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Critique de Entrez_dans_les_livres


Un livre cru. Une autobiographie déguisée. Un pamphlet contre le monde publicitaire. Frédéric Beigbeder nous offre un livre fort qui marque le lecteur, quel que soit son sentiment une fois le livre refermé.


L'histoire nous fait suivre Octave Parrango, un trentenaire qui travaille dans une agence de publicité. S'il écrit ce livre, nous dit-il, c'est pour se faire licencier. Ainsi, il partira avec une bonne prime, contrairement à une démission. Nourri à la cocaïne, incapable de retenir la femme qu'il aime et qui est enceinte de lui, la longue descente aux Enfers commence. Commence, ou continue plus exactement. On le découvre dans son milieu professionnel, au travers de projets publicitaires, d'invention de « titres » ou slogans mais aussi des relations avec ses collègues tant masculins que féminins. On le découvre également lors du séminaire de son agence au Sénégal : des faux-semblants jusqu'aux soirées orgiaques. Puis on se rend également à Miami pour le tournage d'un spot publicitaire pour le yaourt Maigrelette, qui se sera le théâtre d'une des plus graves frasques d'Octave et deux de ses compères.

Ce livre est étonnant, atypique et parfois terrifiant. Il inspire le dégoût mais aussi la compassion. Frédéric Beigbeder a choisi un langage argotique voire vulgaire pour choquer et marquer l'esprit de ses lecteurs. Et cela marche indéniablement, qu'on aime ou non. C'est lourd à certains moments, je ne peux pas le nier, mais le message de l'auteur justifie ce choix. Un milieu où la drogue serait légion, où l'on gagne plus d'argent qu'on ne le mérite.
le livre est découpé en six parties où les pronoms sujets de la narration changent. La première partie commence avec le « Je » d'Octave. Elle lui permet de provoquer le lecteur à l'extrême. Puis, vient les « tu », « il », « nous », « vous » et « ils ». J'ai trouvé ce système tout à fait astucieux et pertinent pour le récit.

Pour conclure, je dirais que j'ai globalement apprécié cette lecture, de par son authenticité et son côté atypique. Lorsqu'on lit une biographie de Frédéric Beigbeder, on remarque qu'il est Octave ; mais jusqu'à quel point ? Qu'est-ce qui tient de la fiction, qu'est-ce qui est réel dans ce roman ? On ne le sait évidemment pas et cela entretient le mystère.
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