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Critique de traversay


Au début de Moi (le titre original traduit ressemblerait à : La femme qui plongea à l'intérieur du centre du monde), le roman de la mexicaine Sabina Berman, la narratrice et héroïne est une enfant sauvage, un petit animal qui ne sait ni lire ni écrire et se nourrit de sable. Eduquée par sa tante, tant bien que mal, elle est considérée comme "autiste", avec des qualités supérieures à la moyenne dans un certain nombre de domaines. Elle découvre son identité en plongeant dans l'océan, devient femme d'affaires dans "l'assassinat humanitaire de thons" avant d'être menacée de mort par une organisation écologiste terroriste. Et ce n'est qu'un résumé très succinct de la trame de ce roman qui se présente sous forme de fable absurde et morale. Il y est question également de Descartes, dont il faudrait "brûler tous les livres" et de Darwin, un grand homme, celui-ci. On ne peut dénier à Sabina Berman des talents de conteuse hors pair, d'autant qu'elle a un sens de l'humour réjouissant et une imagination débordante. D'un autre côté, il est certain que l'aspect "Rain man" aquatique et écologique est parfois agaçant, dans le sens où la romancière ne se prive pas de nous faire avaler tout et n'importe quoi. Il y a également quelque chose d'Amélie Nothomb dans le regard sur le monde que prête Sabina Berman à son personnage principal. Dans l'esprit, en tous cas, car le livre est plus étoffé et détonant que ce que peut écrire la bestselleuse belge. Quoi qu'il en soit, c'est une lecture globalement agréable et même irrésistible dans certaines scènes (l'orgasme dans les toilettes japonaises). Un livre à conseiller à tous les poissons du monde et, notamment, aux thons. Pour son ton, bien entendu.
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