Contrairement à mon attente, cette monographie n'est pas principalement consacrée à la civilisation maya, mais plutôt à ses "découvreurs". Ce qui restait de cette civilisation a été détruit ou occulté lors de la conquête espagnole (qui s'est achevée seulement en 1696 !). Les sites mayas ont été découverts ou redécouverts à partir du XVIIIème siècle. Et c'est au siècle suivant que des scientifiques (notamment Stephens) ont commencé à travailler sérieusement dans ce domaine. Des codex mayas – où se côtoient des glyphes et des illustrations – ont été retrouvés et étudiés, non sans grandes difficultés. En définitive, le déchiffrement de l'écriture maya ne sera réalisé qu'au XXème siècle !
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Ouvrage présentant une approche synthétique de l'histoire de la découverte de la civilisation Maya par les occidentaux. Avec de nombreuses illustrations et photos de l'époque et récentes.
Un ouvrage idéal pour se préparer un périple en Amérique Central, ou pour continuer et approfondir ses connaissances au retour.
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Del Rìo suit à la lettre les instructions royales, décrivant et mesurant les monuments, prélevant le plus possible d'échantillons. Il arrache ici une tête en stuc, là un panneau en calcaire sculpté de glyphes. Plus loin, il rend bancal un trône de pierre en prélevant un de ses pieds sculptés. Il mutile une inscription modelée en stuc en faisant sauter les glyphes les mieux conservés. il fait des trous ici et là dans les pièces des édifices du palais, dans les temples et, à plusieurs reprises, découvre des offrandes de poteries et d'armes de pierre. Les produits de ce saccage sont envoyés au Cabinet royal d'histoire naturelle à Madrid.
Chapitre II : Artistes et aventuriers
En 1735, le père de Solis débarque avec ses frères, leurs femmes et une ribambelle de neveux à Santo Domingo de Palenque. A la recherche de terres à cultiver, la famille s’égaille dans la forêt… et tombe sur des « maisons de pierre », manifestement abandonnées depuis longtemps. Incrédules, ils viennent de pénétrer, les premiers, sur l’un des plus fabuleux sites mayas.
Les Lacandons vénèrent les ruines de leurs ancêtres, qu'ils considèrent comme la résidence des dieux, et s'y rendent régulièrement pour déposer des offrandes, brûler de l'encens et prier. Mais ils refusent généralement d'emmener les Blancs dans ces lieux sacrés que sont les "tuns" (les "pierres", ainsi qu'ils désignent simplement leurs ruines). Ils font cependant une exception pour Giles Healey qu'ils connaissent bien, et qui leur apporte les "bienfaits" de la civilisation : fusils de chasse et munitions, vêtements, nourriture et remèdes.