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Critique de kawasu


J'ai bien aimé la lecture de ce roman. le langage utilisé est un tour de force assez impressionnant.

p. 150 « Je portais toutefois et à jamais au plus épais de moi-même l'avoir le plus précieux : la parole, la parole qu'on m'avait autorisé à prendre en me faisant enseignement de vocabulaire, et qui, à présent, éclairait mon pas dans les ténèbres du monde. Car forte parole est outil, et lampe dans le soir. ».

C'est le premier roman qui me fait réaliser, avec autant d'acuité, la cellule sans fenêtre dans laquelle vivent les analphabètes. Il me semble très difficile à priori, pour nous qui avons les mots, de se représenter cette barrière qui rend impossible la communication et la compréhension du monde dans lequel on vit et oblige la personne à vivre ses sentiments et ses émotions en vase clos.

À la fin, on voit très bien la force de cet écrit et de la trame de fond choisie par l'auteur pour illustrer son propos. Cette façon de chercher l'amour est des plus originale. Je me demandais si c'est pour cette raison que les hommes, de certains peuples, se promènent toujours avec un couteau.

La fin est assez impressionnante : la relation entre la pensée, la parole et les mots. On retrouve aussi ce thème vers la fin de L'étreinte des vents d'Hélène Dorion.

À la fin du roman, je sentis que je restais sur ma faim mais sans savoir pourquoi. J'ai réalisé, lors de la rencontre avec l'auteur que j'aurais bien aimé qu'il dépasse la simple recherche de l'amour; il me semble que tout est en place pour aller vers le développement de la spiritualité. J'aurais bien aimé voir les mots, accumulés dans son casque, creuser au plus épais de cet homme attachant.
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