Voici une lecture dont je ne suis pas sûre de me souvenir longtemps.
Le dessin de couverture me donnait une bonne impression, mais c'est certainement l'image la plus colorée de ce livre. L'ambiance y est sombre, glauque. Tous les personnages semblent avoir un masque sur le visage et n'ont aucune expression. Ce fut donc un peu difficile visuellement.
Quant à l'histoire, elle s'éternise un peu en longueur pour tout à coup avoir la résolution de l'enquête en quelques planches et surtout de façon assez confuse, ce qui fait que je ne suis pas convaincue d'avoir tout compris... Mais surtout, sur les dernières pages j'avais tellement envie de finir que je ne me suis pas attardée pour m'assurer de ma bonne compréhension
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Cette BD est assez sombre, à la fois de par ses couleurs (beaucoup de gris et de bruns), par son personnage principal (un peu dépressif) et par son histoire (suicide/meurtre à élucider, qui dévoile de bien complexes relations). Mais, si le lecteur n'est pas déprimé, il pourra trouver le graphisme très beau, la répartition des cases dynamique, et l'intrigue très prenante ! Et l'associé complètement inattendu (attention je spoile un peu, mais on le découvre très vite : un sachet de thé qui parle...) introduit quelque chose de très décalé !
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Des dialogues ciselés, un humour absurde, tout cela fait de cette BD un bon moment de lecture. Certes les couleurs sont sombres et fades, l'atmosphère est étouffante... Mais on se laisse prendre par une histoire haletante.
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- Comment tu l'as trouvée?
- Elle avait l'air plutôt calme.
- Ce n'est pas ce que je te demande...
- Je sais. Ne fais pas le lubrique. Tu es un sachet de thé.
- Un sachet de thé qui a ses besoins, Fern.
Comme chaque matin, selon une nécessité sournoise, le soleil s'est levé.
Interview d'Hannah Berry - Les Enfants du Capitaine Grant (Angoulême 2010)