.

Un roman percutant, oppressant, dans un style qui va donner ses lettres de noblesse au thriller psychique et assurément, marquer les esprits.

Le livre contient des scènes difficiles, attention aux âmes sensibles.
Lien : http://www.4decouv.com/2010/..
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Par lequel des personnages devrai-je commencer pour présenter une affaire noire ou rouge pourpres ? Non plutôt Four Rose à 43°…Une odeur forte qui étourdit les sens…Peu importe l'issue reste fatale.
Paris, l'inspecteur Serge Miller balance Franck Marshall, spécialiste du ressenti, sur une affaire de disparition. Des adolescents du milieu de la prostitution qui sont retrouvés vivants, torturés, mutilés.
Miller est un gars rongé de l'intérieur. Echec de sa vie, sa femme et son enfant sont partis car il fricotait avec un transsexuel, son chien est mort et pourri dans la cuisine, son passé militaire ressurgit avec l'expérience « Long sommeil » sur un groupe de soldat, enfin tout lui échappe. Il compte sur Marshall qui lui aussi est perturbé par un échec amoureux (Emily) et freine son efficacité sur le terrain. Emily est partie, pas heureuse et tente de chasser un démon du passé même si elle aime son Marshall.
Une proie qui attend sa mort est témoin des sévices infligés aux nouvelles victimes. Il observe et espère s'en sortir.
Marc Dru, psychanalyste engagé, se consacre aux enfants de l'urgence, les oubliés. le petit Lamy est l'un d'entre eux. Marc s'implique profondément dans ce cas qui l'amènera sur l'affaire des deux inspecteurs brisés car M. Rhader le père du petit éprouve des sentiments pour une des victimes…Le lien est fait. Dru rencontrera une belle, dynamique et intelligente Karin Vallon, infirmière, à l'hôpital ou sont gardés les victimes du prédateur. Ensemble ils poursuivront l'enquête avec une grande persévérance. le légiste y mettra son grain de sel, un costaud tatoué. Les deux nouveaux amis découvriront très vite que les policiers sont à côté de leur pompe. Un réseau de drogue organise des soirées d'orgies pour rendre des jeunes hommes prostitués et un paquet d'autres dépendants. Voilà tout s'enchaîne et se mélange à merveille…
Le prédateur se dévoile au cours du récit. Façonné à l'image de son père. Il a une dette envers lui depuis la mort du pater. Il doit purger. Il compte bien s'acquitter de sa promesse avant d'être libre de poursuivre sa quête.
Le doute installé, ne me restait plus qu'à manger les pages pour connaître l'après « Carnation ». Une délectation. J'ai sniffé cette aventure et je n'y ai vu que du feu. Je ne suis pas un Dru maîtrisant les théories Lacaniennes ou Freudiennes. Marc reste dans le livre, respire, on se calme, c'est un ignorant qui scribouille! Cela dit même si c'était intense de ce côté parfois, cela ne m'a pas empêcher de rester scotché sur les mots choisis justement par Mr Barron. Voilà mon ressenti d'emblée sur une partie des conceptes abordés.
L'homosexualité, la normalité, l'hétérosexualité, le HIV. Les apparences trompeuses, le pouvoir, la déchéance. Ces notions qui vous claquent à la tronche quand on croit ne pas être concernés en se cachant, même inconsciemment, derrière un tableau idéal d'une vie exemplaire. Quel que soit le niveau de réussite social. Un autre regard sur l'autre, sur soi, avoir le courage de se mettre à nu pour reconnaître ce qu'on est sans pointer qui que ce soit comme la cause de nos maux.
Les plaies, les sutures des victimes avant, pendant et après la torture, la vie des autres, leur déception, leur sentiment, l'errance forment tous « Les cicatrices » qu'ont n'effacent pas. Même si thérapie il y a, on apprend à vivre avec. C'est complet de la première à la dernière page, titre compris. Crédible à 43°…
Cet écrit est pour moi une surprise totale. Surtout cette utilisation du « je » reprise dans chaque nouveau chapitre où c'est un personnage différent qui s'exprime. L'élément troublant, une explosion déstabilisante des sens. L'auteur nous propose un cheminement intéressant pour se mettre à la place de chaque individu. Histoire de bien dénuder les repères. On sent une atmosphère pesante, triste, malsaine, sanglante. C'est une avancée lente, pointilleuse qui mène vers un dénouement surprenant. Ah ça oui, l'effet de surprise ce n'est pas de la piquette. Je cours lire PLASMA, le deuxième Opus, afin de retrouver ces esprits fêlés.

