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EAN : 9782869592063
122 pages
Arléa (30/09/1992)
3/5   15 notes
Résumé :
On ne connaît, au fond, que l'absinthe des villes, la fée verte des bistrots et des poètes ... . Que sait-on de celle des campagnes et des distilleries perdues au milieu des garrigues ?
Quand José disparaît, au printemps 1915, il se fait un grand silence dans les collines. On oublie l'absinthe... Mais un enfant de neuf ans a percé ses pouvoirs étonnants. A l'abri du soleil de Provence, il a somnolé dans le désordre des alambics, surpris quelques-uns des mystè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je ne sais où placer exactement le curseur de ce bouquin. Roman ? Nouvelle ? Conte ? Poème ? En tout cas c'est écrit comme une poésie. Je ne suis pas spécialiste de cet art mais c'est ce que je ressens. Des phrases hyper courtes avec des mots choisis. Des paragraphes qui détonnent et qui se lisent tout doucement pour en inhaler le sens.
Une ode à la liqueur verte, bénie par tant d'artistes. Que de merveilles n'auraient vu le jour sans ce breuvage destructeur !
L'histoire d'un distillateur de campagne de cet alcool, vu au travers des yeux d'un enfant de neuf ans. L'absinthe sera interdite au début du XIX siècle en 1915 exactement. Trop de mauvaises contrefaçons ont signé son arrêt de mort et la France tient à freiner cet alcoolisme galopant.
A lire ce livre, l'eau m'en vient à la bouche. Heureusement que je ne suis pas né un siècle avant. Ou malheureusement.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
On goûtait quelques grains ; on suçait ; on sirotait. Les raisins acides se faisait salive. On malaxait, on crachotait. La saveur s'épanouissait.
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Les jambes fines s'offraient au regard de tous, et les jupes courtes des femmes étaient un appel à la fête.
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Quand le général Bressoles monta au fort pour saluer ses défenseurs courageux, il ne trouva que quelques survivants défaits.
Une joie étrange se lisait dans le regard des morts.
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J’observais les effets de l’absinthe sur ceux qui en buvaient pour la première fois. C’était étrange, ces êtres bouleversés de l’intérieur.
Les sens s’étiraient, déployaient avec joie ce poison cerf-volant. Le sucre disparaissait sous les papilles. L’absinthe s’épanouissait dans l’âme comme une fleur. A la différence d’autres alcools, elle n’était que plaisir. Elle développait l’imagination et offrait au rêve une profondeur spirituelle.
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Jean revenait des collines les bras chargés de sanicles et de gentianes. Il vendait des flacons d'absinthe qui distillaient la joie : l'armoise était un rêve marin.
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Vidéo de Christophe Bataille
L'éditeur et romancier Christophe Bataille publie "La brûlure" chez Grasset. Ce roman raconte la vie d'un élagueur d'arbres soudain attaqué par des centaines de frelons asiatiques. 
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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