… en 1730, le duc de Luynes lui donne à lire le « Journal » de Dangeau. Saint-Simon le prend, le trouve « suffocant » et « d'une fadeur à faire vomir » mais enfin ne le lâche plus. […] Il le copie intégralement (trente-sept volumes). Puis ayant sous les yeux cette copie, il écrit au verso de chaque feuille ses « Additions » au Journal. Ces « Additions », il ne les fait pas immédiatement ; il écrit, par exemple, en regard de ce que dit Dangeau sur Mme Guyon : « morte depuis vingt ans ». Mme Guyon est morte en 1717, cette note de Saint-Simon est donc de 1737, c'est-à-dire de sept ans postérieure au jour où Saint-Simon avait lu Dangeau pour la première fois.
2880 – [Écrivains de toujours, n° 15, p. 57]