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EAN : 9782841118724
480 pages
Editions Nil (11/06/2015)
  Existe en édition audio
3.42/5   990 notes
Résumé :
Macédonia, été 1938. Layla Beck est envoyée par son agence écrire l'histoire de cette petite ville. Elle s'installe chez les Romeyn, anciens propriétaires d'une fabrique de chaussettes, ruinés par un mystérieux incendie. Willa Romeyn, âgée de 12 ans, décide d'enquêter sur les secrets qui cernent sa famille. A force de questions, Layla et Willa bouleversent le fragile équilibre de la communauté.
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Critiques, Analyses et Avis (221) Voir plus Ajouter une critique
3,42

sur 990 notes
Roman de plus de 600 pages. Une couverture avec une chaussette... Ouais, bof...
Et pourtant, j'ai adoré ce roman.
On se trouve plongé dans l'Amérique de la fin des années 30.
On s'installe dans une famille un peu hors norme en compagnie d'une jeune fille confrontée malgré elle au monde du travail. Un famille composée de 3 femmes de caractères, 2 fillettes, le père des fillettes, le jeune oncle, un "fantôme" bougrement séduisant, un copain qui tente de vivre...
J'ai davantage aimé l'ambiance qui émane de ce livre que l'histoire en elle-même. On s'imagine parfaitement vivre auprès de cette famille à Madédonia en Virginie Occidentale.
L'auteur nous emmène dans cette petite ville durant l'été 38 et peu à peu on découvre l'histoire qui a marqué la famille, mais aussi cette ville.
Je recommande fortement.
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Mon père, qui écoute la radio toute la journée, a entendu plusieurs fois la pub pour ce livre au nom complètement farfelu. Il est venu me voir en me demandant ce que c'était que cette connerie. Ce à quoi j'ai répondu : Mais tu n'en sais rien, le précédent roman était super!
Et puis un soir en rentrant du boulot, je trouve un énorme pavé sur la table de la cuisine!
Toujours partante pour entendre les théories du complot, je commençais assez sceptique puisque j'avais peur que la nièce, Miss Barrows, ne surfe sur le succès du précédent ouvrage écrit avec sa tante (après tout, on ne sait pas qui a tout le talent dans la famille) pour nous pondre un truc au nom débile dont l'histoire sans intérêt se vendrait seulement sur les joyeux souvenirs des lecteurs du Cercle littéraire...

Eh bien, chers amis, je suis une conne, une vraie! Non seulement le titre farfelu est une pure invention de l'éditeur français qui lui compte se faire un max de blé sur le dos du succès du Cercle Littéraire (dont le titre n'a jamais rien voulu dire non plus puisqu'il n'était pas complet) - le véritable titre étant "The Truth according to us"... avouons que ça sonne un peu plus professionnel et légèrement moins commercial que "Le Secret de la Manufacture de Chaussettes Inusables" - mais en plus je retire toutes les horreurs que j'ai pu penser parce qu'Annie Barrows a vraiment du talent! Tout comme le Cercle Littéraire, j'ai lu celui-ci à voix haute à une Maman convalescente, et d'un côté comme de l'autre, les jours où j'ai du aller travailler ont été une véritable torture, parce qu'on veut toujours en savoir plus! La canicule aidant, puisqu'on la retrouve autant sur les terres bourguignonnes que dans les rues de Macedonia, on est plongé dans l'histoire simple, certes, mais tellement fascinante de cette famille déchue plutôt atypique.
Les personnages sont attachants, on aime autant le calme d'Emmet que l'espièglerie de Willa et le caractère entier de Jottie. On y retrouve les dialogues piquants qu'on avait tellement aimé dans le Cercle Littéraire.
Mon Dieu, les fous rires qu'on a pu avoir!
600 pages, c'est beaucoup? Peanuts, les amis, on ne se rend même pas compte qu'elles tournent, et ça avance, ça avance, on veut savoir, on les aime, on ne veut pas les quitter...



