La deuxième intégrale de cette série qui revisite l'histoire de l'homme araignée reprend les épisodes #14 à #27 de la version US
Ultimate Spider-Man écrits par
Brian Michael Bendis ("
Torso", "Powers", "Daredevil (100% Marvel)", "
Goldfish", "
Jinx", "Sam and Twitch") et dessinés par
Mark Bagley.
Au niveau du scénario Bendis fait surtout du bon boulot au niveau des jeunes qui côtoient le collège de Peter Parker. Premièrement, il utilise le personnage de Kong pour montrer à quel point le personnage de Spider-Man affecte ces jeunes, mais également pour démontrer à quel point Peter doit constamment être sur ses garder pour préserver son identité secrète. Ensuite, il y a l'introduction réussie de Gwen Stacy, dont le rôle semble différent que dans l'oeuvre originelle. On peut donc remarquer un travail original et efficace de l'auteur sur les personnages secondaire. L'auteur s'amuse donc à relooker les différents personnages au niveau de leur apparence, mais également au niveau de leurs personnalités et interactions.
Mais, Spider-Man ne serait pas un super-héros sans les super-vilains. Après le Bouffon Vert et Wilson Fisk lors du tome précédent, Bendis fait maintenant entrer le Docteur Octopus, alias Otto Octavius dans l'environnement de Spider-Man. Et puis, il y a ce premier face-à-face entre Spider-Man et Jonah Jameson qui est une vraie réussite au niveau visuel. le développement de Kraven le chasseur et sa nouvelle origine dans cette version sont intéressants, même si je trouve qu'il a un côté un peu trop «Crocodile Dundee». Bendis introduit également Justin Hammer, Nick Fury et le S.H.I.E.L.D. à son récit. le tout, toujours de manière assez efficace et pourvu de nuances par rapport à la version originelle.
Les combats avec le Docteur Octopus permettent à Bendis de démontrer la vulnérabilité de notre super-héros, mais également de montrer les conséquences sur le quotidien de Peter Parker : chose dans laquelle Bendis excelle. Il est également intéressant de voir que Spider-Man, dont la cote de popularité n'est pas au mieux, doit également craindre de se faire arrêter par des forces de l'ordre apparemment équipées pour appréhender des super-héros.
La relation entre Peter et
Mary Jane est bien développée, avec une MJ qui parvient à apporter le réconfort nécessaire à un Peter Parker malmené de tous les côtés. Outre les super-vilains, les chasseurs de primes, les forces de l'ordre et les médias, il doit également tenter de préserver son secret vis-à-vis de tante May et de ses copains de classe. L'influence de Gwen Stacy sur leur relation commence également à devenir plus intéressante.
Au niveau du graphisme, le dessin de Bagley est parfaitement adapté aux multiples scènes d'action et rend parfaitement l'agilité qui caractérise notre super-héros ainsi que la force dégagée par les tentacules métalliques du Docteur Octopus, alias Otto Octavius.