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EAN : 9782203019706
142 pages
Casterman (12/01/2009)
3.27/5   26 notes
Résumé :
Noir est une bannière qui convient bien au ton comme au style de Baru. Après "Pauvres Z’héros", formidable récit d’une autre noirceur, celle du roman de Pierre Pelot que vient d’adapter Baru dans la collection Rivages / Casterman / Noir, voici, sous ce sombre étendard, un recueil rassemblant plusieurs de ses créations antérieures. Il réunit un récit de longue haleine, Bonne Année (une histoire en 70 planches initialement publiée en album par Casterman en 1998) et pl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
3 nouvelles de Baru, noires, cela va de soi..

En ce soir de réveillon, l'on assiste encore une fois à l'allocution du président de la République. Pour éviter à nouveau les émeutes qui ont secoué le pays pendant ces deux dernières années, il interdit l'accès au centre-ville pour les banlieusards. Evidemment, cela risque de poser des problèmes puisque certains veulent profiter de cette soirée-là pour aller s'éclater. C'est le cas de Kent qui a décidé d'aller contre et à bas le règlement et sa couleur de peau, il compte bien s'y rendre. Faut-il encore pour cela avoir de l'essence dans le réservoir de sa voiture, une denrée très rare. Tous les moyens sont bons... Bonne année 2016!

En 2047, le climat est encore pire. Les banlieues sont clairement devenues des territoires à part. Nicolas Sarkozy (encore lui!), devenu un véritable dictateur, fait régner sa propre loi. Les forces de l'ordre empêchent quiconque de s'infiltrer. Mais Julien, Kader ou encore Hocine voudraient bien réveillonner. Sans essence et sans capote, bien devenu encore plus rare et pourtant indispensable dans ce monde où le Sida frappe, la tâche risque de s'avérer compliquée...

Enfin, une petite ballade irlandaise où l'on suit le parcours d'un groupe de rock connu. le souci est qu'il est protestant et, en territoire catholique, cela fait des étincelles. Alors, quand l'amour entre deux clans vient s'immiscer alors que la guerre civile fait rage, nos jeunes tourtereaux vont bien avoir du mal à s'afficher au grand jour...

Baru nous offre ici un recueil où il regroupe 3 de ses récits parus à la fin des années quatre-vingt dix. L'on se retrouve dans un futur post-apocalyptique où il ne semble pas faire bon vivre. Evidemment, le point commun est la noirceur du propos. L'avenir est loin d'être rose si l'on se fie à Baru. Ghettos, exclusion, essence et capote à prix d'or... tout est noir. Même l'amour semble inacessible. Ces 3 récits originaux et sombres manquent parfois de cohérence mais le trait noir, enragé et engagé de Baru leur donne une toute autre dimension.

Noir.. c'est noir...
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Noir, comme en noir et blanc ou comme les noirs et les blancs ? Ce recueil regroupe trois récits réalisés par Baru à la fin des années quatre-vingt-dix. L'histoire principale, Bonne année 2047, se déroule dans une sombre France où un sinistre despote borgne a imposé un régime d'apartheid. Tous ceux qui ne sont pas blancs pure souche se retrouvent parqués dans les banlieues transformées en camps d'internement. Pour couronner le tout, le SIDA s'est largement répandu dans la population appauvrie et les préservatifs sont devenus rares et chers. Kad, Naïma, Greg, Mo' et Sonia ont dix-huit ans et comptent bien profiter de ce 31 décembre pour s'amuser. Les forces de « l'ordre » en mode paranoïaque et autres snipers embusqués aussi.

Après le passé en mode pseudo-autobiographique dans Quéquette Blues et le présent dans L'Autoroute du Soleil, il était presque normal que Baru regarde vers le futur pour continuer à raconter l'éternelle fougue de la jeunesse. Les acteurs et les motivations sont toujours les mêmes : adolescents issus de l'émigration, la fête et les filles. La société n'a pas beaucoup changé non-plus. Ce qui se disait tout bas est maintenant devenu la raison d'Etat : de banlieues en véritables ghettos il n'y a qu'un pas. La situation politique est claire : il ne fait pas bon être basané que ce soit en 2016 ou en 2047 ! Mais ce n'est pas ça qui intéresse vraiment Baru. Educateur de formation, ce sont vraiment les jeunes qui concentrent toute son attention. Des petites galères en décisions abruptes et inconscientes, il passe en revue les actions et les réactions explosives de ses héros de papier. Baru, même s'il montre bien de quel côté il se trouve, n'essaye jamais de faire la leçon ou de militer. Son propos se résume à ses personnages, la situation est claire, exposée rapidement et sans concessions.