Alors si vous avez envie de rire un peu et d'entrer dans une famille sympathique et pleine de secrets, lisez ce livre. Faites abstraction de l'absurdité de ce titre, et plongez-vous dans ce pavé qui ne vous prendra que quelques heures de votre temps mais qui vous ravira pour des jours entiers!

PS : un énorme coup de gueule toutefois - décidément l'éditeur en prend pour son grade aujourd'hui - je comprends bien qu'il fallait sortir le livre le plus vite possible avant l'été pour que les lectrices puissent l'emmener à la plage, mais le faire si peu relire est une honte! le livre est bourré de fautes. J'ai trouvé de tout : conjugaison, grammaire, et le summum, l'orthographe de certains noms propres peut changer d'une ligne à l'autre (et je ne veux pas jouer ma difficile, ce cas-là est arrivé plusieurs fois).
Vendre 21€ un torchon pareil, sérieusement? Je remettrais bien en place quelques objets de torture médiévaux! On n'est pas des pigeons, bordel !
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Voici un ouvrage que j'avais sous le coude depuis un moment et je m'étais promis de le lire durant cette période de confinement, voilà qui est chose faite. Un ouvrage que j'aurais d'ordinaire dévoré en quelques jours mais qui là m'a demandé beaucoup plus de temps, d'une part car j'ai eu un peu de mal au début à me plonger entièrement dans l'histoire (chose qui est passée très vite) et d'autre part car j'avais du mal à me concentrer au vu du contexte actuel mais je ne regrette en rien cette d'avoir persévéré et ne peux que vous inciter à en faire autant car je peux vous garantir que vous ne le regretterez pas !

Ici, l'on découvre Layla Beck, une jeune femme pourrie gâtée, fille d'un sénateur ayant l'habitude que l'on pourvoie à tous ses besoins. Pourtant, le jour où son père menace de lui couper les vivres, force est de constater pour Layla qu'elle va devoir subvenir à ses propres besoins en travaillant. Envoyé par son oncle en Virginie Occidentale pour y écrire l'histoire de la ville de Macedonia, ouvrage commandé par le Federal Writers'Project et par la ville elle-même à l'occasion de l'anniversaire de création de cette dernière, Layla croit dans un premier temps, lorsqu'elle découvre ses "quartiers" chez une famille assez modeste qu'elle n'y survivra pas et pourtant, elle va très vite s'attacher non seulement à toute cette famille mais également aux histoires des habitants de chacun d'entre elle et à cette de cette fameuse manufacture de "chaussettes inusables". Il s'y ait produit un drame dans celle-ci, au cours de laquelle un homme y perdit la vie : il s'appelait Vause Hamilton et n'était autre que le fiancé de Jottie, sa "logeuse" et tante de Willa (une jeune fille qui est l'une de nos narratrices ici) et de sa soeur Bird. Que s'est-il réellement passé ? Jottie, ayant été dévastée par la perte de son amour de toujours, croyant qu'il l'avait trahie ne s'en est jamais remis complètement mais se pourrait-il qu'elle se soit fourvoyée tout au long de ces années et que d'autres personnes soient au courant de ce qui s'est réellement passé en ce jour tragique ? Willa est bien décidée à découvrir qui était Vause et quel rôle son frère Félix, l'un des fils du propriétaire de la manufacture de l'époque (tout comme Emmett, et les jumelles Minerva et Mae- ces deux dernières vivant avec leur soeur et leurs nièces) ait pu tenir dans cette sordide affaire.

Un roman prenant, extrêmement bien écrit, alternant avec des passages épistolaire et dans lequel il n'y a pas une seule histoire mais une multitudes de petites histoires qui se placent elles-même dans L Histoire avec un grand H. Un livre - ne vous découragez pas si je vous dit qu'il fait plus de 650 pages- qu'il faut absolument lire. Je vous assure une fois lancé, cela ira tout seul ! Bonne lecture !
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Après les épluchures de pommes de terre, les chaussettes inusables! Mais qu'y a t-il de commun entre les deux romans, hormis le titre à rallonge, très tendance sur les étagères des librairies? Rien à voir d'ailleurs avec le titre original, beaucoup plus sobre : The truth according to us.

