Difficile de mettre moins de 4 étoiles à un prix Nobel mais force est de constater que j'ai eu beaucoup de mal à lire ce petit recueil de nouvelles et textes courts.
Je n'avais jamais lu Becket ... je crois il faut être très réveillé (ne surtout pas le lire comme moi en se couchant) et très concentré. Je dois avouer que certains passages m'ont très fortement et très positivement impressionné mais que d'effort pour y parvenir !
Je suis néanmoins persuadé qu'il faut persévérer, je "sens" que ça en vaut la peine.
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Mais les gens qui font l'aumône n'aiment pas beaucoup la jeter, ce geste a quelque chose de méprisant qui répugne aux sensibles. Sans compter qu'ils doivent viser. On veut bien donner, mais on ne veut pas que la pièce aille rouler sous les pieds des passants ou sous les roues des véhicules, où n'importe qui peut la ramasser. Alors on ne donne pas. Il y en a évidemment qui se penchent, mais en général les gens qui font l'aumône n'aiment pas beaucoup que cela les oblige à se pencher. Ce qu'ils aiment, c'est repérer le gueux de loin, préparer le penny, le lâcher en pleine marche et entendre le Dieu vous le rendra ! affaibli par l'éloignement.
Des mots, des mots, la mienne ne fut jamais que ça, que pêle-mêle le babel des silences et des mots, la mienne de vie, que je dis finie, ou à venir, ou toujours en cours, selon les mots, selon les heures, pourvu que ça dure encore, de cette étrange façon.
Où irais-je, si je pouvais aller, que serais-je, si je pouvais être, que dirais-je, si j'avais une voix, qui parle ainsi, se disant moi ? Répondez simplement, que quelqu'un réponde simplement.
Elle faiblit encore la vieille voix faible qui n'a pas su me faire, elle se fait lointaine pour dire qu'elle s'en va, essayer ailleurs, ou elle baisse, comment savoir pour dire qu'elle va cesser ne plus essayer
Celle-ci [la tête] hésita un instant, puis disparut en un glissement. Il ne me restait plus que l’image de deux yeux exorbités et embrasés, sous une casquette à carreaux.
Quelle était cette horreur chosesque où je me suis fourré ?
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Cet ouvrage éclaire la « poétique » du vertical, série d'images qui rend compte du dialogue entre hommes, dieux et destin. Établissant une approche comparatiste et historique, l'étude visitera des pièces d'Eschyle, de Sophocle, Rutebeuf, Racine, voire même Molière, Shakespeare, Marlowe, Goethe, Grabbe, et Beckett. Aujourd'hui, avec l'irruption de l'inexplicable, ce livre rend compte d'un questionnement lancinant, d'une aspiration à la concorde originaire de l'homme et du divin, réconciliation qui pourra, in fine, dans un monde à la dérive, déclencher l'action.
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Bonnes lectures !
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