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EAN : 9782749503288
295 pages
Breal (02/10/2008)
3.38/5   38 notes
Résumé :
Autant prévenir tout de suite le lecteur dont cet Antimanuel va absorber le week-end alors qu'il pourrait enquiller six saisons d'Ally McBeal en mangeant des pizzas, on ne va pas aller au plus simple. On va même tenter l'impossible : définir la littérature. Tâche que s'épargnent les manuels en vigueur, étonnamment. Le but n'est donc pas tant de corriger lesdits manuels, comme on corrige une copie ou un adolescent surpris devant un site porno, que de combler les trou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Il me faudra au moins cinq lectures pour tout comprendre et savourer encore davantage cet anti-manuel ! C'est dense et foisonnant ! L'écriture est joueuse, limpide et intense. Et je retrouve avec jubilation cette distance amusée-amusante de Bégaudeau. Une véritable entreprise de démystification - démythification que ce manuel-là ! Mais c'est aussi un livre d'amour pour la littérature, un amour lucide, gai, sans chichis et pas idéalisé. Un amour rabelaisien en quelque sorte ! Moi j'aime que François Bégaudeau aime la littérature parce qu'il lui fait de beaux enfants !
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Je regrette de n'avoir pas fait d'études supérieures en littérature. Mais, cela ne m'empêche pas de lire même des ouvrages difficiles. Et puis, aujourd'hui, des éditions associent des dossiers qui permettent d'approfondir un texte, un poème.
François Bégaudeau est vendéen. Il est né en 1971. Je suis venue en Vendée en 1991 et depuis, je ne l'ai pas quittée. C'est un beau département, pas très loin de la Charente-Maritime, le berceau de ma famille maternelle.
Je n'ai pas très bien compris cet anti-manuel de la littérature.
Peut-être est-ce en réaction au système éducatif français. Je pense qu'il est important de connaître les classiques de la littérature pour apprécier l'oeuvre que l'on a entre les mains. D'ailleurs dans cet anti-manuel, François Bégaudeau recourt à des écrivains et poètes illustres pour éclairer son propos. La pédagogie est sans doute moisie depuis Jules Ferry. La littérature est émancipatrice pour la femme en dépit de la domination du mâle dès l'invention de l'imprimerie. La littérature s'est démocratisée.
Finalement, dans cet ouvrage, j'ai apprécié l'humour de l'auteur malgré le noyautage par le blablas.
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A condition d'aimer les facéties, vous trouverez ce livre rafraîchissant. Sa structure est originale, ses angles d'attaque aussi. Un bémol : l'auteur s'amuse ici ou là à se moquer des provinciaux, ce qui n'est pas très original et sonne toujours un peu faux (un parisien vient souvent de province). François Bégaudeau ne serait-il pas né en Vendée ??
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Méfions des « antimanuels » comme des « manuels », ce sont des réflexions qui se veulent « à contre-courant », l'auteur se refuserait d'imposer quoi que ce soit mais ferait de simples réflexions teintées d'humour. Or il se trouve qu'il reste un aspect « je-sais-mieux-que-tout-le-monde » parce que je suis édité, célèbre, que j'ai enseigné en banlieue etc. C'est un peu agaçant.
Au début il y a des questions intéressantes et un bon déboulonnage de statues et l'on apprécie que l'auteur casse cet académisme des lettres, de l'écriture réservée à une élite (dont il fait partie). Les notes de bas de page qui sont des dialogues d'autodérision avec son éditeur comme autant de clins d'oeil aux lecteurs un tant soit peu « lettrés », allège le propos mais, sous couvert d'humour et de détachement n'en restent pas moins pontifiantes et professorales.
Les choix de textes qui illustrent cet antimanuel sont intéressants et couvrent un large spectre de l'histoire littéraire. Les références personnelles de l'auteur mi-sérieuses et mi-provocatrices (écueil de ce genre d'ouvrage) me semblent parfois discutables surtout lorsqu'il confond littérature (roman, poésie, théâtre) et chanson : le passage citant Didier Wampas est ennuyeux et donneur de leçon au possible et ne parlons pas de la citation de Cabrel ! Peut-être est-ce fait pour agacer des lecteurs qui trouvent certaines chansons faibles (souvent) mais n'en sont pas forcément pour ça des cuistres réactionnaires, même s'ils lisent avec bonheur les auteurs de droite. J'en fais partie et en suis fier et ne serai pas pour ça aussi grossier que M. Bégaudeau. J'ai vite sauté ces pages épaisses.
On notera cependant, pour sauver l'ouvrage du marasme, un passage digne d'intérêt sur Rimbaud. Pourquoi cet abandon de la poésie tout-à-coup? Bégaudeau montre bien que la littérature est un métier comme un autre, qu'on peut abandonner, y consacrer une partie de sa vie et n'y plus revenir ou au contraire y consacrer toute sa vie.
Ce propos vise à désacraliser le fait littéraire (ce que fit Rimbaud) avant que n'enflent les prétentions.
