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3,42

sur 1511 notes
D'un coup, la Reine d'Angleterre m'a paru beaucoup plus sympathique.
Ce drôle de personnage à l'allure si revêche, ce symbole qui survit au temps, aux modes et aux futiles scandales, ce personnage désincarné qui tient une place d'honneur dans le grand spectacle du monde, a donc un coeur et une âme ?
Un beau matin, sa Gracieuse Majesté consent à se rapprocher de notre triste condition humaine, en entrant de son plein gré dans un bibliobus où elle emprunte un livre.
Ce simple geste va bouleverser son existence, car la reine va se découvrir une passion dévorante pour la lecture. Elle va boulotter comme une ogresse toutes les oeuvres littéraires qui lui tomberont sous la main, au risque d'écorner sérieusement auprès de ses sujets son image d'icône sacrée. Inutile de préciser que ses conseillers voient d'un très mauvais oeil ce funeste et subversif engouement qui chamboule le strict protocole de la « maison Windsor », et font tout pour l'en éloigner.
Car l'affaire est grave ! La reine, en effet, ne s'appartient pas, mais appartient à tous. A ce titre, elle ne peut avoir de hobbies, de passions, de préférences qui, ipso facto, excluraient certains de ses sujets de sa bienveillance royale. Et quoi de plus profondément égoïste que la lecture ?
Triste privilège. Affreux dilemme pour cette reine désireuse plus que tout de sortir de son immobilité de pierre, de sentir le sang couler sans ses veines, d'avoir une voix. La sienne.
Le final, où la reine décide de rejoindre le monde des mortels, est absolument prodigieux. Un princier doigt d'honneur.
Un court roman « so british », à l'humour grinçant et pince sans rire, une bouffonnade en gants blancs, mais aussi une intéressante réflexion sur le « pouvoir subversif de la lecture », et sur ce qui pousse les Hommes à écrire.






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Un roman qui parle bouquins, avec le reine d'Angleterre qui se trouve une passion pour la lecture, un roman qui semble plein d'humour et qui a plein de bons avis. Que demander de plus, juste se laisser tenter.

Mais alors franchement le bouquin m'est tombé des mains.quel ennui profond !

Ce roman très court est vide, rien d'intéressant à en retenir... Et je cherche encore l'humour.

