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André Guyaux (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070377275
736 pages
Gallimard (13/05/1986)
4.05/5   60 notes
Résumé :
Né à Paris en 1821, Charles Baudelaire publie ses premiers poèmes intitulés Les Fleurs du Mal en 1855 dans la Revue des Deux Mondes. C'est en 1857 que paraît le volume. La même année l'auteur et son éditeur sont condamnés à des amendes et à la suppression de six poèmes. La deuxième édition ne paraîtra qu'en 1861, six ans avant la mort du poète.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je parlerai de la partie partie Fusées, alors pour être des fusées se sont des fusées, ce sont des pensées, des maximes, des aphorismes d'une absurdité extrêmes qui nettoie votre cerveau de toute connaissance, en fait ce sont des pensées qui vont au delà de ce qu'on aurait jamais imaginer comme par exemple "l'amour c'est le gout de la prostitution"
Enfin ce sont des pensées du jeune Baudelaire chaque fois qu'un geste ou un événement attirait son attention, il essayait alors d'y poser sa suggestion philosophique...on comprend que c'est fait avec un regard du génie...

Mon cœur mis à nu nous livre un cœur écœuré, fustigé pourquoi pas mutilé par ce que son regard lui renvoie de la société. Il nous livre son cœur sans gène de ce qu'aurait pu être la vie si seulement lui Baudelaire pouvait y changer quelque chose, ça se lit comme en exemple dans ses pensées:
"Le commerce est, par son essence, satanique."
"Le moins infâme de tous les commerçants, c'est celui qui dit : Soyons vertueux pour gagner beaucoup plus d'argent que les sots qui sont vicieux."
Il aborde diverses questions d'une manière assez particulière où le mot seul peut englober tout un domaine donné où une opinion sur un fait, les phrases résonnent comme des affluent d'un fleuve qui se jettent directement dans la mer, le style est poignant, saisissant, sec, aride comme si notre Baudelaire se confessait à quelques heures de sa mort...
Chaque feuillet est un coup de massue qui nous surprend et on se dit "tu vas bien loin mon gars" et ça c'est le propre d'un génie, toujours aller plus loin...

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Les pensées de Baudelaire roulent et s'entrechoquent au fil des feuillets dans ordre préconçu. La lecture donne l'impression de voir s'agiter les idées dans le cerveau de son auteur.

Fragments de souvenirs, interrogations, pensées profondes forment le corps du texte. On trouve nombres de grandes réflexions sur la mort, le sens de la vie ou son absence, l'amour, la religion, Dieu...
Baudelaire se montre également très acerbe vis-à-vis de ses congénères, fustigeant préjugés et mondanités grégaires, mettant au pilori l'innanité de nos envies et curiosités. Pour rédiger son Coeur mis à nu, Baudelaire trempe sa plume dans un encrier empli d'amertume, donnat au texte un ton sombre et aigri.
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Je connaissais Baudelaire, le poète. J'ai rencontré Les Fleurs du Mal au lycée et, dès lors, elles ont fait partie de moi. J'ai été bouleversée de comprendre et de ressentir aussi profondément des idées mises en mots par un homme né plus de 150 avant moi. Et c'est à ce moment-là que j'ai compris ce qu'était la Littérature en tant qu'art.
Aujourd'hui, grâce à la lecture de Fusées – Mon coeur mis à nu… je connais l'homme, l'artiste père des vers que je chérie tant. C'était un être torturé, ça je m'en doutais, mais c'était aussi un homme perdu, un homme de génie, un homme malade et hypocrite. Un esprit d'une complexité infini auquel on a essayé de donné un sens à travers l'assemblage de ses notes éditées après sa mort. Ces fragments traduisent ses obsessions, ses faiblesses, ses convictions et révèlent les petits mensonges qu'il distribuait dans le monde littéraire (à Victor Hugo, notamment). Rancunier, il essayait de faire de l'incompréhension et des mauvaises critiques qu'ont suscitées Les Fleurs du Mal une force sans y arriver vraiment. Rongé par les dettes et de mauvaises habitudes de vie, Baudelaire confinait dans ses notes ses « bonnes résolutions », le désir d'une routine plus saine. Mais cette bonne volonté s'est heurtée aux ressentiments qu'il nourrissait contre le monde entier, à la dépression et à la maladie physique.
il lui reste « un vague désir de célébrité, de vengeance et de fortune».

"Je voudrais mettre la race humaine toute entière contre moi. Je vois la une jouissance qui me consolerait de tout."

