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EAN : 9782911412745
128 pages
Vents d'ailleurs (23/09/2010)
3.71/5   24 notes
Résumé :

Déhia, jeune femme universitaire, promise à un avenir radieux, se heurte dans sa propre famille à l'extrême violence de l'histoire algérienne récente. Belle femme dans une société où la religion, la corruption, la violence tiennent lieu de boussole, comment peut-elle vivre, tracer sa voie sans se perdre ? Ariel, cadre dans une entreprise, s'accroche à ses idéaux, essaie d'échapper aux pressions, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dehia et Adel foulent pour la première fois le sol italien. le bonheur est là à portée de main. Ils l'ont bien mérité. Tous deux sont des écorchés de la vie, ils ont laissé derrière eux cette terre aride et cette ville à la terre rouge . Ils ont laissé derrière eux ce monde de violence , où vivre devient cauchemardesque. Ils vont l'un et l'autre ,elle universitaire, lui cadre en entreprise, à contre-courant de la société dont ils sont les enfants. A vouloir se rebeller ils ont beaucoup perdu ils ont préféré fuir ce pays où tout doit être caché , ce monde de non-dit, d'intolérance où tout se fait à condition que cela reste ignoré, où la corruption sévit, où la religion devient omnipuissante , omniprésente et d'une intolérance telle que plus personne n'ose seulement réfléchir et penser par lui-même.
Un autre personnage Badil- alternative - est aussi très présent . Un jeune homme désespéré car il ne sait comment trouver la place qui lui revient , il sera prêt à tout pour enfin réaliser son rêve et retrouver son frère Adel .
Ce roman publié en 2010 par Yahia Belarskri installé à Paris depuis 1988 a été récompensé par le prix Ouest France étonnant voyageur 2011 . Un très beau texte sur un sujet douloureux .
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La pluie est présente elle colle à la peau. Elle représente le climat violent qui règne en Algérie. Ce roman s'ouvre sur l'arrivée d'Adel et Déhia dans un autre pays, l'on pense à l'Italie. Ce couple est émerveillé face à cette ville qu'ils découvrent avec bonheur. La vie ne leur a pas toujours souris. Yahia Belaskri nous présente dans un premier temps Déhia.
Elle est professeur dans une université, vit avec Salim.
La religion tient une place importante chez les étudiants de Déhia, ainsi que la corruption. Elle ne souhaite pas être soumise à la religion, elle ne veut pas être emprisonnée dans une pensée religieuse. Elle aspire à la liberté, elle veut pouvoir respirer, vivre être libre de mener sa vie comme elle l'entend. Son père le souhaite de tout son coeur pour qu'elle fuit ce pays. Pas simple dans cette Algérie des années 90, la violence est présente au sein de sa famille. Il en est de même pour Adel et son frère. Adel est cadre dans une entreprise, il en peut plus, il est agressé continuellement que cela n'est plus respirable. Il se met en couple avec une femme courageuse comme lui Besma. Patatras, un tremblement de terre et tout s'effondre. Badil le petit frère d'Adel, n'a pas trouvé de place dans la société, car c'est un homme fragile. Il n'y a pas de place pour les hommes sensibles en Algérie. Alors c'est la débrouille mais à quel prix !!!
Mon avis concernant ce roman est mitigé. Je trouve que la structure de ce roman m'a posé problème, en tant que lectrice, je me suis attachée énormément à Déhia au personnage féminin. La présentation des autres portraits m'a moins séduit car car j'ai trouvé que c'était une répétition du premier portrait c'est à dire la violence de plein fouet, comment faire sa place dans la société dans un pays où tout est chaos. Je dois reconnaitre que l'auteur s'est admirablement rendre par son écriture la violence du quotidien . C'est un choc, le lecteur la reçoit comme un coup de poing . Mais, cette violence prend trop de place dans ce roman de Yahia Balaskri , elle masque même l'histoire de ses hommes et de cette femme qui cherche un ailleurs paisible.
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Cet été j'ai lu, à l'occasion de la coupe du monde de football en Afrique du Sud, un recueil de onze nouvelles consacré à ce sport avec autant d'auteurs. J'avais été marqué par la violence et la justesse de l'une d'entre elles écrite par Yahia Belaskri. Aussi, c'est avec une certaine satisfaction que je me suis plongé dans ce deuxième roman édité chez Vents d'ailleurs.


Déhia. Adel. Deux destinées liées. Ce couple séjourne pendant ses vacances quelque part en bord de mer d'un pays qui ressemble à l'Italie. Peu importe. Yahia Belaskri donne quelques indices en évitant de nommer explicitement les lieux. On sent dans les intermèdes où le présent s'invite, où ces vacances sont évoquées, que tout est fragilité, attention, amour, écorchures du passé entre cet homme et cette femme. Et une mer qui les sépare de la terre d'origine.


C'est sur les causes de cette fragilité que Yahia Belaskri décide de porter son regard en revenant sur le cheminement sur la terre du Maghreb originelle. Dehia. Jeune enseignante d'une université d'une grande ville, elle se dévoue à cette tâche de transmission du savoir avec toutes les difficultés que peut rencontrer une femme dans un univers où l'obscurantisme religieux qui touche la jeunesse estudiantine à plus en plus prise et la corruption des élites est devenue un sport national. Évoluant, dans un milieu aisé, entouré par des parents émancipés, on voit au travers du regard faussement insouciant de Déhia que la violence est néanmoins à tous les coins de rue. Elle raconte une journée où il pleut. Une journée partagée entre ses cours, sa mère, son amant. Une journée où tout va basculer quand la violence de la société va s'abattre sur ses êtres les plus chers.


