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Critique de Emma20


Un livre sur la guerre. Des mots sur la guerre. de la beauté qui nait de la guerre, qui nait de l'horrible, de l'indicible. Une prose poétique qui nait de ces sentiments que seuls peuvent ressentir les soldats, toutes nationalités confondues, quand ils tuent, quand ils côtoient la mort de si près qu'ils pensent en être morts alors que leur respiration les trahit. Dans ce roman qui n'en est pas vraiment un, mais peut-être que si après tout, dans ce roman, un mot, un seul, entraine une réflexion, une pensée, un souvenir, du personnage principal, définit par un nom, un prénom, mais qui pourrait être n'importe qui, n'importe quel soldat qui a vécu cet enfer. La mort est omniprésente, et le récit de la mort de soldats se fait à plusieurs reprises. le narrateur nous décrit l'horreur sous toutes ses formes. Et pourtant, c'est beau. Oui, tout simplement. Beau. Lorsque l'on feuillète les pages, on voit, mis en évidence, ces mots qui provoquent des réminiscences : main, officier, aube, cigarette, oeil… Tous ces mots du quotidien, le notre, le leur, qui provoquent un texte éminemment poétique, qui ruisselle, qui coule, qui fait son chemin dans notre esprit, notre mémoire. Nombre de livres sur la guerre sont nés. Celui-ci, sur la Grande Guerre, la der des Der, a ceci d'original qu'il n'y a pas de personnages à proprement parler, il n'y a pas non plus d'intrigue, pas d'histoire. Il y a des noms, des prénoms, des amitiés entre soldats, des disputes, des morts. Mais ils pourraient être n'importe qui. Ce livre, c'est celui de tous les soldats. Autre originalité : traduire par une beauté des mots l'horreur, la cruauté des hommes, la mort. Faire oeuvre de poète, voilà le pari réussi du narrateur, derrière qui se cache l'auteur, Lilyane Beauquel. « Les mots, mes choses, je les tiens, tout petits, dans la clarté du jour, je les rappelle quand ils s'éloignent, je ne sais plus ce qu'ils veulent dire. »
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