L'auteur en partie, car Annie Barrows avait participé à la recette guernesiaise, en tant que co-auteur mais vole ici avec sa propre plume.

- La construction, mêlant échanges épistolaires, narrateurs alternés, flash-backs et rappels historiques : c'est la longueur du récit qui permet d'éviter de s'y perdre, car malgré un arbre généalogique proposé en exergue, le nombre de personnage et les multiples modes de narration sont assez perturbants.

- Les références à la lecture, beaucoup moins prégnantes que dans le précédent opus, dont le était le thème central.

Pour le reste, rien de commun, nous sommes aux USA en Virginie, en 1936. La bourgade vit grâce à son usine, les Inusables Américaines, qui fabrique des chaussettes. Au cours de l'été particulièrement chaud, l'arrivée d'une jeune femme mandatée pour écrire l'histoire de la ville dans le cadre de la commémoration de son 150ème anniversaire va modifier le destin de ses habitants. Secrets enfouis, légendes consolidées par des années de complaisance puis par l'oubli ne résisteront pas à l'enquête minutieuse de la future auteure, bien aidée en cela par une enfant de dix ans, tourmentée par ce qu'elle pressent des vicissitudes de la vie de son père.

Une fois les repères mis en place, l'intrigue est accrocheuse et on a avec Willa et Layla le désir de faire le clair sur le mystérieux incendie qui a coûté la vie au fiancé de Jottie.
Cependant, si l'histoire peut éveiller l'intérêt, l'Histoire a du mal à éveiller l'intérêt pour un lecteur outre-atlantique, tant elle se noie dans des anecdotes de terrain, sans aborder les problèmes de fonds.

Un autre problème la traduction, parfois génante. Comme cette façon agaçante qu'ont les personnages de s'interpeller avec des "Mon chou" (my dear?).


Cela reste une lecture agréable, ce ne sera sûrement pas pour moi le livre de l'été 2015
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Pour avoir refusé d'épouser le garçon proposé par son fortuné et sénateur de père, Layla Beck est contrainte par lui de travailler pour le Federal Writer's Project, un projet subventionné par Washington pour encourager et soutenir l'écriture, parmi ceux mis en place par Roosevelt après la crise de 29. Sa mission est de rédiger la chronique d'une petite ville de Virginie pour le cent-cinquantenaire de sa fondation, mandatée par ses notables désireux d'entrer dans L Histoire. Durant l'été surchauffé de 1938, elle prend pension chez les Romeyn, une famille non conventionnelle qui a perdu la propriété de la manufacture de chaussettes de la ville à la suite d'un mystérieux incendie. L'enquête minutieuse de la jeune femme, surveillée par une enfant dégourdie, mettra au jour des secrets que beaucoup n'auraient pas voulu voir révélés.

Une histoire déjantée où Annie Barrows peint avec beaucoup de talent, drôlerie et ironie une époque, celle de la Grande Dépression, dans une petite ville de province américaine qui redoute la faillite de la fabrique qui l'a fait vivre et dont l'originalité et les secrets d'une famille l'ont exclue du cercle des notabilités.



