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EAN : 9782369760405
16 pages
Lune Ecarlate Editions (03/02/2014)
3.29/5   7 notes
Résumé :
« … je la voyais me traquer comme une bête sauvage, son flingue pointé devant elle. Elle ignorait où je me cachais et encore plus que je la suivais du regard. »

Georgia Soriano est une femme comme les autres, avec ses pulsions, ses fantasmes et ses peurs, qui, depuis son renvoi de la police londonienne, sème derrière elle des indices à l'attention de son ancienne collègue, pour qui elle voue un véritable amour passionnel. Un véritable jeu de pis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Avant de donner mon avis, je tenais à remercier de nouveau Nathy pour ce service presse des éditions Lune Ecarlate. J'avais déjà chroniqué deux livres en décembre et j'aime beaucoup le style de leurs auteurs et avec celui-ci, qui sortira sous format ebook j'ai été conquise. Pour commencer, il fait très peu de pages, une petite vingtaine, mais pas besoin de beaucoup de pages pour apprécier un texte.

La couverture, le titre, tout est en adéquation avec ce qui se trame à l'intérieur. Nous arrivons directement dans la peau de ce qui parait être un assassin recherché par la police, plus précisément une tueuse au vu des détails donnés dès le début, à Londres. Un jeu de chat et de souris mis en place par l'auteur des méfaits, surveillant les moindres gestes de celle qui la recherche. La finesse des mots utilisé est incroyable, parfois froid, parfois sensuel, tout se délecte tel un met délicat. Ce jeu n'est pas fait uniquement pour jouer, mais pour attraper la femme policière dans ses filets, je ne dirais pas pourquoi, mais vous le saurez bien vite.

« Il est environ trois heures du matin et les rues de cette partie de Londres sont désertes. À cet instant, je savais que je devais faire silence, car elle ne devait pas me trouver... pas encore. J'aime son acharnement à me mettre la main dessus, de même que son corps sous l'uniforme sombre et ses longs cheveux blonds serrés en chignon sous le képi... à tel point que je perds le contrôle lorsqu'elle apparaît dans mon sillage. Elle est femme tout comme moi et pourtant... aucun homme n'est à la hauteur de ce qu'elle pourrait m'offrir si elle consentait à accepter mes avances. Je nous ai déjà imaginées... »

La tueuse n'est pas un enfant de coeur, les crimes perpétrés sont froids, calculateur, précis, les gestes net et sans bavure. L'hémoglobine est au rendez-vous et une scène qui m'a fait penser au personnage de Thomas Harris m'a fait sourire. D'accord, je n'aurais peut-être pas dû, mais pour me choquer, il faut vraiment y aller de bon coeur et cet aspect féminin donne une touche de douceur dans le monde qu'elle se crée de toutes pièces depuis trois ans. Son passé n'a pas l'air des plus heureux, les traumatismes d'enfants sont toujours les plus durs à digérer, mais le doute s'installe sur un membre de sa famille, sans que cela ne soit réellement mis en avant. Serait-ce la raison pour laquelle Georgia aurait perpétré ses crimes ? Peut-être, peut-être pas, en même temps les sentiments qu'elle éprouve pour cette femme policière, Manon serait plus en cause par moment. L'envie de se montrer, de lui montrer ce qu'elle est capable de faire, elle à besoin du regard de l'autre pour ressentir des émotions, avoir comme une existence. Georgia semble n'exister qu'au travers de celle qui la recherche depuis tout ce temps et pourtant…

Quelques surprises nous sont dévoilées dans l'histoire, nous apprenons tout de même le lien de cause à effet concernant Georgia. La honte, le mépris à fait partie intégrante de son être durant des années, l'arrivée de l'amour et de recevoir une image pour avoir bien fait va compliquer ses propres gestes. le livre à beau être court, les émotions sont présentes, les sueurs froides également, pas forcément dans le même sens que certains. Les morts s'empilent, se cachent pour être mieux mis à découvert, pour moi il s'agit d'une femme qui à besoin qu'on la remarque, que l'AUTRE la remarque, la voit, laisse ses yeux sur elle pour la comprendre. C'est cette compréhension, ou non compréhension qui m'a fait me poser des questions rapidement va-t-elle s'en sortir ? Va-t-elle réussir à obtenir ce qu'elle veut ? C'est-à-dire le regard de l'autre ? La réponse se trouve bien à la fin et je ne voyais pas d'autres fins plausibles au vu de ce qui sera dévoilé.

Tout cela pour dire que j'ai aimé me retrouver être dans la peau d'une tueuse, entendre ses pensées, agir en même temps qu'elle (non promis juré je ne suis pas une psychopathe), mais cela change la manière de voir de ce coté. Ce n'est pas tous les jours que nous pouvons nous retrouver dans la peau d'un assassin si froid et pourtant si rempli de sentiments. Je ne regrette qu'une chose : c'est trop court, beaucoup trop courte, j'aurais aimé avoir plus de pages à lire afin de suivre l'histoire de ces deux femmes. Mais je garderais une chose en mémoire, une femme est bien plus dangereuse qu'un homme !

Un dernier extrait qui pourrait en glacer plus d'un !