On comprend les contradictions qui sévissaient chez cet homme: une envie de reconnaissance de la part de ses contemporains et le malheur d'avoir des idéaux philosophiques et religieux en total opposition à ceux de la société de son temps qui ne jurait que par le progrès. Un progrès aveugle, selon Baudelaire, qu'il détestait:

"Je laisse de côté la question de savoir si, en délicatisant l'humanité en proportion des jouissances nouvelles qu'il lui apporte, le progrès indéfini ne serait pas sa propre torture ; […] il ne ressemblerait pas à un scorpion qui se perce lui-même avec sa terrible queue, cet éternel desideratum qui fait son éternel désespoir ?"

Heureusement que le poète n'a pas vécu assez longtemps pour connaître l'obsolescence programmée et l'apparition des Iphones !

Avec cette lecture, j'ai réalisé que je n'aurais certainement pas apprécié Baudelaire si je l'avais rencontré. Mais j'ai la maturité nécessaire aujourd'hui pour dissocier l'homme du texte et j'aime toujours autant ses poèmes!

En ce qui concerne le livre en lui-même, c'est un livre d'étude et a étudier. Il faut déjà être familier de l'oeuvre du poète avant de plonger dans les méandres rapiécé de son esprit malade. Pour moi ce fut très agréable et instructif mais je peux comprendre que d'autres ne tentent pas le voyage. Pourtant, André Guyaux nous facilite grandement la tâche en nous fournissant non seulement les fragments tels que l'éditeur de Baudelaire les avait arrangés mais aussi un dossier regroupant une chronologie (vie de l'artiste et événements qui ont pu avoir une influence sur lui), une notice sur l'agencement des fragments, une bibliographie et des index (termes et auteurs ce qui prouve bien la vocation studieuse de ce livre) et des notes très fournies qui accompagnent la lecture. Certes cela la rend assez sportive pour les doigts. Mais les nombreux allers-retours entre les différents outils m'ont donné l'impression d'être une archéologue exhumant le véritable visage de Baudelaire et, personnellement, j'ai trouvé cela délicieux !

La préface est aussi une belle introduction, fluide et précise. Elle pose les bases nécessaires pour la suite, remet l'oeuvre et l'auteur dans son contexte, établi les principes qui ont guidé cette réédition, les thèmes abordés par le poète qui peuvent sembler un peu flous sinon et donne très envie de pénétrer plus avant le cerveau du poète.

Je conseille cet ouvrage à tous ceux qui souhaite en savoir plus sur Baudelaire. Et surtout, que les 480 pages ne vous effraient pas, elles se laissent lire sans problème!
Lien : https://thebmuffin.wordpress..
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Je fais parfois des découvertes dans les abysses de ma liseuse… Ainsi, je viens de lire les Journaux intimes de Charles Baudelaire, un livre publié en 1887, vingt ans après la mort de son auteur,
Il s'agit d'un paquet de manuscrits, griffonnés, remplis de notes, anecdotes, pensées diverses qu'Auguste Poulet-Malassis, un éditeur et bibliographe proche de Baudelaire a réunis et tentés de classer.

Voilà un livre intéressant pour celles et ceux qui travaillent ou font des recherches sur Baudelaire… Les lecteurs lambda seront sans doute déroutés par ses réflexions notées abruptement sur des feuillets dont l'ordre, un fois publiées, ne respecte sans doute pas la logique ou la démarche première de l'auteur.
Il ne s'agit, en effet, absolument pas d'un journal au sens strict. Les feuillets ont été regroupés en parties dont les titres, « Mon coeur mis à nu » et « Fusées » peuvent surprendre le lecteur, brutalement immergé dans un enchevêtrement un peu brouillon de réflexions annotées par Baudelaire depuis 1859 et jusqu'à sa mort ; le ton est souvent provocant, plein de parti-pris, sans nuances. Il y a de la colère, de la frustration, de l'amertume, de la rancune, du sexisme…

Personnellement, j'ai retrouvé dans ces lignes les thématiques chères au poète : exil, solitude, mort, ennui, mélancolie, fascination pour le mal et le vice… Il y évoque beaucoup Satan et ses turpitudes.
C'est normal et rassurant quand on connaît bien l'oeuvre de Baudelaire. Cependant, le ton péremptoire peut choquer et déranger… En effet, si la manière dont l'auteur juge la société de son époque, de ses travers et de sa dégradation est très intéressante, avec son cortège d'angoisse, de révolte et d'expériences amères, d'autres annotations sont plus dérangeantes, misogynes et bassement critiques notamment envers Georges Sand. Ainsi, « la femme est naturelle, c'est-à-dire abominable », « elle est simpliste, comme les animaux », tout le contraire du dandy et George Sand est bête, lourde, inutilement bavarde… Je reconnais que sa dureté frappe aussi les hommes, ses contemporains.

