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EAN : 9782296061736
195 pages
Editions L'Harmattan (18/07/2008)
5/5   3 notes
Résumé :
Les elfes des falaises. Ces êtres surnaturels appelés elfes chez nous, peuplent depuis des siècles l'imaginaire des habitants de l'île des volcans et des glaciers. Sans pour autant croire à l'existence de ces êtres, les Islandais en entendent parler et leur littérature évoque ce genre de créatures, ce qui double la population de l'île, la triple ou la quadruple si l'on compte les moutons et les revenants, les célèbres draugar des sagas.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Merveilleuse traduction d'une oeuvre qui m'a accompagnée au sommet des volcans d'Islande, d'où fleurissent les génies des dieux et la magie des contrées sauvages.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Vue sur l'Hekla

Hiver. Hiver. Froidure du soir. Le froid souffle
fort à la fenêtre. - Bientôt il fera nuit. Je suis assis
auprès du feu, je vois la pelisse de l'Hekla par la
lucarne, j'entends dans le murmure douloureux de la
Ranga une profonde affliction que jamais on ne
pourra consoler; je pense au paysage à côté, qui sert de
scène à la tempête et aux ombres des morts.

Le heaume de l'éther est à demi levé. Une
flamme brille dans les yeux du ciel au-dessus des terres
sans vie et sans voix, du pays des bouleaux, de la folie
et de l'acier de l'ancienne et belle Islande, vestiges de
sables mouvants trempés au feu. - La lune aux rouges anneaux jette un regard perçant sur ce bout de terre.

Le pays se tait. C'est le caveau de ce qui s'est fait soi-
même. Des océans houleux ourlent la lividité, blanchissent les voiles de la neige des rivages. - Et il me semble que mon esprit est capable de compter tout ce que la mort détient captif, que chaque brin d'herbe de sandur ou de l'élyme des sables est contenu dans la fournaise de mon coeur. - -

Extrait de POEMES EXTRAITS DE HRANNIR (1913)
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Solstice d'hiver

Gémit la terre sous la tempête en furie et les
brins d'herbe se disent morts, la pente est silencieuse,
la lande est vide. - Une tombe fleurie, énergie
somnolente, nous attendons, le printemps reviendra
bien. Eclatant paraît dans les nuages le soleil, il brille
dans les rêves de Noël. Il guide l'oiseau sur son chemin
et le navire hors du port.

Près de l'âtre dorment des esprits, - ils
reposèrent un an et un jour La pièce est basse, la
lucarne est petite. - Le passé, à mesure que les heures
avancent, se fait plus beau, car la vigueur l'habite. Les
toits s'élèvent et les demeures s'éclaircissent, le jour
sourit aux carreaux. Il regarde la vertu qui fleurit et
l'esprit qui s'enhardit.

S'éveillent les sources, cède la glace et il fait
jour d'avantage. D'un commun accord se lèvent
l'homme et la femme. - Jeunesse, contemporaine de la
vieillesse, nous avons tous même chemin - et même
avenir. Sur la vesprée plane le visage du soleil, l'été vit
dans les coeurs. Il brasille au-dessus d'une tombe
fleurie, il jette un pont au dessus des mers.


POEME EXTRAIT DE SOGUR OG KVAEDI (1898)
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Esja

[L'Esja est la montagne que l'on voit depuis le centre de Reykjavik. Elle est située au nord de cette ville. Revenant d'Ecosse avec sa femme à la fin juin 1921, il aperçoit la montagne qu'il a toujours aimée depuis son enfance. Le soleil levant éclaire le glacier du Snaefell, au-dessus de l'Esja flotte une lueur violette et sur ses pentes une légère traînée de nuages qui lui donne un air endormi en cette heure aurorale. Einar est sur le pont du navire Gulfoss et ressent très fort la nostalgie de son pays.]

Ô, Esja à l'allure fière et au front haut, nous t'aimons, nous tes enfants, ô montagne bleue. Chaque gamin de nos planches flottantes du quartier le plus éloigné t'aimera sincèrement et loyalement, - que sa famille soit des fjords ou des vallées. Tu attiras à toi le regard d'Ingolfur. Ta vénérable tenture ne tolérera jamais de tache. Aux hommes du Vik tu dis de fortes paroles dans la langue que parlent les rochers.

Notre ville principale est fière de toi, étincelant palais aux voiles en nuées d'orage et aux chutes d'ombres, là ou la mer étale scintille en face de nous, dans ce large golfe, cette langue de terre et cette île, - se souvenant du maître et de la jeune fille, depuis le temps où le mioche pouvait se tenir sur ses jambes. Dans la voûte de lumières et le tillac coloré sur la route de la vie tu resplendis sans jamais vieillir. Tu nous ramènes chez nous. - Rien n'est aussi admirable – que ta gloire sur la paroi du nord. -

Poèmes extraits de Vogar (1921)
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I Slutnesi
Dans les Slutnes (1902) Extrait

Dans les branches et le tronc, les flux s'écoulent silencieux ; je les sens affluer dans mon propre corps et je sais qu'ils se meuvent autour du bras du saule. Ils s'écoulent partout où brûlent les soleils. Ils emportent mon esprit au-dessus de la ruelle des sphères et fixent mon pied sur ce sol. _ Ils enfanterent cette terre qui est notre mère, invisibles, forts et silencieux . Je sais que tout est né d'une seule chose, que la vie de l'univers est une seule et puissante famille, mortelle, éternelle et aux innombrables ramifications dans les régions de l'abîme et du ciel.
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Elle porte la pierre du gouffre dans les yeux. Ses cheveux sont sombres comme le varech. Le calme repose sur les arcs des sourcils, la poitrine est animée par un mouvement de houle. Elle est enveloppée de noir et d'une lueur, elle est assise à la croisée des chemins, fille de jouissances et d'obscurs chagrins, pure comme neige, femme affligée et déchue.

Skuggar- Ombres
Extrait
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