Lu parce que court, mais franchement un roman qui pour moi n'a aucun intérêt... Même pas celui de divertir.
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Petit livre offert par mon libraire, que j'ai suçoté sur la plage (le bouquin, pas le libraire) avec délices.
Introduite dans les coulisses de Buckingham sur les pas de Norman, qui fait la plonge aux cuisines, j'ai partagé l'intimité des pensées de la Reine qui sort de sa profonde léthargie intellectuelle, morale et affective, en prenant des bains de littérature. Retrouvant un peu d'humanité grâce à son page qui les lui tourne (les pages) Elizabeth apprend à laisser tomber le protocole, les défilés en carrosse, oublie sa progéniture et ses affreux clébards, fait moisir le premier ministre dans l'antichambre pour se livrer à une orgie de romans. Elle comprend que la lecture est un acte de résistance solitaire, que rencontrer les auteurs ne sert à rien, que chaque livre nous aide à mieux nous connaitre.
Bref, Elizabeth, je te kiffe et tu viens prendre le thé quand tu veux.
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C'est sur les conseils avisés de mon ami Patrice Salsa que j'ai ajouté ce livre dans mon pense-nouille sans fond et je me suis décidée à le lire hier.
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Nous sommes à Windsor et le récit démarre très fort puisque le président de la République française se ridiculise dès les premières lignes, aussi étonnant que ça puisse paraître.
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La suite du chapitre nous entraîne quelque temps auparavant, un jour où les chiens de la reine, au lieu de rentrer tranquillement au château après leur promenade, ont filé dans l'une des cours intérieures et se sont mis à aboyer, refusant de se calmer.
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La reine va voir ce qui met ses chiens dans un tel émoi et elle découvre un bibliobus garé près de la cuisine (et des poubelles).
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C'était la première fois qu'elle le voyait et elle monte à l'intérieur pour s'excuser du tapage. Et là... révélation...
Par courtoisie, elle se saisit d'un livre.
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Et c'est ainsi que la reine d'Angleterre se met à dévorer tous les livres qu'elle peut se procurer, délaissant les affaires du royaume qui la passionnaient jusque là.
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Vous l'aurez deviné, c'est un récit humoristique, mais pas le genre d'humour qui vous laisse sans souffle après vous avoir plié en deux.
Non, c'est un humour tout en subtilité, pour ne pas dire "so british".
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Quand on connaît le protocole et toutes ses contraintes ainsi que le comportement de la reine (avant son décès, n'est-ce pas) et des gens qui l'entourent, on a le sourire jusqu'aux oreilles tout au long de la lecture.
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C'est qu'ils sont tout perdus, son mari, les ministres, les secrétaires, et toute la basse-cour. La reine n'est plus elle-même, il faut faire quelque chose !
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Pour résumer, un récit qui se glisse aisément entre deux lectures plus ardues.
J'ai passé un très bon moment.
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La Reine anglaise et son désir littéraire
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J'ai acheté l'édition deluxe . Un écrin de tissu tartan écossais entoure le livre.
De format court certes, mais on m'a susurré que je passerais un moment délicieux. Tel était le cas. Pas transcendant au point de ne plus fermer l'oeil, mais suffisamment pour donner envie de lire d'autres romans de cet acabit.
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Nous plongeons dans l'univers de la monarchie anglaise avec la voix de la reine d'Angleterre, Elizabeth II . Je précise que c'est une fiction.
Elle va découvrir le monde des livres. Yeah!! Encore une future biblioaddict!
Une Reine qui va délaisser ses devoirs monarchiques et avouons-le, franchement ennuyants. Pour s'immerger dans les pages de très bons bouquins. Oh, elle ne va pas forcément apprécier toutes ses lectures, mais au fur et à mesure de ses pérégrinations livresques, elle va savourer les classiques, les écrits féministes, les essais....jusqu'à vouloir écrire soi-même :)
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Une réflexion sur le rôle et l'importance de la lecture.
J'ai bien aimé les ouvrages cités (honte à moi, n'en connaissant que la moitié environ!), les réparties assassines de la Reine, les situations cocasses qui en découlent. Un humour british pince-sans-rire avec des subtilités peut-être pas toujours faciles à comprendre (en VO, c'est plus savoureux certainement).
La fin est originale mais difficilement crédible. Il faut dire que l'auteur nous a tellement bien décrit les pensées intimes de la Reine qu'on l'imaginait vraiment en situation réelle!
Truculent, pas si léger que ça, forcément décalé, grinçant aussi, un bon moment passé avec la Queen Elizabeth .
Il ne manquerait plus qu'elle dépose ses chroniques ici sur Babelio! J'en serais ravie!
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Déjà 173 critiques qui décrivent un livre délicieux, très original et/ou jubilatoire... vais-je être la 174è ? Non, tout simplement parce que je n'ai pas aimé ce petit roman qui m'a semblé bien long malgré ses 122 pages...

En fait, il m'a fait penser à 'Petits suicides entre amis', salué par beaucoup pour son côté loufoque et iconoclaste, et que j'avais juste trouvé absurde et vain. Là, c'est pareil : alors même que les thèmes abordés, comme le pouvoir de la lecture, la place de la passion dans la vie ou la différence entre personnalité et image donnée, sont intéressants, Alan Bennett réussit l'exploit de (me) les rendre ennuyeux... Ajoutons à ça une histoire qui tient en une phrase (la reine découvre incidemment le plaisir de la lecture, ce qui la conduit progressivement à négliger ses devoirs et entraîne une profonde remise en question) et un humour british dont je n'ai pas trouvé trace (ou alors il était trop british pour que je le comprenne...).

