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EAN : 9782226322746
352 pages
Albin Michel (30/12/2015)
3.04/5   12 notes
Résumé :
Volodia rencontre Sonia, une pianiste. Pour oublier la liaison de celle-ci avec Julien, son ami journaliste, il se lance dans l'écriture et prend pour modèle Hérode, célébrité du monde des lettres. Celui-ci l'éduque au cynisme en lui présentant Asma, une Iranienne, qui lui fera rencontrer l'amour absolu en la personne de Sophie Baxter, une pianiste inabordable. Premier roman.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Merci à Babelio et à Albin Michel pour ce roman reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Le piano dans l'éducation des jeunes filles, titre étrange, à l'allure littéraire, qui a eu le mérite d'attirer ma curiosité de lectrice. Où Stéphane Barsacq souhaite emmener son lectorat ? Quel rapport entre l'éducation féminine et le piano ?
Narrateur principal, Volodia est un jeune homme de trente-quatre ans, maître de conférence en histoire à Paris-IV. Intellectuel et branché, il côtoie les bourgeois bohèmes du tout Paris littéraire et artistique. En bon intellectuel qui se respecte, il décide d'écrire un livre sur l'éducation des jeunes filles au 17ème et 18ème siècle. Vaste projet. Pour cela, il est entouré d'amis et de connaissances prestigieuses.
Sa vie se déroule au rythme de son travail d'enseignant et de l'écriture de son essai. Il rencontre alors une jeune fille, Sonia, dont il tombe éperdument amoureux. Il l'aperçoit dans le métro, la suit et se retrouve au commissariat avec elle. Elle étudie le piano au conservatoire et souhaite plus que tout devenir une grande pianiste. Leur relation est passionnée. Volodia est comme hypnotisé par cette jeune femme, il est littéralement dévoré par cet amour. Mais, Sonia lui préfère son ami cynique, Julien.
Trahi, blessé, Volodia se plonge dans la rédaction de son livre, tout en philosophant sur la définition de l'amour et des femmes. Il rencontrera par la suite Asma, femme mystique et quelque peu étrange, et Sophie Baxter, grande pianiste dont le renommée n'est plus à faire. Un amour profond naîtra de cette relation.

A la fin de cette lecture, je ne sais vraiment pas quoi penser de ce livre. Je suis incapable de dire si j'ai aimé ou non ce roman.
Ce qui est certain, c'est que l'écriture et le style sont impeccables. Tout le roman est très soigné. Stéphane Barsacq apporte de nombreuses références tout au long de son livre et agrémente les relations amoureuses de son personnage d'un regard philosophique. Par conséquent, il faut aussi posséder les mêmes références pour comprendre Volodia et ses états d'âme. J'ai trouvé, par moment, qu'il s'agissait d'un étalage de connaissances pas forcément utiles à la compréhension du roman. C'est dommage. J'ai vraiment eu cette impression de parisianisme qui, depuis quelques années, me gêne profondément en littérature, comme au cinéma. Par le fait, le roman m'a semblé très long et sa lecture parfois ennuyeuse car il n'y a que très peu d'événements et de rebondissements tout au long de ces 350 pages. Ce qui est intéressant, c'est le cheminement de Volodia et sa philosophie des relations humaines.

Le piano dans l'éducation des jeunes filles est dans conteste d'une grande qualité littéraire. Hélas, je suis passée à côté de l'histoire.
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Je découvre la plume de Stéphane Barsacq avec son dernier livre, son premier "roman" intitulé le piano dans l'éducation des jeunes filles" à l'occasion d'une masse critique privilégiée.

Je remercie Albin Michel et Babelio pour cet envoi.

Roman vraiment? Ce livre ressemble davantage à un récit dans lequel se mêle philosophie, musique, poésie... Certes il y a une intrigue mais pour moi elle est plutot secondaire.
Du coup, il m'a été un peu difficile de comprendre le but de l'auteur en parcourant les premières pages.
Et puis, petit à petit, tout s'est mis à couler de source tellement l'écriture est fluide, la lecture aisée et le style agréable à lire.

Des chapitres courts et de même longueur (environ 8 pages), ni trop peu ni trop de détails, tout est fait pour que le lecteur passe un bon moment et soit accroc à cet opus.

Cela a parfaitement fonctionné pour moi qui à l'arrivée ai beaucoup apprécié. C'est une très belle surprise à laquelle je ne m'attendais pas.

On retrouve les sujets déjà abordés dans ses précédents livres par l'auteur: Cioran, Rimbaud, Brahms, ... de la musique, de la poésie, du sexe, de la philosophie. Mais tout reste abordable, subtilement expliqué pour un vrai plaisir de lecture.

