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Jean-Claude Izzo (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782754801126
88 pages
Futuropolis (05/06/2008)
3.86/5   29 notes
Résumé :
Pour son premier livre de bande dessinée, Clément Belin, marin de la marine marchande et dessinateur autodidacte, signe une adaptation touchante et juste du roman Les Marins perdus de Jean-Claude Izzo.

Marseille. Depuis cinq mois, l'Aldébaran est relégué au bout de la digue du grand large. Étrangers, sans le sou, séparés de leurs familles, les marins vivent à bord, dans la promiscuité et le dénuement en attendant un repreneur pour ce foutu cargo. Leu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Cela fait déjà 5 mois que "L'Aldébaran" est relégué au bout de la digue de Marseille en attendant un éventuel repreneur. Seule la vente du cargo pourrait permettre de payer les dettes encourues par son armateur. Certains quittent le navire avec une faible prime proposée par son capitaine libanais, Abdul Aziz, quand d'autres décident de rester. C'est le cas de Diamantis, son second depuis des années. Ils se demandent bien pourquoi ils restent à bord. En restant à terre, ils ne savent plus qui ils sont. Le mer est leur seule maison. Les deux hommes, se rendant compte qu'ils se connaissent si peu malgré les années passées ensemble, vont se livrer petit à petit. Abdul lui confiera que sa femme est prête à le quitter après toutes ces années à l'attendre. Quant à Diamantis, il cherchera à recontacter une femme qu'il a aimée ici à Marseille...

Adapté de l'oeuvre de Jean-Claude Izzo, cet album nous balade dans les rues de Marseille, ville cosmopolite, et nous embarque à bord de "L'aldébaran", en compagnie de Diamantis et Abdul Aziz, bientôt rejoints par l'un des leurs, Nédim. Ces trois hommes, qui se connaissent si peu, vont être embarqués dans de sombres histoires où s'entremêlent passé et présent. Ancien marin de la Marine Marchande, Clément Belin sait mieux que quiconque combien rester à terre pour un marin est pesant. Il retranscrit avec justesse les émotions ressenties et l'envie irrépressible de reprendre la mer. Il dépeint avec réalisme la ville de Marseille et le cargo. Les couleurs ocres créent une ambiance particulière, à la fois étouffante et chaude.

Les marins perdus... en pleine terre...
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Amarré au fond d'un port, abandonné par un armateur peu scrupuleux, un bateau de commerce se vide de ses marins. Il y en a trois qui tardent à quitter le navire.
L'atmosphère du port est plantée, tout y est, la couleur, les masses de métal, les visages épuisés.
Du bout des lèvres se révèle l'histoire de ces marins, de leurs femmes perdues autant qu'eux et du sursaut vital qui les poussent à se retrouver.
Grecs, turcs, arabes et tous les méditerranéens sont chez eux ici à Marseille. Et comme partout, il y a des vraies ordures et un tas de gens bien qu'on connaît mal.
C'est ce que raconte cette histoire triste, sombre et belle.
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"Les Marins perdus" est l'adaptation du roman éponyme de Jean-Claude Izzo (Editions Flammarion, 1997). C'est également le premier album de Clément Belin, ancien marin de la marine marchande.

Le récit se déroule dans la dure réalité du vieux port de Marseille et se concentre sur trois marins dont le navire est amarré à Marseille à cause d'un armateur endetté. Trois hommes qui fuient leur quotidien en voguant sur les océans depuis tellement longtemps qu'ils se retrouvent totalement perdus sur la terre ferme. Sauront-ils affronter cette réalité qu'ils fuient depuis tant d'années ? Fort de son expérience en tant que marin, l'auteur marseillais saisit parfaitement l'ambiance portuaire de la ville phocéenne, ainsi que le désemparement de ces hommes qui fuient toute forme de sédentarisme et cherchent désespérément refuge dans les bars et la prostitution.

Au niveau du graphisme, Clément Belin s'appuie sur son vécu pour dépeindre fidèlement la ville portuaire et les décors au sein du cargo. Ses personnages ont également hérité de gueules extrêmement réalistes et sont très crédibles tout au long du récit. La colorisation aux tons ocres contribue à installer une ambiance intimiste et prenante, mais donne également une impression de fadeur au dessin. Je reprocherais juste un manque de dynamisme au niveau du graphisme, ainsi que des flashbacks pas assez appuyés au niveau visuel, ce qui pénalise un peu la fluidité narrative.

Un récit intimiste et très humain qui a un peu de mal à démarrer mais dont on finit par tomber sous le charme.
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Le challenge de l'adaptation en BD du roman de Jean-Claude Izzo est assez réussi, au niveau de l'ambiance générale. Les couleurs sépias et le trait lourd rendent le glauque de l'histoire d'une manière très efficace. L'intrigue, forcément simplifiée, tient la route. Toutefois, si j'ai pris plaisir à lire cet ouvrage, la comparaison inévitable avec la littérature d'Izzo m'amène à regretter l'empreinte de Marseille qui perd ici de sa force, et le style de l'auteur qui me fera toujours préférer les mots aux dessins. Néanmoins, l'expérience fut intéressante.
Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Le dessin est réellement magnifique avec une excellente mise en couleur. Cela concourt à rendre une ambiance particulière à ce récit de marin à quai. Or comme chacun le sait, un marin sur terre est un homme perdu ou autrement dit à la dérive...

L'histoire ne m'a pas particulièrement passionné mais on se laisse prendre par une certaine atmosphère qui ne vous quitte plus d'autant que j'ai également fréquenté ces lieux autrefois.

Il y a également une expressivité du trait qui semble fascinante. Une douce mélancolie vous envahit tout doucement. Ce n'est pas forcément bon pour le moral. Mais bon, c'est cette bd qui veut cela !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Hé! Plus t'as de femmes à la maison, plus t'es un homme fort!
A condition de les tenir. Ah ah! Pas se laisser déborder!
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Si je n'avais pas été marin, j'aurais été marin.
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