Étant particulièrement séduite pour la poésie de Baudelaire et n'étant pas dans une démarche de recherche universitaire, j'aurais sans doute pu faire l'impasse de cette lecture un peu rude et difficile, sans queue ni tête, brute et sans filtre.
Je préfère mettre ce court recueil au rang des curiosités intellectuelles et garder en mémoire les magnifiques vers et poèmes en prose de Baudelaire. Pénétrer dans le travail préparatoire, le fouillis et les notes éparses de l'homme met un peu à mal l'aura du poète.


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Voici un livre étonnant : 730 pages en tout dont : préface et notice d'environ 60 pages, bibliographie et notes d'environ 200 pages, et environ 130 pages de coupures de presse plus ou moins annotées par Baudelaire mais qui ne sont pas de lui, soit environ 400 pages déjà qui ne relèvent pas de la plume du poète. Après cela, les trois recueils, Fusées, Mon coeur mis à nu et La Belgique déshabillée ne sont pas non plus des oeuvres, en général, mais plutôt des notes, des post-it de l'auteur, des idées sur lesquelles il avait résolu une fois d'écrire et dont il n'a trouvé ni le temps ni le courage, ni probablement l'intérêt, de constituer des textes, tant de fragments très relativement littéraires entrecoupés de pense-bêtes, parmi lesquels des créances et des livres à retrouver ou à rendre, avec abréviations, ratures et ajouts indiqués à l'aide de différents signes typographiques scrupuleux, comme si brouillons et bavures importaient au lecteur censé adorer chaque trace, postillon et bredouillis, de son écrivain favori.
C'est qu'on a l'art en France de pressurer à l'excès le petit patrimoine national comme une olive : puisqu'on est incapable d'en fabriquer, il faut incessamment promouvoir le même sous des formes de plus en plus vétilleuses, et ne doutons pas que si l'on avait pu faire tenir la sueur Baudelaire, la semelle de pantoufle Baudelaire et les bibelots Baudelaire dans cet ouvrage à la fois pléthorique d'anecdote et assez famélique de pensées, Gallimard s'y serait livré sans scrupule tant c'est avec volubilité qu'ici l'on disserte d'un auteur qui n'eut de mérite qu'en un excellent recueil (Le Spleen de Paris n'étant qu'une tentative inégale et vantarde), puisqu'en poète dissolu et nonchalant Baudelaire jugea bon d'établir quantité de projets et de résolutions qu'il ne tint que rarement, au lieu de travailler avec constance à une oeuvre dont il ne cesse de vanter les mérites au conditionnel s'il avait seulement eu le courage de s'y atteler.
Ce livre, en somme, est un excellent témoignage de tout ce qu'on peut ne pas accomplir à force d'atermoyer quand on est écrivain, ainsi que de tout le bavardage qu'on peut pérorer sur l'inaccomplissement d'un écrivain quand on est éditeur, préfacier ou universitaire c'est-à-dire désoeuvré, à peu près payé à la ligne et sans volonté ni discernement : verbiager sur un énième jus de Baudelaire, c'est sans doute une fierté dans un curriculum vitae, c'est-à-dire, au lieu d'un honneur, une pitoyable gloriole, symptôme caractéristique de tous les Français qui prétendent qu'en parlant d'un triomphe et qu'en vantant ses titres, on attire sur soi une part de son succès et de ses dignités, vertu qu'on résumerait en l'appelant : « avoir l'air de reconnaître le talent et donc d'en avoir. » C'est ainsi un livre formidable pour ce qu'il s'agit de définir un certain type français : un génie qui paresse, un public qui adule. Au même titre, Folio produira sans doute bientôt la publication des listes de course de Victor Hugo, ainsi que les tracés d'Albert Cohen sur tous les papiers où son stylo a fui ; et j'offrirai itou, après ma carrière, mes corbeilles de bureau collectées de longue date de façon que Grasset ou que Seuil livre une étude composite sur les strates méticuleuses de mes déchets de papèterie, et je me réserverai au surplus de léguer mes documents administratifs et médicaux à dessein que nul ne soit en reste des détails les plus superfétatoires de mon existence, et qu'on puisse pontifier sur l'honnêteté de mes déclarations fiscales et la possibilité ou non que des hémorroïdes soient responsables de mon sens acerbe de la vérité.
Je ne prétends pourtant pas qu'on ne trouve là-dedans rien qui ne soit juste et truculent, mais il faut fouiller longtemps dans des notules stupides qui ne réservent guère de surprises, et un tel exercice, souvent stérile et même abrutissant, devient lassant à force, comme de chercher dans une boîte d'allumettes les enduits de phosphores rouges qui ont bavé : le temps s'épuise, la quête est infructueuse, on déplore de ne pas mettre sa lecture à profit pour apprendre par coeur par exemple l'oeuvre véritable, l'oeuvre solide et ambitieuse des Fleurs du Mal, plutôt que ces piteuses virtualités qu'on peut consulter avec le sentiment d'autant d'aveux de tout ce qui n'a pas été accompli par un être gâché qui avait assurément, et contrairement à la légende, le temps et la fortune de son côté.
Lien : http://henrywar.canalblog.com
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critiques presse (1)
NonFiction
29 novembre 2012
[Une] immersion dans la correspondance intime fait état du quotidien du poète, marqué par la douleur de l’exil et les difficultés financières, mais dresse aussi par la même occasion un panorama cruel de la vie et de la sociabilité littéraires de l’époque.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (92) Voir plus Ajouter une citation
La croyance au progrès est une doctrine de paresseux, une
doctrine de Belges. C'est l'individu qui compte sur ses voisins
pour faire sa besogne.
Il ne peut y avoir de progrès (vrai, c'est-à-dire moral) que
dans l'individu et par l'individu lui-même.

