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Marin de Viry (Préfacier, etc.)
EAN : 9782253124054
316 pages
Le Livre de Poche (14/03/2008)
3.03/5   552 notes
Résumé :
* Paru sous le titre "Au secours pardon" en 2007, puis suite à l'adaptation au cinéma par l'auteur, réédité sous le titre du fim "L'idéal", en 2016. *

À Moscou, Octave Parango est chargé par une marque de cosmétiques de trouver la plus jolie femme du monde. Léna a la détermination boudeuse des jeunes filles et la beauté d'un ange démoniaque. A Moscou et à Saint-Pétersbourg, Octave se damne pour la sauver puis se perd avec elle. Lequel des deux sauvera... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
3,03

sur 552 notes
J'aime bien cet auteur léger qui sous un prétexte quelconque, une histoire de moeurs finalement, en profite pour balancer quelques vérités bien senties sur l'homme, sa nature, ses bassesses, son mal-être, le conditionnement, la stupidité de nos sociétés.
Certes voilà un moyen déjà utilisé par l'auteur, mais il nous mène bien où il veut sans nous bousculer et avec un plaisir un peu futile mais toujours renouvelé.

J'aurais aimé mieux comprendre les moqueries, les allusions aux personnages en vue des médias, aux situations politiques, à l'actualité. Mais mes choix de vie font que je ne connais pas ces choses-là. Pas grave ! Je préfère comprendre d'autres choses….

Le roman est construit de façon disparate, à l'image du titre lui-même, ce qui donne un ensemble plutôt original et agréable servi par un style simple et vivant.

J'avoue avoir été scotché par la fin du roman que je n'avais vraiment pas vu venir.

Bref une lecture sympathique et piquante.

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Dans cette suite directe de 99 francs, nous retrouvons Octave, grillé dans le monde de la publicité, et devenu « Talent scout » en Russie pour trouver les futurs mannequins de demain pour les grandes marques.

Un monde une nouvelle fois sans pitié, où l'aspect humain disparaît totalement : chaque fille est jaugée selon une liste interminable de critères, et le moindre défaut équivaut à une élimination. Dans des pays souvent pauvres, où la perspective d'une carrière internationale est la seule chance de s'en tirer, la frontière entre casting, prostitution et pédophilie est plutôt floue…

Au contraire de 99 francs, je n'ai pas du tout accroché à cette lecture. Dans le premier volume, le narrateur, Octave, était cynique sur sa propre vie, ce qui passe toujours mieux. Dans ce livre-ci, il est cynique avec la vie des filles qu'il rencontre, prête à tout pour sortir de la misère. C'est beaucoup trop réaliste pour être confortable, et surtout, il est impossible de s'intéresser aux lamentations du narrateur derrière : difficile de réfléchir à la fin du romantisme dans le monde moderne quand deux pages plus tôt, une fille paumée de 17 ans couche avec un milliardaire pour obtenir un contrat.
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Je déteste Beigbeder, son menton et son attitude inabordable. Quelle ironie. J'adore l'ironie. J'adore son style de bouquin qui dit du mal de tout, et de tout le monde. Ca soulage de lire ces phrases choquantes et ces situations qui frisent le dégoût. C'était jouissivement dérangeant. le summum de l'obscène vous décroche une balle dans la tête à la dernière page. Et vous jubilez et vous en redemandez, enfants niqués de la tête que nous sommes.

Je remercie l'amie belge d'une amie française (repartie dans sa mère Patrie) de lui avoir prêté des livres de Beigbeder, ainsi que la française d'avoir laissé ces livres belges chez moi en Belgique (ça va vous suivez ou je vous ai perdus ?) et qui m'a permis de partir m'installer en Russie avec Octave (j'adore ce prénom).

Beigbeder : je ne t'aime pas mais j'épouserais bien tes livres.
Octave : on se retrouve en enfer, 3ème bûcher à droite et tout droit jusqu'au matin.
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Beigbeder a toujours été un provocateur dérangeant, même du temps de ses chroniques.
Ses romans sont à son effigie, et font effectivement réfléchir.
Ce qui me dérange , j'attaque dans le lourd:

- "La société actuelle donne toute crédibilité au nazisme, il a gagné. le modèle de la beauté sociétaire étant la race arienne (...)
- Les femmes islamiques grâce au voile n'auront jamais de soucis avec " le délit de sale gueule (...)"
- "La beauté est un sport où les hors-jeu sont fréquents."
- « Je me dis fréquemment que, si le viol était légal, la vie des hommes modernes serait simplifiée »

"Au Secours Pardon" !