Je ne peux que recommander le piano dans l'éducation des jeunes filles.

4/5
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Dans ce roman, ce qui m'a le plus marqué dans les premières pages, a été de retrouver quelque peu le style de Emmanuel Schmitt, notamment le roman Les Perroquets de la place d'azzaro.
Or, j'ai vite déchanté dans la suite du roman, puisque je n'ai pas retrouvé ce pouvoir attractif de ce dernier. En effet, ce que je reproche principalement au roman de Stéphane Barsacq est de ne pas avoir un réel fil conducteur, d'intrigue proprement dite.

Le lecteur est guidé seulement par la vie du narrateur, mais de façon plus remarquable, par la rédaction de son livre sur l'éducation des jeunes filles. Dès lors, on a l'impression que ce roman lui-même est celui du narrateur, celui qu'il est en train d'écrire est donc celui qu'on est en train de lire.
Mais il faut avouer qu'un petit je-ne-sais-quoi donne envie tout de même de poursuivre la lecture, par curiosité, dans l'attente d'être surpris, et d'être finalement envoûté. A mon goût, cela tarde tout de même à arriver ...

Je n'ai pas trouvé de grand intérêt à ce livre, qui peut être défini comme une petite balade dans la vie du personnage, ou comme une réflexion indirecte sur l'éducation des jeunes filles. Pour ma part, je n'ai pas vraiment accroché, mais ce roman se lit quand même facilement, par distraction.
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Volodia, professeur de littérature à la fac, s'intéresse à la place du piano dans l'éducation des jeunes filles. Pour écrire son livre, il s'entoure d'Hérode, un homme de lettre grossier mais adulé, de Julien son ami journaliste, d'Anténor son directeur de thèse et d'Alexei, un russe mystique. Pour nourrir son sujet, Volodia l'amoureux, le passionné vit une relation avec Sonia la cynique et sexuellement insatiable, puis il s'attache à la brillante Asma et rencontre enfin l'amour pur avec Sophie Baxter, une pianiste reconnue qui le fascine.

L'auteur dont c'est le premier roman a déjà publié, entre autres, des essais sur la musique (Johannes Brahms), la philosophie (Cioran, Ejaculations mystiques) et la poésie (Rimbaud, Celui-là qui créera Dieu). Alors il y a beaucoup BEAUCOUP BEAUCOUP de références littéraires, Flaubert, Voltaire, Shakespeare, Nietzsche, Rimbaud et musicales évidemment. Et pourtant j'ai trouvé que Stéphane Barsacq -contrairement à d'autres- ne fait preuve ni de fatuité, ni d'arrogance et encore moins d'auto-satisfaction, pour autant ce n'est pas une lecture loisir, j'ai dû m'accrocher un peu pour aller au bout.
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Volodia, jeune prof, écrit, sous la houlette d'Anténor, sont directeur de thèse, un ouvrage sur l'éducation des jeunes filles.
Pourquoi le piano ? Parce que ses deux premiers amours sont pianistes.
Volodia semble en proie au doute, à la lassitude, plus amoureux de l'amour qu'amoureux des femmes. Il intellectualise ses relations dans des conversations longues, trop longues avec sobn ami Julien et d'autres personnages intellos branchés
Oui, je me suis ennuyée à la lecture de ce livre. Je n'ai rien trouvé à quoi me raccrocher. La même impression de nombrilisme élitiste parisien que dans « la jouissance » de Florian Zeller. Je me suis arrêtée en cours de lecture.
Un premier roman qui ne m'a pas emballé du tout. Je pense que ce livre trouvera ses lecteurs.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Il y a les beautés banales, celles qui dérangent, celles qui excitent, celles auxquelles on se mesure, celles auxquelles on se soumet ; il y a les femmes laides mais avec charme, les femmes belles mais sans charme, les femmes qui sont tout sauf l'idée que les hommes se font des femmes. C'était à en perdre la raison, avec l'impression délicieuse que la vie est ainsi faite que sa variété est infinie. Chaque rencontre est la promesse d'un nouvel univers, un univers singulier, dont on espère qu'il découvrira bientôt, par affinités, un lien unique.
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Pouvais-je échapper à ces discours nihilistes ? à la vérité de l'Histoire ? Le XXe siècle avait été le siècle d'une triple apocalypse, ce que Gilbert Lely avait appelé " cette tranquille, gigantesque, lucide organisation de l'humiliation et de la destruction de millions d'humains". C'avait été, sous trois apparences différentes, la répétition du même phénomène : l'apocalypse communiste, l'apocalypse nazie, l'apocalypse ultra-libérale et leurs cortèges de morts innocents. Que restait-il devant nous ? La volonté de gagner le plus d'argent, en écrasant le plus fortement autrui ? Le refuge dans de opiums populaires d'exportation ? La reprise du mythe de Frankenstein, la fabrication d'êtres humains sur commande ? le XXe siècle avait été le siècle des guerres les plus outrancières contre le judéo-christianisme, et ces guerres n'étaient qu'un prologue - elles annonçaient les guerres de religions actuelles sous la forme d'un retour à la lutte de l'Occident contre l'Orient.