Lien : http://livreapreslivre.blogs..
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critiques presse (3)
Chatelaine
06 janvier 2016
Une formidable saga qui tient en haleine sur 624 pages.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
Lexpress
24 août 2015
Un pavé original, de belle facture (excellente traduction), avec son lot de rires et de larmes.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaPresse
22 juillet 2015
L'incursion dans les moeurs de l'époque est fort intéressante même si, en fin de compte, c'est surtout dans des secrets de famille et des histoires sentimentales qu'on finit par plonger.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (84) Voir plus Ajouter une citation
La moustiquaire claqua derrière elles quand elles sortirent sur la terrasse, exhalant le dernier soupir las de la journée pour inspirer la première bouffée relaxante d'air nocturne. De part et d'autre d'Academy Street, les dîners touchaient à leur fin - cliquetis de cuillères dans les tasses à café, concert de grincements de chaises qu'on recule de la table. Les maisons qui bordaient la rue commençaient à se ressembler dans l'obscurité qui s'épaississait, leurs massives formes allongées découpées par des rectangles dorés à l'emplacement des fenêtres et des portes. Et à cette heure-là, elles se mirent toutes à déverses, sur les terrasses protégées par des moustiquaires, leurs habitants qui s'installèrent et dans des divans en rotin ou d'antiques fauteuils à bascule. Des voix, hautes et basses, tournoyaient comme des chauve-souris au-dessus des vastes pelouses. p.65
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"Nous avons tourné au coin d’une rue et Bird a annoncé : « Ça, c’est notre cornouiller. » J’aurais marmonné alléluia à la vue de la maison – en briques blanches et gracieuse – si mon attention n’avait été distraite par un petit attroupement dans l’allée du jardin. Comment te décrire les Romeyn ? En fait, au début, je ne savais pas qui étaient les Romeyn et lesquels étaient de simples passants. La foule entourait une fillette – Willa, me semble-t-il – dont le sang coulait abondamment sur ses chaussettes et qui sautillait tandis qu’une femme hurlait que la pauvre enfant portait les stigmates. Elle s’est tue dès qu’elle a remarqué ma présence, mais tu ne penses pas que j’aie pu atterrir dans une famille de revivalistes ? Que vais-je faire s’ils organisent des réunions de prière après dîner ? Ou, pire, avant le dîner. Et... je sais bien que c’est impossible, mais quand même... et si cette enfant portait vraiment les stigmates ? Quelle est l’étiquette à adopter quand on cohabite avec une personne qui porte les marques des plaies du Christ ? Je serai sûrement une gêne si des pèlerins arrivent de partout.
Je me suis avancée dans l’allée et ils m’ont tous dévisagée. Pour sonder mon âme de pécheresse, sans doute. J’avais l’horrible impression de rétrécir. Je n’arrivais pas à prononcer un mot, et je suppose que nous serions restés pétrifiés sur place jusqu’à la fin des temps si M. Romeyn n’était apparu et ne m’avait accueillie comme un gentleman. Il m’a offert une poignée de main, s’est présenté et m’a présenté le reste de l’assistance hébétée." (10/18 - p.53-54)
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"_[...] Voici mon conseil : ne pose pas de question si tu risques de ne pas aimer la réponse.
Je croisai les bras.
_Franchement ! Comment veux-tu que je devine la réponse avant de poser la question ?
_Du calme. Tu n'as qu'à te demander s'il est possible que la réponse mette en danger une chose qui t'est précieuse, et si c'est le cas, ne pose pas la question."
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"_Tu me connais déjà très bien...Que veux-tu savoir ?
_Tout. Je veux tout savoir.
_Tout quoi ?
_Tout ce qui t'es arrivé. Ce que tu en as pensé.
_Ça va prendre une éternité ! rugit-il. Nous serons morts tous les deux avant d'en avoir fini.
_Dans ce cas, tu ferais bien de commencer tout de suite, répliqua-t-elle. Quel est ton premier souvenir ?
_Oh, pour l'amour du ciel ! ... Jottie qui essaie de me fourrer dans un landau de poupée.
Elle éclata de rire.
_Parfait. C'est exactement le genre de chose qui m'intéresse.
_Mais pourquoi ? Pourquoi veux-tu savoir ces choses-là ?
Parce qu'elles t'ont fait tel que tu es. Et parce que je t'aime."
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A quoi bon lire un livre, écrire une lettre ou jouer à un jeu? Le temps était tellement ralenti qu'il semblait que l'on arriverait jamais au moment où l'intrigue se dénouerait, où la lettre serait envoyée, où la partie se terminerait.
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Vidéo de Annie Barrows
Bande annonce (en anglais) du film The Guernsey Literary and Potato Peel Society (2018), adaptation du roman d'Annie Barrow (paru en français sous le titre Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates)
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