La trilogie des pulsions sur facebook: link

Blog de l'auteur: link

Chronique complète sur les deux premiers opus de 4 DE COUV: link
Lien : http://lirecrire.over-blog.c..
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Wahou ! j'ai terminé Les cicatrices cette nuit… et j'avoue que j'y ai repensé encore un moment dans mon lit… Bon disons le tout net, j'ai aimé. Ce n'est pas, à mon goût, du niveau de Grangé, même si c'est le même genre de thriller, en tout cas, dans l'horreur des tortures, quoique dans les cicatrices, ça va loin quand même. Cependant, dans les cicatrices il y a une dimension psychologique très forte, beaucoup plus poussée que dans les Grangé et que je crois que dans tous les thrillers que j'ai déjà lus jusqu'ici. J'aime assez au départ un peu le « psy »… mais là parfois, c'était presque trop… en plus, j'ai été un peu « larguée » par moments… C'est vrai aussi que j'aime bien avoir de la psychologie des personnages, mais j'ai très envie de savoir la suite lol….
Tour à tour, on se trouve dans la tête de chacun des personnages… Certains sont assez bien identifiés et identifiables… d'autres, c'est plus flou, moins simple… on s'y « perd » un peu… Mais j'ai aimé…. Oui.
J'ai été un peu « déçue » quand même par la fin, comme souvent dans ces livres de ce genre, car un peu trop précipitée à mon goût… l'auteur fouille bien tous les personnages, nous emmène dans une montée insoutenable de suspens… et puis, là, en quelques pages, il nous lâche tout, dans tous les sens et on arrive à la fin, presque contre notre gré. Bon je sais, c'est une trilogie, donc on va retrouver quelques survivants, si j'ai bien compris… donc j'espère que ma « faim » sera assouvie. On verra.
Et oui quand je parle de survivants, c'est bien parce que c'est le genre de livres où il y a des personnages qui restent sur le carreau ! ! et oui…
Et sans dévoiler l'intrigue, le seul personnage que j'ai trouvé un peu lumineux dans cette histoire bien sombre, habitée par la folie, ne s'en sort pas…
C'est un livre que je conseille vivement, mais pas pour tout le monde… il faut avoir le coeur bien accroché !
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Une belle claque! Un roman terrible, implacable, qui ne laisse aucun répit. Un édifice soigneusement construit, minutieusement atroce dans sa construction! Effet garanti!Au delà d'une plongée dans l'horreur, des réflexions réellement intéressantes sur la société qui mérite vraiment son nom de "thriller psychique". Pour une fois, le terme de "thriller psychique" n'est pas un effet de manche marketing mais une réalité. Ce livre est un ovni, dérangeant à souhait. Belle promesse pour cette trilogie même si déjà ce premier opus se suffit à lui-même... Mon coup de coeur 2010!
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il est parfois plus facile de mourir que de vivre. Le suicide est toujours une tentative de vie et non de mort. Se tuer, c’est se libérer de ce qui empêche l’individu de vivre « normalement ». Ce qui échappe toujours à l’entendement général, on dirait ! On croit que le suicidaire veut mourir et blesser son entourage implicitement, en libérant la place que lui-même n’a pas eue : une place neutre. Aujourd’hui, on camisole un suicidaire chimiquement, mais pas pour son bien. Pour sa famille et pour que le corps médical ne se retrouve pas avec un cadavre sur les bras. On en revient toujours à la même question. Et le patient ?
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Alors, la victime se laisse cerner par les prédateurs. Parfois elle y trouve même un intérêt, une jouissance. Ce qui, bien entendu, fait que le prédateur épuise toute sa perspicacité à utiliser sa proie au maximum. Jusqu’au moment où elle ne devient plus utile. La proie est alors éliminée.
La proie a une limite. Le prédateur n’en a pas. Même mort.
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Contrairement à l’adage, personnellement, je pense que vouloir n’est pas du tout pouvoir, ni avoir. Vouloir, c’est un rêve. Avoir, c’est le fruit d’un travail. Quant à pouvoir, c’est la capacité à fournir les efforts nécessaires pour qu’il n’y ait pas trop de différence entre les choses « voulues » et les choses « eues ». Dans un monde où l’on pense que tout est dû, ça ne peut faire que du bien !
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Le Français devient américain, puissant et lâche. Nous savons que l'inhumain et les culs-bénis sont comme un couple de névrosés. Notre pays vit dans la peur : la bonne aubaine pour nos hommes politiques complètement largués qui l'alimentent ! La France a aussi peur de découvrir son propre visage.
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Silence.
— Depuis que je suis partie de chez Franck, je me sens mal. J’ai l’impression qu’il ne me sera jamais plus possible de vivre seule. Quelque chose me dérange en moi, je ne peux pas vivre avec moi. J’ai même un mal fou à revenir sur ce divan…
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