On a effectivement envie d'hurler, de lui en mettre une pour tenir de tels propos, mais au fond que décrit-il?

La dictature de la société dans le milieu de la mode, de la cosmétique.

L'Idéal pour dénoncer l'Oréal, première firme à balancer son business ravageur.

Il dénonce la standardisation, l'esclavage de jeunes slaves, les usines de larmes, l'oligarchie..
.
Il brise la glace d'une société hypocrite, pas à coup de hache mais de massue.
Il ne faut pas s'étonner du tsunami de critiques alarmantes à son encontre, les vérités ont toujours fait peur et ne sont pas toujours bonnes à entendre...Ça défrise un petit monde.

Alors j'entends de tout, on tape sur du Beigbeder parce qu'au final il est le premier à avoir la vie de Bo-bo qu'il décrit cyniquement, parce que ça devient également un sport national, presque institutionnel et j'avoue que ça me fait sourire, allons...soyons honnêtes, nous le sommes tous.
En étant victime on la cautionne cette société, les dictatures commerciales ne fonctionnent que par nous, nous les alimentons.
"L'Oréal oui, parce que je le vaux bien...dans l'idéal , je ne suis que victime..."

Je prends le parti pris de ceux qui s'en rendent compte, ils ont au moins l'honnêteté de le dire.
En ca j'ai aimé « Au secours pardon » , j'apprécie Beigbeder , je n'attends pas de lui de la prose , de la poésie , une rhétorique impeccable , mais qu'un agitateur accusateur me repousse dans mes retranchements en me faisant grincer des dents, qu'il me laisse en colère avec cette sensation qu'il est tout de même dans une vérité, ce qui m'agace encore plus.

Au final j'en ressors plus retournée qu'avec une prose, le genre séditieux devrait être un genre littéraire qui aurait le mérite de faire entendre des vérités, ne serait-ce pas toujours d'ailleurs, des intellectuels provocateurs qui fût un temps, ont changé certaines faces du monde?...
Nous en manquons tant en ces temps...
Merci , Fred.
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Le style et simple et direct, les phrases sont courtes. On lit clairement du Beigbeder, une sorte d'ode à la beauté, à l'esthétisme, à la décadence. Lire du Beigbeder, je ne l'avais pas fait depuis plus de 15 ans (hormis Oona et Salinger qui est un ovni dans son oeuvre).

L'histoire n'a pas vraiment de queue (hormis celle du narrateur, à laquelle il ne peut s'empêcher de faire référence, sous prétexte de masculinité fragile), ni vraiment de tête. Pourtant, l'écriture est agréable et on avance dans l'histoire sans se rendre compte, ni du chemin parcouru, ni de la destination. Il y a, au fond, toujours quelque chose de touchant chez Beigbeder.

Hélas, la misogynie et la pédophilie crasse de l'auteur, réfugiée derrière celle du narrateur fictif, prennent le pas sur tout le reste. Les femmes ne sont réduites qu'à leur « cul », leurs seins (plus précisément à leurs tétons), leur bouche… Et ce, peu importe leur âge. de 13 à 25 ans, les bouches des femmes ne sont qu'objet de fantasme, leurs corps ne sont qu'un étalon de leur fraîcheur. L'auteur-narrateur se demande, concernant ses conquêtes, jusqu'à quel âge il pourrait descendre. 13 ans ? 12 peut-être. C'est finalement d'une gamine de 14 ans qu'il s'amourache et qu'il sexualise jusqu'à en vomir. Ce n'est pas lui qui est pédophile, mais sa victime, Lena, qui est gérontophile, il le dit lui-même.

Plus tard, le narrateur confie le viol d'une douzaine de « jouvencelles », minimise ses actes, se réjouit d'être protégé des plaintes car il est sous la coupe d'un oligarque.

A ceux qui seraient tentés de séparer l'homme de l'artiste, gardez à l'esprit que les amis du narrateur sont bien ceux de l'auteur dans la vie réelle : Gabriel Matzneff et David Hamilton. Ça laisse peu de place au doute. En tout cas, ça nous assure que tout dans ce roman n'est pas faux. Ça nous susurre que, par conséquent, tout pourrait être vrai.

Se cacher derrière un alter-ego fictif ne devrait pas tout permettre. Si encore ce roman était une repentance… mais il n'est qu'une confession geignarde. Comme quoi, le dernier livre de Beigbeder (que je n'ai pas lu) porte plutôt bien son nom (Confessions d'un hétérosexuel légèrement dépassé).

