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Pierre Ménard (IV) (Traducteur)
EAN : 9782207252949
128 pages
Denoël (02/02/2006)
3.12/5   24 notes
Résumé :
Midgley, la quarantaine indécise, a souvent rêvé de tuer son père et, dans ses rêves, tout allait très vite. Quand on lui apprend que le vieil homme est à l'article de la mort, Midgley est presque soulagé, persuadé qu'une nouvelle vie l'attend, loin du mépris et de l'emprise paternels.
Pourtant, à l'hôpital du Yorkshire où son insupportable géniteur est transporté dans un état grave après une attaque, rien ne se passe comme prévu : l'agonie est interminable.<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
"Soins intensifs" est un court roman publié en 2006 et signé Alan Bennett, acteur, romancier et scénariste britannique, célébré par la blogosphère pour son roman "La reine des lectrices".
Le récit nous emmène au chevet d'un homme sur le point de passer l'arme à gauche suite à une attaque cardiaque et dont le fils Denis a souvent imaginé la mort.
Animé par un certain sens du devoir filial, Denis décide d'accompagner son père dans ses derniers instants. Mais il semblerait que la mort soit plus lente à venir que prévu...

Lorsque j'ai aperçu ce roman chez un bouquiniste, j'ai songé à l'enthousiasme général ayant fait suite à la lecture de "La reine des lectrices" par plusieurs blogueuses et je me suis donc précipitée pour acheter ce roman-ci.
Le récit s'ouvre sur une réunion des parents à laquelle assiste Denis Midgley, un prof d'anglais pour le moins désabusé par ses années d'enseignement. En plein milieu de ce défilé de parents peu conventionnels, Denis apprend que son père a subi une attaque cardiaque dont il ne se relèvera sans doute pas et se rend d'urgence à l'hôpital.
Arrivé au service des soins intensifs, Denis y revoit sa tante Kitty, une commère raciste et insupportable qui passe son temps à parler d'elle ou à évoquer des détails sur les autres qui n'intéressent personne. Autant dire qu'aucun membre de la famille ne peut la supporter.

Du début à la fin, qu'il s'agisse des différents membres de la famille en visite ou du personnel hospitalier (et même des parents d'élèves au début du récit), l'univers de Denis semble être peuplé de personnages tous plus grotesques les uns que les autres.
L'indifférence de tous ces personnages au sort du mourant est assez frappante et traitée avec un certain humour noir.


Quant à Denis, je n'ai pas ressenti de réel attachement de sa part pour son père. J'ai surtout eu l'impression que sa présence à son chevet relevait davantage de l'obligation que de l'amour filial.
Il est d'autant plus perturbant de ne pas connaître les raisons qui motivent ce fils à se donner bonne conscience alors qu'il semble détester son père.
J'ai eu la désagréable impression d'avoir été parachutée dans une histoire dont il manquait le début.
Je dirais donc que ce qui sauve le roman, c'est l'humour implacable et acide dont use l'auteur pour évoquer l'attente et l'hôpital, théâtre où se côtoient la vie et la mort et dont la fréquentation peut susciter des réactions bien étranges.