page 316
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Pourquoi chaque nouveau départ renvoie-t-il au départ précédent? Je repensai à mon départ de Rome que j'avais précipité. J'avais toutefois eu le temps d'aller à la chapelle Sixtine contempler les fresque de Michel-Ange. Cette oeuvre avait-elle encore du sens pour nous, requis par les urgences de l'heure et les angoisses nouvelles : la mesure du temps, le réchauffement climatique, la mise à nu du cerveau, la vie extraterrestre, les systèmes extrasolaires, le surpeuplement de la terre, la fin de nos civilisations, le Big Bang qui précède comme le Big Crunch qui suivra ? Pour autant, aucune de ces questions ne m'avait semblé aussi inquiétante que le jugement dernier, cette vision d'horreur peinte par Michel-Ange comme au réveil d'un triste rêve. De tous les personnages de cet épisode, le Christ, en son centre, m'avait paru le plus étrange. C'était le seul personnage qui ne fût pas chrétien : un Hercule impérieux et menaçant qui pesait le double du poids de sa mère, blottie contre lui. Déjà, Michel-Ange évoquait l'Apocalypse et nous en parlions toujours, six siècles plus tard. Nous avions beau convoquer tous les registres de la science, la fin de tout était prévue de toute éternité, et le monde tenait fermement son cap vers la destruction. J'avais constaté, en sortant du Vatican, que cette vérité ne me carbonisait pas sur place. Le mirage de l'amour portait mes pas. je continuais à vivre au milieu de mes congénères, aveugles et sourds comme moi à cette effarante perspective. Je m'étais soudain rappelé la requête de la Du Barry sur l'échafaud, alors qu'on l'invitait à poser sa tête sur le billot : "Encore un moment, monsieur le bourreau."

page 314/315
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... Si elle avait une tête de bois, Mylène ... n'avait pas reçu le don de la foudre.

... le comble de l'amour tient à ce souhait : Volut ut sis - Je veux que tu sois

"Ce qu'on attend de l'être avec qui on vit, c'est qu'il vous maintienne au niveau le plus élevé de vous-même.
Virginia Woolf

p. 94 Le piano était un gage nuptial dans les bonnes familles...

A 16 ans, on meurt d'amour; après, on aime, pour ne pas mourir.

... un patient qui écoute est sur la voie de la guérison.

Vous voulez-vous venger? Soyez heureux. Rien ne fait plus enrager nos ennemis que notre bonheur.

... le seul progrès qu'on puisse attendre viendrait du pass.

... l'explosion de la société en petites cellules autonomes - éthniques, religieuses, sexuelles ou politiques-, que plus rien ne reliait les unes aux autres, ...

"Sa sagesse était absolue, c'est-à-dire que son ennui était sans bornes".
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Il (Edward O. Wilson) m'avait soutenu sans broncher que les hommes n'étaient que des fourmis un peu plus grosses et d'ailleurs for inférieures. A l'en croire, Dieu n'était rien d'autre que le chef sadique d'une fourmilière en folie.

page 218
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Videos de Stéphane Barsacq (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stéphane Barsacq
Avec Aurélie Julia, Mathilde Brezet, Stéphane Barsacq et Stéphane Zagdanski 0:00:00 Présentation de Jacques Letertre, fondateur de l'Hôtel le Swann 0:01:20 Présentation de Valérie Toranian, directrice de la Revue des Deux Mondes 0:03:39 Lecture par Aurélie Julia, coordinatrice éditoriale de la Revue des Deux Mondes 0:09:11 Intervention de Stéphane Barsacq 0:16:10 Intervention de Mathilde Brezet 0:28:08 Intervention de Stéphane Barsacq 0:29:43 Intervention de Stéphane Zagdanski 0:38:40 Intervention de Mathilde Brezet 0:41:08 Intervention de Nicolas Ragonneau 0:47:02 Intervention de Stéphane Zagdanski 0:52:35 Intervention de Mathilde Brezet 0:58:34 Intervention de Jérôme Bastianelli, Président de la Société des Amis de Proust 01:01:57 Lecture par Aurélie Julia 01:07:44 Annonce des nominés du prix Céleste Albaret
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