Adel quant à lui est un cadre supérieur consciencieux. Issu des milieux les plus modestes, il est parvenu à se faire une place au soleil à force d'instruction et en rompant avec le fief familial pour s'établir dans une autre grande ville du pays. Compétent, probe, il fait partie de ces hommes intègres qui souhaitent améliorer le cadre de travail et la productivité des structures dans lesquelles il évolue, mais qui se heurtent au népotisme, au clientélisme, à la corruption et autres maux qui gangrènent cette société.

Quand l'amour pointe son bout du nez, laissant de nouvelles perspectives à Adel, un acte terroriste réduit à néant tous ses espoirs, écrasant sous les décombres le corps sans vie de l'être aimé...


C'est une reconstruction commune que tentent ensembles Adel et Déhia loin de cette terre de violence, de l'autre côté de la Méditérrannée...

Mais quelques formes que puissent prendre l'exil physique, peut-on réellement échapper, se soustraire à son passé?

C'est la question qui me taraude l'esprit en terminant cet ouvrage. le point de vue de Belaskri est intéressant. Si je n'ai pas accroché sur une partie du parcours de Déhia qui traite de manière brutale du fondamentalisme religieux qui façonne la société dans laquelle elle vit, j'ai été beaucoup plus sensible au portrait d'Adel et surtout de Badil qui est un peu la surprise dans la construction de ce roman. Je n'en dirai pas plus sinon j'en dirai trop sur les développements autour de Badil, frère cadet pommé d'Adel.

Belaskri nous conte très bien toute cette violence. On la retrouve dans sa manière d'écrire, dans l'enchainement des verbes, avec une forme d'essoufflement du coureur grec qui annonce la victoire de Marathon. Les descriptions sans être trop longues sont imprégnées de ce rythme très marqué dans la narration des deux personnages d'Adel et Badil. Un livre dur, qui nous parle d'un monde qui se déshumanise. La pluie ne vient pas toujours d'en haut.

Lien : http://gangoueus.blogspot.co..
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Déhia et Adel, passent leur vacances dans un pays méditerranéen. S'ils forment un couple uni et amoureux, leur trajectoire n'a rien d'un conte de fée.
Belaskri, met en scène trois personnages (Déhia, Adel et son frère Badil).
Il nous propose un voyage au coeur de l' Algérie des années 1990, en proie au fanatisme religieux, aux attentats, et aux injustices faite aux femmes dans leur propre famille.
Belaskri porte un regard guère optimisme sur son pays, il décrit une violence quotidienne ou la peur, sournoise et incontrolable terrifie ce peuple qui paye cher son indépendance. Mais Belaskri évite tout cliché, tout pathos grâce à une écriture sensible et pudique. Une belle découverte. Prix des Etonnants voyageurs de St Malo 2011.
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On découvre Déhia et Adel en vacances en Italie, savourant leur amour et leur liberté dans une ville chargée d'histoire, mais loin, très loin de leurs histoires, celle de leur pays. Et très vite, on fait un retour en arrière, pour découvrir l'histoire de Déhia d'abord. Professeur en milieu universitaire, elle fait partie des jeunes femmes libres, ayant des croyances religieuses bien sûr, mais qui garde surtout un regard objectif sur la vie et son pays. Déhia a la chance d'avoir des parents ouverts aux changements et à la vie et son compagnon, Salim, est lui aussi un homme plein de bon sens. Malheureusement, ils constatent tous les jours la corruption des hommes politiques et surtout la radicalisation du mouvement religieux. Jusque dans leur propre famille, Déhia ayant deux frères qui versent de plus en plus dans le fanatisme.

Adel, lui, est parti loin de sa famille pour étudier. Fuir serait plus juste, tant il veut s'éloigner de cette famille qu'il ressent comme un boulet. Ce n'est pas qu'il ne les aime pas, mais ils font partis d'un monde ancien dans lequel Adel ne se reconnait plus, lui qui vient de découvrir le pouvoir des mots. D'ailleurs quand il décroche son premier poste, il est encore plein d'idéaux. Il est là pour changer les choses, pour les faire avancer, les améliorer. Mais très vite, il se heurte à l'immobilisme, à la corruption, aux pressions de son entreprise. Jusqu'à cet attentat qui va bouleverser sa vie.
(lire la suite...)
Lien : http://www.tulisquoi.net/si-..
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critiques presse (1)
Actualitte
30 août 2013
Yahia BELASKRI sait raconter les choses les plus terribles et regarder les évènements les plus indicibles droit dans les yeux comme pour tenter de les conjurer.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il pleut. Sur la ville et ses habitants, sur les maisons et les voitures. Il pleut partout, même dans le cœur des hommes. Il pleut à n'en plus finir.
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La guerre est passée par là, les laissant exsangues, en lambeaux. Quelques espoirs, peu d'espérance, et les mensonges se sont accumulés.
Son enfance s'écoule au rythme de l'école aussi, les maîtresse et leur affection se substituant aux manquements familiaux. Sur les bancs de bois, il découvre les mots, par bribes puis entiers. Après les mots ce seront les livres, des livres reçus à l'école, puis ce sera volés dans les librairies, à la bibliothèque.
( p 63)
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Partir pour naître à la vie comme le bébé au premier jour. Partir pour sentir la vie, les choses et les êtres. Partir pour ne plus avoir peur de mon ombre, ne plus m'angoisser dès qu'une porte claque, ne plus me retourner dans la rue ne plus frissonner la nuit venue, ne plus faire de cauchemars. Partir ! Pour moi, ce mot est magique.
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Vidéo de Yahia Belaskri
Zulma a 30 ans / Entretien improbable avec… Yahia Belaskri / Éditions Zulma
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