Mais le monde est fait de gens qui ne peuvent penser qu'en
commun, en bandes.

Ainsi les Sociétés belges.

Il y a aussi des gens qui ne peuvent s'amuser qu'en troupe.

Le vrai héros s'amuse tout seul.
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Glorifier le vagabondage et ce qu'on peut appeler le
Bohémianisme, culte de la sensation multipliée, s'exprimant par
la musique. En référer à Liszt.
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Si, quand un homme prend l’habitude de la paresse, de la rêverie, de la fainéantise, au point de renvoyer sans cesse au lendemain la chose importante, un autre homme le réveillait un matin à grands coups de fouet et le fouettait sans pitié jusqu’à ce que, ne pouvant travailler par plaisir, celui-ci travaillât par peur, cet homme, – le fouetteur, – ne serait-il pas vraiment son ami, son bienfaiteur ? D’ailleurs on peut affirmer que le plaisir viendrait après, à bien plus juste titre qu’on ne dit : l’amour vient après le mariage.

De même en politique, le vrai saint est celui qui fouette et tue le peuple pour le bien du peuple.
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Le progrès aura si bien atrophié en nous toute la partie spirituelle, la mécanique nous aura si bien américanisés que rien, parmi les rêveries sanguinaires, sacrilèges ou antinaturelles des utopistes, ne pourra être comparé à ses résultats positifs. Je demande à tout homme qui pense de me montrer ce qui subsiste de la vie. De la religion, je crois inutile d'en parler et d'en chercher les restes, puisque se donner la peine de nier Dieu est le seul scandale, en pareilles matières. […] Alors, le fils fuira la famille, non pas à dix-huit ans, mais à douze, émancipé par sa précocité gloutonne ; il la fuira, non pas pour chercher des aventures héroïques, non pas pour délivrer une beauté prisonnière dans une tour, non pas pour immortaliser un galetas par de sublimes pensées, mais pour fonder un commerce, pour s'enrichir, et pour faire concurrence à son infâme papa, fondateur et actionnaire d'un journal qui répandra les lumières et qui ferait considérer le Siècle d'alors comme un suppôt de la superstition.
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Elle est bête, elle est lourde, elle est bavarde. […] Que quelques hommes aient pu s’amouracher de cette latrine, c’est bien la preuve de l’abaissement des hommes de ce siècle. […] Elle est surtout, et plus que toute autre chose, une grosse bête ; mais elle est possédée. C'est le diable qui lui a persuadé de se fier à son bon cœur et à son bon sens, afin qu'elle persuadât toutes les autres grosses bêtes de se fier à leur bon cœur et à leur bon sens.
Je ne puis penser à cette stupide créature sans un certain frémissement d'horreur. Si je la rencontrais, je ne pourrais m'empêcher de lui jeter un bénitier à la tête.

(à propos de George Sand)
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