Bref, un roman qui ne m'a pas séduite, peut-être parce que j'en attendais trop suite aux 173 critiques sus-citées... ou alors simplement parce que je suis un peu trop psychorigide ascendant sérieuse pour apprécier les livres si décalés.
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J'ai bien beaucoup apprécié cette courte fiction.
D'abord, ce petit livre est imprégné de cet humour anglais tellement fin et reconnaissable chez les maîtres du genre.
Ensuite, l'interrogation vient à point sur la finalité de la lecture: de spectateur-lecteur, devenons acteur-écrivain... Et cela s'adresse à tous, par cette fiction de la reine! Devenons raconteurs, et non simples rapporteurs: là est toute la subtile nuance.
Par cette sorte d'évasion royale (la lecture, puis l'écriture), Bennett fait toucher du doigt, humer cette essentialité des livres qui ont manqué à la vieille souveraine... Une reine recluse en son de voir et sanglée dans un strict protocole. Une reine qui découvre un monde si vaste et si divers, avec une candeur et des maladresses de débutante... Mais la reine apprend vite!
... Au passage, Bennett va étriller quelques politiques et écrivains: La reiine a commis l'erreur d'effrayer les premiers et de réunir les second dans une réception-fiasco!
Décidément, un livre court mais dense et savoureux! Et la fin...mmmm.
À savourer pas trop rapidement et sans attendre.
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Il suffit parfois d'un simple bibliobus pour changer toute une existence. Tous les lecteurs qui attendent le passage du merveilleux véhicule comprennent cela. Mais il est des lecteurs qui s'ignorent et à qui il faut une franche rencontre avec les livres. C'est ce qui arrive à Elizabeth II quand elle croise le bibliobus de Westminster. « Lire n'était pas agir. Et elle était une femme d'action. » (p. 12) Mais on peut être reine et aimer lire, même si cela s'apprend, et tant pis pour le protocole et les obligations royales ! Conseillée par Norman, son tabellion personnel qu'elle a débauché des cuisines de Buckingham, la reine lit avec avidité et bonheur. Hélas, cette passion tardive n'est pas du goût de Sir Kevin, son secrétaire particulier, ni de celui du premier ministre ou de son époux. « Lire, c'est se retirer. […] Se rendre indisponible. […] / On lit pour son plaisir, dit la reine. Il ne s'agit pas d'un devoir public. / Peut-être cela serait-il préférable, rétorqua Sir Kevin. » (p. 49) Et si l'ivresse de lecture de la reine menaçait le royaume et le pays tout entier ? Pauvre Elizabeth II, elle connaît les affres de tout lecteur dérangé et arraché aux pages délicieuses qu'il voudrait continuer de tourner.

En quelque cent pages, Alan Bennett propose une satire absolutely fabulous de la monarchie et des obligations qu'elle impose à ses représentants. Mince, à la fin, laissez la reine lire tout son saoul ! L'humour fait mouche à chaque fois et j'ai pouffé à de nombreuses reprises devant les dialogues savoureux concoctés par l'auteur. « Ce n'est pas une romancière très populaire, Madame. / Je me demande bien pourquoi. Je l'ai pourtant anoblie. » (p. 14) Même si j'ai passé un excellent moment avec ce texte, je m'interroge : la lecture demande une disponibilité certaine de la part de ceux qui la pratiquent, mais je doute qu'elle soit incompatible avec le quotidien. Certes, la routine de sa gracieuse majesté est un tantinet plus formelle que mon métro-boulot-dodo, mais il faut savoir raison garder. Quand la lecture happe son sujet au point de le soustraire à la réalité, elle ne met plus cette dernière en perspective, mais prétend prendre sa place, ce qui est au mieux contre-productif, au pire très dangereux.

Mais oubliez mes tentatives de réflexion et ouvrez sans attendre le petit roman d'Alan Bennett !
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Il n'y a vraiment pas d'âge pour se découvrir de nouvelles passions, néanmoins, quand on est reine d'Angleterre et que l'on se met tout à coup à consacrer la majeure partie de son temps à la lecture, au détriment de certains devoirs protocolaires, forcément ça jase ! Enfin, il en faudra plus pour inquiéter la célèbre souveraine et davantage encore pour lui faire renoncer à sa récente passion et à ses plaisirs solitaires !

Avec « La reine des lectrices », Alan Bennett nous offre une petite farce fort sympathique, au charme et à l'humour « so british », qui nous conduit tout droit au coeur de Buckingham Palace, ni plus ni moins ! Un petit roman sans prétention, idéal pour se divertir et passer un bon moment.
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Un petit roman agréable, plein d'humour, mais vite lu et aussi vite oublié.
Au fil de ses lectures, la reine Elizabeth découvre livres et auteurs. Mais sa passion pour la lecture va désorganiser beaucoup de choses et en agace plus d'un. La fin est un peu bâclée, dommage.
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