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Autrefois, les potaches devaient peiner sur des manuels de littérature, tels que le célébrissime « Lagarde et Michard », ouvrages composés d'une présentation succincte des auteurs accompagnée de quelques pages choisies de leurs oeuvres, le tout présenté dans le cadre de grandes périodes historiques ou de grands mouvements intellectuels. L'auteur, ex-prof de français en « zone sensible » semble avoir voulu renouveler le genre, considérant sans doute que cet outil était devenu peu adapté aux capacités de ses élèves capables de littérature (tout le monde pouvant être « écrivain ») mais par d'autres moyens râpeux ou slammeux.
En réalité que trouve-t-on dans cet antimanuel ? La même chose : une présentation succincte d'auteurs (vu à travers le prisme déformant du gauchisme hargneux) et quelques pages choisies sous des critères très personnels. Et une énorme différence : autant Lagarde et Michard cherchaient à obtenir un maximum d'objectivité et d'exhaustivité dans leur travail, autant Bégaudeau se veut totalement subjectif et subversif et ne s'intéresse qu'à ses préférences personnelles : Genet, Sarraute, Duras, Sartre et Beauvoir, etc... Un conformisme gauchiste ringard à pleurer. Et se permet d'oublier, de traiter par-dessus la jambe ou d'ignorer si ce n'est d'insulter ceux qu'il n'apprécie pas : Céline, Vian, Kafka ou les « hussards » (Nimier, Morand et autres) qu'il qualifie de « Bande d'écrivains de droite des années cinquante-soixante. Jamais lus, pas que ça à faire. Sectaire et je vous emmerde. »
Bouquin sans intérêt, inutile voire détestable dans lequel un personnage veule, ironique, sarcastique et méprisant (ce qui perçait déjà en filigrane dans son film « Entre les murs ») se permet, profitant de sa notoriété médiatique, d'asséner approximations et idioties (il est persuadé que la littérature n'a pas d'avenir et qu'on pourrait parfaitement se passer d'elle…), d'étaler son inculture et de distiller sa propagande « déconstructionniste ». Finalement ce n'est pas une si mauvaise chose qu'il ait quitté les rangs du corps enseignant.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
l'écrivain est difficile à reconnaître dans la rue. Il faut s'en remettre à d'autres identifiants.
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Chateaubriand. A mis quarante ans à écrire ses Mémoires. Il a même dû les finir après sa mort.
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Péguy. Souvent confondu avec la cochonne du Muppet Show, ce qui n'est pas la moindre des conséquences du déclin de l'orthographe enclenché en 1968.
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Un roman manquerait-il d'un sujet au départ, il en ramasse un en route. Qu'il le veuille ou non il trame quelque chose.
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la littérature rendue au sol, à sa factualité, à son exercie; l'écriture comme geste très réel, accompli par des êtres de chair.
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Videos de François Bégaudeau (89) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Bégaudeau
C'est par la poésie que Gaëlle Josse est entrée en littérature. Elle a publié plusieurs recueils, jusqu'à ce jour où elle découvre un tableau d'un peintre flamand qui la happe littéralement. Sur cette toile, une femme, de dos, dont il devient urgent pour Gaëlle Josse de raconter l'histoire. Son premier personnage est là et le roman naît. Les Heures silencieuses paraît en 2011. En treize ans, treize autres livres suivront : des romans, des essais, un recueil de microfictions. Tous nous embarquent dans des univers différents, font exister des personnages -réels ou fictionnels-, disent la force de l'art -pictural, photographique ou musical-, et mettent des mots sur nos émotions avec une grande justesse.
Au cours de ce deuxième épisode de notre podcast avec Gaëlle Josse, nous continuons d'explorer son atelier d'écrivain : ses obsessions, son processus d'écriture, la façon dont le désir d'écrire naît et grandit. un conversation émaillée de conseils de lecture et d'extraits.
Voici la liste des livres évoqués dans cet épisode :
- Et recoudre le soleil, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20108563-et-recoudre-le-soleil-gaelle-josse-les-editions-noir-sur-blanc ;
- À quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit ?, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23044434-a-quoi-songent-ils-ceux-que-le-sommeil-fuit--gaelle-josse-les-editions-noir-sur-blanc ;
- La Nuit des pères, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc/J'ai lu) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22564206-la-nuit-des-peres-gaelle-josse-j-ai-lu ;
- Ce matin-là, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc/J'ai lu) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20840891-ce-matin-la-gaelle-josse-j-ai-lu ;
- L'Amour, de François Bégaudeau (éd. Verticales) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22446116-l-amour-francois-begaudeau-verticales ;
- La Sentence, de Louise Erdrich (éd. Albin Michel) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22512129-la-sentence-louise-erdrich-albin-michel.
Invitée : Gaëlle Josse
Conseils de lectures de : Anthony Cerveaux, bibliothécaire à la médiathèque des Capucins, à Brest, et Rozenn le Tonquer, libraire à la librairie Dialogues, à Brest
Enregistrement, interview et montage : Laurence Bellon
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Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
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