Un éclair de génie…
Après mon coup de coeur d'hier vous avertissant qu' « Il y a un alligator sous mon lit », je traverse aujourd'hui l'atlantique pour revenir en France, plus précisément dans le nord, pour dénicher une pépite au chocolat.
Vivant en Normandie,
Alice Bassié est écrivain pour les petits après avoir effectué des études de lettres modernes ainsi que le conservatoire de musique de Rouen. Elle a d'abord enseigné le français avant de se produire dans des formations de jazz comme contrebassiste.
Après avoir déjà publié en deux ouvrages,
Alice Bassié a écrit en 2010 «
Sinon… !» dont les illustrations sont de
Sylvain Diez. Ce livre est une publication jeunesse qui s'adresse aux petits de l'âge de la maternelle.
L'histoire met en scène un loup, à l'allure gentillette, qui entre dans une boulangerie pour acheter un éclair au chocolat. En s'adressant à madame Bonpain… STOP, vous avez compris que c'était la boulangère et non la coiffeuse qui s'appellerait
Bonfil bien sûr! Je voulais être sûr que vous n'aviez pas perdu le fil de l'histoire. On reprend.
En s'adressant à madame Bonpain, le loup, qui comme tous les loups est sûrement très affamé, hurle « Un éclair au chocolat,
SINON… !
Paniquée, la boulangère donne l'éclair au chocolat sans réclamer un sou au loup et va prévenir ses amies commerçantes de la nouvelle terreur du village.
S'ensuit un suspense insoutenable qui terrifie petits et grands jusqu'au dénouement final.
Comment
Alice Bassié a réussi à jouer sur les peurs animales par un simple mot et le fameux personnage du loup est tout simplement génial. Chaque métier est illustré par des dessins très basiques pour les reconnaitre très facilement et un animal différent à chaque fois représente le vendeur ou la vendeuse.
Personnellement, je préfère les religieuses au chocolat mais je me contente facilement d'éclairs. Amateurs de pâtisserie ou non, je vous conseille ce livre très réussi aux éditions Kaléidoscope, qui exploite à merveille une idée de départ lumineuse et chocolatée en prime !
Achetez-le,
SINON…
PS : Si j'écrivais la suite de cette histoire pour les 7-12 ans, j'aurais appelé cette petite ville très commerçante "GensBons". le terme "BonsGens" ne sonne pas très bien, vous êtes d'accord ! Mais suite à la loi antitabac dans les commerces, les habitants de GensBons apeurés à l'idée de fumer, ont tous blêmis et maigris. On raconta alors que les "GensBons" fumés devinrent des "Gensbons" blancs ! Mais cela reste à prouver…