Ni prisonniers, ni blessés, tirez au ventre! Tel est l'odre. Il y a ceux qui fuient et ceux qui se terrent, ceux qui pleurent et ceux qui hurlent à la mort. Il y a ceux qui abandonnent et ceux qui s'arment, et la folie s'emparent des hommes.
La mer appartient à ceux qui ont des bateaux ...
Déja il ne me reste ni peuple ni drapeau, ni frère, ni espoir. Il ne me reste plus qu'une attente confuse et convaincue d'une mort acceptée...
Je ne laissais rien à Cuba. J'étais pauvre et attaché à la liberté. Je me retrouve aujourd'hui en Afrique. même prisonnier, je suis heureux de fouler la terre des ancêtres parce que je suis africain, descendant d'esclaves.
Adieu mon Espagne adorée,
dans mon âme je t'ai rentrée.
Et bien que je sois un émigrant
Jamais je ne t'oublierai.
(Chanson "El emigrante" 1949 Juanito Valderrama page 113)
Les conditions de sa détention étaient terribles, dix femmes par cellule, confiées à un curé sadique et pervers, qui les a profondément traumatisées par ses méthodes, confessions publiques, châtiments corporels, vexations continuelles, insultes et récriminations quotidiennes, mépris affiché pour ces PUTAS qui protègent les ennemis de la nation, humuliations poussées à l'extrême.
Il court sous les bombes crachées par le ciel et la mer , il
court sous la mitraille des blindés qui déchirent les murs .
Dans les villages, on pend aux arbres et le sang ruisselle sur les collines. Les poètes sont ensevelis avec des mots dans leur bouche éteinte. Les fascistes avancent sur les routes.....
[...]la mort est partout dans la ville, emportant les salauds et les innocents sans exclusive. Les appels se multiplient, les atrocités aussi. Les larmes grossissent dans les gorges et le sang se coagule devant les bouches d'égout.On sème la mort le long des rues. Femmes, hommes, enfants et vieillards, aucun n'en échappe.
Oran l 'enivre , malgré la séparation des communautés .