Le troisième récit accolé a deux histoires d'anticipation, Ballade irlandaise tombe un peu à plat. Cette histoire d'amour rock'n'roll sur fond de conflit nord-irlandais est un peu perdue face à la hargne des acteurs du futur. Un choix éditorial peut-être malheureux sur le fond, mais somme toute logique chronologiquement, puisque ces trois histoires ont été réalisées à la même époque.
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Attention : une BD parue début 2009 mais qui réunit 3 nouvelles réalisées dans la moitié des années 90, à une époque où Baru n'avait pas la même aura. Cette parution accompagne certainement les succès récents de cet auteur. Cela ne remet pas en cause la qualité de son travail, ni de l'époque, ni l'actuel. Je trouve seulement qu'ici l'assemblage est un peu déséquilibré : nous avons d'abord deux nouvelles qui portent sur le même thème, la ghettoïsation des banlieues (voire la stigmatisation de leurs habitants) et une troisième qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Il s'agit d'une adaptation de Roméo et Juliette dans le cadre du conflit nord irlandais. Alors que vient faire ce dernier récit dans cet ouvrage ? L'auteur lui-même est assez évasif. On comprend finalement que le point commun entre ces nouvelles est le travail esthétique. D'un point de vue éditorial, c'est un peu tiré par les cheveux.
Il n'en reste pas moins que les deux premières nouvelles sont intéressantes : parues bien avant les évènements de novembre 2005, elles montrent que l'éclatement des banlieues était dans les têtes, et que ce n'était pas une fatalité. le traitement du phénomène par les autorités est bien sûr exagéré, mais pas tant que ça finalement... Quant à la dernière nouvelle, je la trouve très touffue : il faut déjà démêler la complexité du conflit nord irlandais, à laquelle s'ajoute donc l'histoire d'amour à la Roméo et Juliette, alors dans tout ça on oublie le travail graphique.
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Ce recueil propose trois récits en noir et blanc réalisés par Baru à la fin des années 90.

A l'instar de "Quéquette Blues", qui invitait à suivre le réveillon de Nouvel An d'une bande de jeunes issus d'une cité ouvrière de l'est de la France, au milieu des années 60, les deux premières histoires se déroulent lors de la Nouvel. Si on y retrouve le caractère social et engagé de "Quéquette Blues", l'auteur abandonne cependant le côté autobiographique pour jeter un regard plus futuriste sur des banlieues transformées en véritables ghettos. Comme le titre laisse présager, le futur décrit par Baru est plutôt sombre. Si le premier réveillon, situé en 2016, est finalement encore assez léger malgré le climat tendu et pesant, le deuxième, en 2047, est encore plus sombre et les petits plaisirs octroyés aux jeunes de cette banlieue lors de ce réveillon sont encore plus restreints.

Le troisième récit (Ballade irlandaise) plonge le lecteur au sein du conflit nord-irlandais en proposant une histoire d'amour impossible comme fil conducteur. Si la fin de cette histoire inédite en français et également nourrie par de l'extrémisme, m'a plu et que le graphisme de Baru dégageait déjà beaucoup de force, au final, ces trois histoires ne m'ont pas vraiment emballées.

Pas le meilleur album de Baru.
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EXTRAIT "J'ai essayé cet album, pour me dire que l'oeuvre de Baru n'est pas réduite à l'Autoroute du soleil, et que son titre de Grand Prix d'Angoulême est mérité. Ce n'est pas cet album là qui me convaincra encore.
Les deux premières histoires me parlent, c'est certain, mais sont complètement ancrée dans une époque politique particulière. Quand bien même Baru y rajoute Sarkozy à la réédition, pour donner l'impression de coller avec l'actualité, sa vision du futur paraît désuète. le 21 Avril 2002 n'a pas encore eu lieu, quand l'auteur travaille, et pas plus les manifestations de l'entre deux tours."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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Videos de Baru (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Baru
*Rediffusion du live du 27 janvier 2024 sur la chaîne Twitch de Glénat et de Ultia*
Du mercredi 24 au samedi 27 janvier 2024, Ultia vous fait vivre le Festival International de la BD d'Angoulême en direct sur Twitch. Présentation du stand, interview d'auteurs.ices et de dessinateurs.rices, visites d'expositions, tutos dessins...
Au programme de cette vidéo : Rencontre avec Raphaël Pavard pour À mourir entre les bras de ma nourrice. Découvrez la BD : https://www.glenat.com/1000-feuilles/mourir-entre-les-bras-de-ma-nourrice-9782344031025
La trajectoire périlleuse d'une mère de famille dans une cité tenue par des trafiquants. Fatoumata, femme de ménage qui élève seule ses trois filles, n'aurait jamais dû accepter le marché des dealers de la cité. Rien ne se déroule comme prévu et elle se retrouve au coeur d'une guerre qui la dépasse... Une guerre dont elle devra se sortir, une fois de plus, toute seule. Roman noir, portrait de femme, À mourir entre les bras de ma nourrice est une oeuvre pleine de suspense et à la mise en scène remarquablement orchestrée. le duo de scénaristes Mark Eacersall et Henri Scala, qui a déjà fait ses preuves (GoSt 111, Cristal 417) est cette fois-ci accompagné du dessinateur Raphaël Pavard. Ce prodige signe ici son premier album, en couleurs directes, d'une force graphique sans précédent, rappelant parfois les grandes heures d'un Baru, version réaliste. le récit offre une immersion à hauteur d'homme (en l'occurrence ici, de femme) dans l'univers d'une cité de la drogue. Aussi documenté et haletant qu'une saison de The Wire ou un film de Jacques Audiard, À mourir entre les bras de ma nourrice met en scène une héroïne touchante et originale, prête à tout pour améliorer son quotidien et protéger les siens.
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