J'ai toujours autant envie de découvrir "La reine des lectrices" ! J'ai hâte d'y retrouver l'humour de l'auteur tout en espérant une histoire mieux ( ou plutôt davantage) construite.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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J'ai entamé ce livre sans trop savoir ce que j'en attendais, si ce n'est de passer un bon moment. Je l'ai terminé sans vraiment être capable de déterminer ce qu'il m'avait emporter, et en tout état de cause sans avoir passé un moment particulièrement jouissif.
Sans doute ne suis-je pas réceptive à l'humour de l'auteur, mais je n'ai pas réussi à adhérer à cette histoire de famille qui se déroule dans le huis-clos d'une chambre d'hôpital. A regrets car les critiques étaient plutôt élogieuses, mais voilà, fort heureusement on n'aime pas tous les mêmes livres !
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Lorsqu'on apprend à Midgley que son père est mourant, il est soulagé, lui qui a souvent rêvé de le tuer.
Il décide alors de l'assister dans ses derniers instants.
Mais son père, tout en étant dans un état végétatif, se refuse à mourir.
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Court roman qui traite de la fin de vie et du milieu hospitalier Anglais version humour british !!!! cela part dans tous les sens ... mais j'ai tout de même moins aimé que ceux deja lu de Monsieur Bennett :)
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Décidément il y a toujours un petit truc qui me gêne dans mes lectures d'Alan Bennett. Pour celle-ci je n'ai toujours pas trouvé l'histoire véritablement intéressante et surtout j'ai eu beaucoup de mal avec la traduction. Peut-être que en version originale l'humour serait plus visible...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Allo, Neil? Salut. Je t'annonce que tu es tonton. Oui, tonton. Aujourd'hui, à l'instant même. Oui, à 17h35. Devine. (Il attendit.) Non, une fille. Non. Je suis aux anges. Tu peux dire à Christine qu'elle a une nièce, à partir d'aujourd'hui. Oui, et que Joséphine a une petite cousine.
Alors, qu'est-ce que ça fait d'être tonton? Allez, au revoir.
Midgley se leva et alla attendre devant la cabine. Le jeune homme inséra une nouvelle pièce et composa un autre numéro. C'était une manière de propager une nouvelle qui convenait aussi bien aux départs qu'aux arrivées, songea Midgley.
" Allo, Margaret? Je t'annonce que tu es veuve, depuis tout à l'heure. Oui, veuve. Cet après-midi même, à 14h30. Alors, comment se sent-on après avoir perdu un être cher? "
- Betty? lança le jeune homme. Félicitations. Nous allons pouvoir t'appeler tata Betty, désormais. Je ne vais pas te faire deviner, ajouta-t-il précipitamment. C'est une fille. Susan est aux anges. Et moi aussi, cela va sans dire.
Son enthousiasme décroissait visiblement à chaque nouvel appel. Midgley songea que ce bébé était déjà en train de devenir un boulet, alors qu'il n'y avait pas deux heures qu'il était né. p52
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On se dit parfois que la médecine moderne oblige les malades à s'attarder sur terre. (...)
Ce qui est pour le moins incongru, conclut le proviseur. On ne fait pas attendre Dieu.
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" Il arrivèrent à l'entrée des Soins intensifs et son oncle s'immobilisa, la main en appui sur le mur, afin de désengourdir sa jambe.
- Ta tante Kitty est là? demanda-t-il.
- Oui.
- Je l'aurais parié. La mort attire les charognards.
Tante Kitty se leva et refit son numéro de soeur éplorée, trop bouleversée pour prononcer un mot.
- Salut, Kitty, lança Ernest.
- J'avais toujours pensé que je partirais la première.
- Cela reste une possibilité. Il n'est pas encore enterré." p.59
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Une infirmière pénétra dans la chambre.
- On prétend qu'il faut leur parler, lui expliqua Midgley. J'ai lu un article à ce sujet dans le Reader's Digest. Je l'ai d'ailleurs trouvé dans la salle d'attente, ajouta-t-il comme si cela constituait un argument supplémentaire.
L'infirmière renifla d'un air sceptique.
- On dit la même chose pour les plantes, dit-elle en reposant le vase d'oeillets sur le rebord de la fenêtre. Mais dans le cas présent, je crains que cela soit insuffisant. p.101
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- Notre métier consiste à maintenir les malades en vie aussi longtemps que possible, dit le jeune médecin en regardant sa montre. Pas à les livrer à l'heure dite aux familles. (" Il y en a vraiment qui nous prennent pour la compagnie nationale des chemins de fer", ironisa-t-il quelques heures plus tard en partageant une cigarette avec une infirmière, après leur petit quart d'heure de récréation sexuelle.) p.90
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Vidéo de Alan Bennett
Bande annonce (en VO) du film The lady in the Van, adaptation du roman La dame a la camionnette d'Alan Bennett.
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