Je vous laisse sur une citation qui en dit long. Lorsqu'il parle de la gamine de 14 ans dont il est follement amoureux, Octave nous dit : « elle n'avait pas besoin de s'épiler le sexe puisque ses poils n'avaient pas encore poussé »…

Bref, Beigbeder, c'est tellement irrévérencieux quand on a 16 ans, tellement pathétique quand on en a 30.
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Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi aucun mari n’a-t-il le courage de dire tout simplement la vérité à sa femme ? « Chérie, je t’aimerai toujours, tu es vraiment faite pour moi, mais j’ai envie de faire l’amour à d’autres femmes que toi. Cela te paraît insupportable alors que c’est toi qui es insupportable : tu contestes tout simplement l’essence même de ma masculinité. Il n’est pas très grave que je couche avec d’autres femmes si tu n’enquêtes pas sur tous les détails et ne lis pas mes e-mails. Tu peux faire la même chose, je ne te l’interdis pas, au contraire ça m’excite de te savoir désirée par d’autres hommes car comme tous les mecs je suis un pédé refoulé. Ta jalousie est tellement réac que tu es à toi seule la preuve de l’échec de la révolution sexuelle. Tu veux profiter des acquis de la révolution féministe mais tu veux aussi la restauration du couple à l’ancienne. Tu ne m’aimes pas : tu veux me posséder, ce n’est pas la même chose. SI tu m’aimais comme tu le prétends, tu aurais envie que j’aie tout le temps du plaisir, avec ou sans toi, comme je te le souhaite aussi, avec ou sans moi. Je vais être obligé de te quitter pour cette stupide et néanmoins – ma décisions le prouve – extrêmement importante raison : j’avais besoin de toucher d’autres corps que le tien, afin de vérifier que c’était le tien que je préférais. Adieu, dragon de ma vie, incapable de comprendre ce qu’est un mari. Je te suggère le suicide ou le lesbianisme comme issue à ton ignorance des fondements de la virilité. Regarde-moi bien : tu ne vas plus me voir. C’est en voulant me posséder que tu viens me perdre.
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... à force de se retenir d'aimer on peut en perdre la capacité. C'est peut-être ce qu'il y a de pire dans la vie: ne plus savoir tomber amoureux.
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Sans toi je suis handicapé, tétraplégique, mongolien, comateux, paranoïaque, névrosé et maniaco-dépressif. Ferme les yeux, j'appose mes mains sur ton visage et je chuchote dans tes oreilles que je t'aimerai toujours. Entends-tu mes larmes couler dans tes oreilles ?
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J'ai aimé et j'ai été aimé, mais jamais les deux en même temps.
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C'était après mon deuxième divorce. Il me restait un peu d'argent ; j'avais quitté mon pays. J'avais aimé, j'aimerais encore, mais j'espérais pouvoir me passer de l'amour, ce " sentiment ridicule accompagné de mouvements malpropres ", comme dit Théophile Gautier. D'ailleurs j'avais arrêté toutes les drogues dures, je ne vois pas pourquoi l'amour aurait bénéficié d'une exception.
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Vidéo de Frédéric Beigbeder
L'écrivaine et philosophe Marianne Chaillan a répondu au décalé et intimiste Questionnaire de Trousp, autant inspiré par celui de Proust que des questions de Bernard Pivot. Site Internet: https://trousp.ch/
0:00 Introduction 0:14 L'amour qui liait Marc Antoine et Cléopâtre en 41 av. J.-C. est-il le même amour qu'il lie aujourd'hui Jay Z et Beyoncé? 2:13 Si votre maison brûle, qu'aimeriez-vous sauver en premier? 6:24 Avec quel écrivain ou philosophe décédé, ressuscité pour une soirée, aimeriez-vous boire une bière au coin du feu? 09:59 Quelle qualité préférez-vous chez L'Homme? 12:02 Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous qu'il vous dise, après votre mort? 13:00 Que pensez-vous de cette citation? «Dans la vie on n'a qu'un seul grand amour et tous ceux qui précèdent sont des amours de rodage et tous ceux qui suivent sont des amours de rattrapage.» Frédéric Beigbeder 16:26 Que pensez-vous de cette citation? «L'amant est toujours plus près de l'amour que de l'aimée.» Jean Giraudoux 17:33 Si vous pouviez résoudre un problème dans le monde, lequel choisiriez-vous? 19:47 Peut-on tomber amoureux sur Tinder? 24:48 Qu'est-ce qui vous rend heureuse? 27:29 Quel mot vous inspire le plus de douceur? 27:29 Quel mot vous inspire le plus de douceur? 28:50 Comment imaginez-vous les années 2050? 30:59 Remerciements
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