AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marina53


3 nouvelles de Baru, noires, cela va de soi..

En ce soir de réveillon, l'on assiste encore une fois à l'allocution du président de la République. Pour éviter à nouveau les émeutes qui ont secoué le pays pendant ces deux dernières années, il interdit l'accès au centre-ville pour les banlieusards. Evidemment, cela risque de poser des problèmes puisque certains veulent profiter de cette soirée-là pour aller s'éclater. C'est le cas de Kent qui a décidé d'aller contre et à bas le règlement et sa couleur de peau, il compte bien s'y rendre. Faut-il encore pour cela avoir de l'essence dans le réservoir de sa voiture, une denrée très rare. Tous les moyens sont bons... Bonne année 2016!

En 2047, le climat est encore pire. Les banlieues sont clairement devenues des territoires à part. Nicolas Sarkozy (encore lui!), devenu un véritable dictateur, fait régner sa propre loi. Les forces de l'ordre empêchent quiconque de s'infiltrer. Mais Julien, Kader ou encore Hocine voudraient bien réveillonner. Sans essence et sans capote, bien devenu encore plus rare et pourtant indispensable dans ce monde où le Sida frappe, la tâche risque de s'avérer compliquée...

Enfin, une petite ballade irlandaise où l'on suit le parcours d'un groupe de rock connu. le souci est qu'il est protestant et, en territoire catholique, cela fait des étincelles. Alors, quand l'amour entre deux clans vient s'immiscer alors que la guerre civile fait rage, nos jeunes tourtereaux vont bien avoir du mal à s'afficher au grand jour...

Baru nous offre ici un recueil où il regroupe 3 de ses récits parus à la fin des années quatre-vingt dix. L'on se retrouve dans un futur post-apocalyptique où il ne semble pas faire bon vivre. Evidemment, le point commun est la noirceur du propos. L'avenir est loin d'être rose si l'on se fie à Baru. Ghettos, exclusion, essence et capote à prix d'or... tout est noir. Même l'amour semble inacessible. Ces 3 récits originaux et sombres manquent parfois de cohérence mais le trait noir, enragé et engagé de Baru leur donne une toute autre dimension.

Noir.. c'est noir...
Commenter  J’apprécie          520



Ont apprécié cette critique (43)voir plus




{* *}