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EAN : 9782841865673
656 pages
Michalon Editions (05/05/2011)
3.93/5   7 notes
Résumé :
Yousef, le mendiant du cimetière d'El-Kettar à Alger, conte l'odyssée de plusieurs générations de combattants indigènes, à travers la vie de son grand-père Belaïd, de son père Gabril et de la sienne. Ces hommes apparaissent comme les jouets du cynisme colonial, guidés par un idéal inébranlable de liberté et de justice. Le carnet dans lequel il écrit, pour « porter la mémoire de mille douleurs, mille combats et mille rêves », se retrouve entre les mains de
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Il y a en plus de ce livre réquisitoire, la poésie particulière propre aux écrivains arabes.
Poésie brûlante qui déchire la peau, imbibe le sang, remue les sucs les plus profonds de l'être humain digne de ce nom.
Dans l'épopée des membres d'une famille algérienne de 1870 à nos jours, c'est tout le chant d'un peuple qui s'élance vers nous.
Un peuple déchiré que l'on apprend à connaître à travers les rêves insoumis, la sensualité brûlante, l'énergie revendicatrice des héros dont nous suivons les péripéties.
C'est une ode où tous les ingrédients connus des peuples qui souffrent sont présents, on y rêve des droits élémentaires dus à chaque homme, de la liberté d'expression à la liberté d'être et de parole.
L'auteur a fait choix d'un lyrisme qui bouscule et arrête la lecture pour réfléchir à ces conditions dégradantes et à ces mécanismes inhumains vécus par ces femmes et ces hommes dont le sens de la vie a été bafoué. Faute de retenir tous les noms, L'Histoire retiendra leur histoire : un néant douloureux, un recommencement sempiternel qui n'aboutit à rien.
Comme l'écrit l'auteur : « Le fond historique de ce roman est réel.
Les personnages, eux, ont dû exister. »
Notre lecture d'occidental démocrate est aisée, les mots n'ont pas le même poids partout ni les mêmes conséquences...
Il est donc nécessaire de dire et de redire, de lire et de relire afin d'abattre les temps obscurs... Il n'est de romanesque que le mot.

J'ai lu ce livre grâce à Masse Critique et grâce aux Editions Michalon. Je les en remercie.
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Fuyant les services secrets Algériens un groupe de combattants pour la liberté se plonge dans l'histoire épique de leurs aïeuls au travers le récit de Yousef, le mendiant du cimetière. A la lecture de son carnet, ils constatent à quel point leur désir d'indépendance n'est que le fruit d'une lutte née il y a cent quarante ans.

Au travers cette fresque romanesque, mohamed benchicou nous offre avec talent et courage une histoire de l'Algérie, de 1870 à nos jours, comme jamais elle n'avait été écrite. Nous découvrons une Algérie qui souffre sans se plaindre et un peuple Algérien qui se bat génération après génération et qui lutte pour la justice, la liberté et le droit à l'indépendance.

Cette lutte n'est pas seulement celle des personnages de ce livre mais bel et bien celle d'un auteur qui veut s'exprimer librement dans un pays ou la censure frappe toute oeuvre qui peut entrainer la moindre insurrection. A l'heure des révolutions arabes pacifiques, Mohamed Benchicou y participe en illustrant au travers de ce récit à qu'un peuple est prêt à mourir pour accéder à la liberté.

"Le mensonge de Dieu" a d'ailleurs été, au départ, interdit de publication en Algérie et l'auteur déplore que "La censure touche en Algérie toutes les catégories de la création et les Algériens ne peuvent créer qu'en dehors de leurs frontières"

Un grand merci à Michalon d'avoir publié ce livre et de me l'avoir offert au travers de Masse Critique et merci à Babelio d'avoir fait appel à cet éditeur.
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L'histoire familiale commence avec le grand-père "ensorceleur de dames", qui a quitté son village de Kabylie pour l'Alsace, puis, par amour, a accepté de s'enrôler dans l'armée prussienne en 1870, avant de mourir dans les tranchées de la Grande Guerre en 1915. Il aura fait en tout cinq guerres, en quête d'une liberté qu'il n'aura jamais connue. Cette soif inassouvie, il la lègue à sa descendance, qui poursuivra le combat sans pour autant réaliser l'idéal de l'aïeul. Guerre du Rif, guerre d'Espagne, seconde guerre mondiale, guerre israélo-arabe, guerre d'Algérie… L'une prend fin, une autre commence. Yousef en ressent un tel désespoir qu'il se retire du monde en s'isolant dans un cimetière où il vivra "de l'aumône des affligés et des offrandes des consciences embarrassées".
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"Le mensonge de Dieu" est une grande fresque romanesque retraçant l'histoire d'une famille de combattants algériens, guidés par la soif de liberté, de l'insoumission et de l'honneur. L'histoire des hommes qui, pour leurs obsessions, répandent le sang au nom de Dieu. le mensonge, ce n'est pas celui de Dieu, mais celui que les hommes font dire à Dieu.

Youssef, le mendiant du cimetière d'El Kettar à Alger conte son histoire, celle de son père, et de son grand père. Il porte la mémoire de mille douleurs, mille combats et mille rêves, il raconte la folie des hommes, la folie de la guerre, la folie du sang.

Le carnet dans lequel le mendiant retrace sa mémoire est retrouvé par ses petits-enfants, qui en 2007, fuient Alger, poursuivis par les services de renseignement algérien, ils sont traqués par les sanguinaires car ils détiennent des documents pouvant renverser ce régime corrompu. À travers la lecture de ce carnet, ils vont faire la connaissance de leurs aïeux, mais surtout découvrir leur véritable identité.

Nous vivons, dans la peau des différents personnages, différentes guerres, celle de Prusse en 1870, la guerre du Rif, la guerre d'Espagne, la seconde guerre mondiale, le conflit israélo-palestinien et évidemment la guerre d'Algérie, celle d'avant et d'après l'indépendance. Nous vivons aussi la douceur de leurs histoires de coeur, leurs peines et leurs joies, leurs espoirs et leurs désillusions.

Le mensonge de Dieu est une merveille littéraire, il s'agit d'un récit réaliste, poignant et touchant, un long récit engagé contre toute forme d'obscurantisme, un récit pour la liberté, la justice, l'identité et l'honneur du peuple algérien et de tous les peuples opprimés.

Écrit avec une plume majestueuse, caractérisée par une poésie mélodieuse, ce roman est un chef d'oeuvre de la littérature algérienne.

#littératurealgérienne
#MohamedBenchicou

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Lecture abandonnée dès les premières pages.
Ce style particulier que les critiques appellent poésie ne me séduit pas ; j'y suis totalement hermétique. Je ne comprends rien et je n'ai pas de plaisir à lire…
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Samy n'a jamais oublié les seins d'Aïcha, Aicha la Gouine. Elle lui avait dit en fermant la porte derrière lui : - N'oublie jamais: tu ne sauras rien de la vie tant que tu n'auras pas caressé les seins d'une femme ! (P. 67)
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Video de Mohamed Benchicou (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mohamed Benchicou
Mohammed Benchicou, journaliste et écrivain algérien est l'invité d'Audrey Pulvar dans le 6/7 de France Inter à l'occasion de la sortie de "Le mensonge de Dieu" aux Editions Michalon paru le 5 mai 2011.
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