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Histoire de France Belin tome 8 sur 13
EAN : 9782701133652
836 pages
Editions Belin (12/04/2011)
3.86/5   22 notes
Résumé :
De la mort de Louis XIV à la convocation des États Généraux, La France des Lumières est en effervescence. Elle fait depuis deux décennies l'objet d'un profond renouvellement historiographique qui permet de balayer bien des certitudes et des poncifs sur l'Ancien régime. De l'expérience réformatrice des années Régence aux entreprises modernisatrices des années 1760-1780, le royaume est un laboratoire où des administrateurs dévoués au service du roi comme à celui de l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Entre l'apogée de la monarchie absolue dans le tome précédent et le suivant sur la Révolution et l'Empire que je suis impatient de lire, je n'attendais pas grand chose de ce huitième volume de la collection Histoire de France éditée par Belin sous la direction de Joël Cornette.

Sous le titre La France des Lumières, il couvre la période de 1715 à 1789 : il commence à la mort de Louis XIV, relate le règne de Louis XV puis les quinze premières années de celui de Louis XVI, et s'achève à la veille de la convocation des États-Généraux.

J'avais donc peu d'attentes sur ce volume, consacré à une période que je connaissais très mal et qui me semblait manquer d'intérêt, entre deux périodes plus palpitantes. En réalité, j'ai été passionné du début à la fin.

L'auteur, Pierre-Yves Beaurepaire, prend le temps de raconter les événements, de les expliquer, de les placer dans leur contexte, et de les illustrer avec une documentation riche et parfois inédite.

J'ai ainsi eu l'occasion de découvrir ou de redécouvrir une période historique rendue d'autant plus passionnante par un plan qui m'a semblé parfaitement construit :

Dans un premier court chapitre, l'auteur prend le temps de présenter l'état de la France à la mort de Louis XIV, d'un point de vue politique, militaire, financier, social et religieux.

Les deux chapitres suivants commencent le récit historique, avec La Régence de Philippe d'Orléans puis Les années Fleury, du nom du principal conseiller de Louis XV à sa majorité.

Suivent des chapitres qui alternent la progression du récit historique et le traitement de thématiques spécifiques.

Du côté des chapitres classiques poursuivant le récit historique, on trouve :

- Au Mitan du siècle, avec notamment la défaite française lors de la guerre de Sept ans
- L'autorité royale en question avec le sacrifice des jésuites et la fronde des parlements et les tentatives réformatrices
- Des années Turgot au tribunal de l'opinion sur le débat du règne de Louis XVI, les dernières tentatives réformatrices, et ses reculs, avant les événements révolutionnaires de 1789

Concernant les chapitres thématiques :

- de la gloire de Fontenoy au désamour du Bien-Aimé sur l'évolution de l'image du roi dans l'opinion publique
- Experts, théoriciens et administrateurs notamment sur la transformation de l'administration et l'émergence de l'économie vue comme une science
- Sociabilités et Lumières consacré à la vie mondaine mais aussi au grand projet philosophique et scientifique de L'Encyclopédie
- le royaume aux 28 millions d'habitants qui dresse un état démographique précis de la France de la deuxième moitié du XVIII° siècle

Le livre s'achève sur une courte conclusion, mais aussi le toujours intéressant Atelier de l'historien détaillant les sources, l'évolution de l'historiographie, les chantiers et les débats sur l'histoire de la période. Les annexes (chronologie, bibliographie, sources des illustrations et documents, index) ferment l'ouvrage.

Contrairement au volume précédent sur l'apogée de la monarchie absolue qui m'avait semblé aride, très pointu et peu accessible aux non-connaisseurs, celui-ci permet à la fois d'apprendre et de comprendre la période à laquelle l'ouvrage est consacré.

J'ai pris un grand plaisir avec ce livre, lisant en détail avec avidité certains chapitres ou parcourant d'autres de façon moins précise, mais sans jamais perdre le fil. J'ai encore plus hâte de lire le prochain volume, consacré à la Révolution, au Consultat et à l'Empire.
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Comme les autres tomes de cette belle collection, ce volume est très instructif, bien écrit avec de belles cartes. Une référence.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L'existence des maîtresses royales n'a rien d'une nouveauté, mais l'opposition dévote à Jeanne Poisson, devenue Marquise de Pompadour, fragilise le roi, altère son image, et ce d'autant plus que le roi qui l'a faite marquise, ne la cantonne pas dans l'empire des plaisirs, mais lui accorde un incomparable crédit politique. Dans ces conditions, il est reproché à Louis XV d'être passé de l'amour inconditionnel qu'il portait au cardinal de Fleury aux bras étouffants de ses maîtresses, et dans les deux cas de ne pas remplir ses devoirs de souverain. Ce que beaucoup lui pardonnaient encore avant 1743 n'est désormais plus admissible.
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Il faut partir d'un constat d'évidence : la guerre a marqué tout le XVIIe siècle, avec des conflits de plus en plus longs, de plus en plus coûteux en hommes et financièrement. On ne retiendra ici que la dernière guerre livrée par Louis XIV, la guerre de Succession d'Espagne, qui dure de 1701 à 1713, si on prend pour référence les traités d'Utrecht, ou jusqu'en 1714 si on opte pour ceux de Bade et de Rastadt. Cette guerre est européenne : on se bat aussi bien au Pays Basque qu'en Ukraine, avec d'importants prolongements coloniaux. Elle est non seulement terrestre, mais aussi maritime et économique. C'est également une guerre des mots, où les périodiques francophones du Refuge font des ravages, ainsi qu'une guerre des images.
Premier paragraphe du chapitre I.
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Le siècle des Lumières est fréquemment associé à la découverte de la petite enfance, à la recherche du bonheur familial et au culte de l'amour paternel. Le nouveau-né aurait cessé d'être un mort en puissance. Il importe cependant de rappeler les contradictions et la dureté du temps. Quelle que soit la postérité de l'Emile en matière d'éducation, Rousseau a bel et bien abandonné les trois filles qu'il a eues de Thérèse Levasseur, exposées aux Enfants-Trouvés.
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Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d'en jouir aussitôt qu'il jouit de la raison.

Denis Diderot, article "Autorité politique " dans Encyclopédie 1751
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Que nous ne mourions pas sans avoir bien mérité du genre humain.

Denis Diderot, Prospectus publicitaire de l'Encyclopédie, 1750
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