« Il est vingt-deux heures quarante-cinq, l'heure d'agir. Cela faisait une heure environ que personne n'était passé au-dehors et je trépignais d'impatience. Je ne pouvais plus attendre. Une fois arrivée à la voiture, j'avais préparé le corps qui sentait déjà la mort à plusieurs mètres, glissant chaque morceau sur un crochet de boucher, lui-même glissé sur une chaîne suffisamment solide pour être suspendue. À proximité de la voiture, j'avais attaché cette dernière à deux arbres, avant de reculer pour contempler mon chef-d'oeuvre. »

Mon avis complet : http://chroniqueslivresques.eklablog.com/provocation-policiere-rose-berryl-a106370466
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Mon avis :
Nous suivons au cours des premiers chapitres une jeune femme, sûre d'elle et de son charme en quête de proies à séduire et à tuer. Son but ? Eveiller l'intérêt et même concentrer l'attention d'une femme flic qui la fait fantasmer, son ancienne collègue de la police londonienne.
On se retrouve assez vite dans l'action avec notre héroïne car l'auteur ne perd pas de temps à nous mettre dans le bain de ses meurtres. Entre meurtres gratuits et cannibalisme sur fond de fantasmes on suit les exactions de notre tueuse avec appréhension. Jusqu'où va-t-elle aller dans son délire ?
Cette nouvelle est courte et en conséquent l'action va vite, peut être un peu trop à mon goût même si elle est bien menée. Je déplore cependant la fin que je trouve un peu trop rapide.
Cette meurtrière aurait tué plus d'une centaine de personnes et se ferait prendre ainsi, aussi facilement pourrait-on dire ?
On suit cette nouvelle du seul côté du criminel, en l'occurrence ici Georgia. Petit à petit on comprend son dégoût des hommes et les raisons profondes et traumatisantes qui l'ont conduit à ce sentiment. Son éviction des forces de police et surtout loin de Manon, cette jeune femme flic qui semble la comprendre ont été semble-t-il le déclencheur de son délire meurtrier, comme dirait un de nos profilers préférés dans « Esprits criminels ». Pourtant quelque chose me gêne dans cette nouvelle. J'ai été happée dès le début par le texte de Rose Berryl, attendant la suite. Alors quand le final arrive tel une claque en pleine figure, c'est le choc.
Cette panique, ce trouble qui la perde juste parce qu'Elle est là, je me suis retrouvée désappointée. Peut être aussi souhaitais-je vivre cette histoire du côté de Manon en parallèle pour comprendre mieux. Ma réaction n'est sûrement due qu'à cette habitude qu'ont les auteurs de nous plonger dans les deux faces d'une même histoire. du coup je sens comme un sentiment d'insatisfaction à la fin du récit. Il me manque le cheminement de la police pour apprécier à sa juste valeur cette arrestation et peut être aussi les sentiments exacerbés de Georgia pour Manon.
Comment le simple fait de la savoir sur l'enquête ou sur les lieux de son crime trouble à ce point notre tueuse ? Pourquoi ? Est-ce du à cet amour passionnel et hautement corrompu ? Georgia était déjà psychologiquement instable semble-t-il avant leur rencontre alors des questions restent en suspens. Ce sont toutes ces interrogations sans réponse qui me pousse à dire que cette nouvelle est hautement intéressante mais hélas pas assez étoffée à mon goût.
Le style est là, le sujet est là, le suspense et la montée en pression aussi donc ce serait être injuste que de dire que je n'ai pas aimé. Disons simplement que je me sens comme un diabétique devant un gâteau au chocolat, un peu frustrée.
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C'est une courte nouvelle, une trentaine de page sur ma tablette, donc un petite quinzaine transposée au format papier, je pense. Et je tiens aussi à préciser que je ne me fais toujours pas au format numérique, peut-être que cela influe sur mes appréciations des livres sous ce format.

On nous conte ici 3 jours de vie d'une tueuse en série, très efficace aux vues de ses statistiques (j'ai pas autant de kills sur certains jeux vidéo qu'elle dans la "vraie" vie). Mais voilà, c'est une nouvelle, donc ces trois jours passent vite. Trop vite. Elle tue 3 personnes, nous fait rapidement part de son obsession pour la policière qui la poursuit, fait des allusions à son enfance difficile. le tout sans soulever une émotion, que ce soit pour elle ou pour le lecteur.

Précisément, pour l'histoire, la fille, elle tue des centaines de personnes et puis un jour elle se fait arrêter bêtement. Quitte à faire court on aurait pu faire aussi court que cela. Parce que il n'y a pas de description de l'enquête, de l'élément déclencheur, de rien.
Le rythme est soutenu, c'est même un peu prise de tête, avec des enchainements de "il est X heure, il est ...". On survole tout, les émotions, les actions, le passé.

Derrière, l'auteur a du imaginer tout un monde, des relations interpersonnelles poussées, des explications psychologiques à ces actes horribles mais le rendu est, je me répète, bien trop survolé.
Sans en faire un roman, il aurait pu faire quand même plus long.
J'ai un gros gros sentiment d'inachevé, d'inassouvis, j'aurais aimé plus de détail psychologiques, qui sont évoqués en 3 phrases et d'un banal à faire pleurer l'agent Hotchner d'esprit criminel, une enquête de la part des policiers ou un plan précis de la part de la tueuse.
Elle connait la policière, elle l'aime, mais nous on ne sait pas pourquoi, comment. Elle veut la voir, c'est tout.

Et vraiment, cette fin est d'un abrupt, je me demande comment elle a tenu autant de temps sans se faire arrêter, ça en devient totalement incongru.

En conclusion, pas un coup de coeur, ni même un livre vraiment appréciable. La lecture m'a pris un quart d'heure, bon ben ce récit ne me restera en tête que le temps d'écrire cette critique .


Critique aussi disponible sur le forum Break a book, que je remercie tout de meme pour ce partenariat, ainsi que l'éditeur.
Lien : http://www.breakabook.com
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Provocation policière est une courte nouvelle de Rose Berryl sortie chez Lune écarlate Éditions.

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, elle est courte, concise et bien écrite. On plonge directement dans l'ambiance et on suit les pérégrinations d'une sérial killeuse. Car oui, pour une fois c'est UNE tueuse en série, ce qui change. Mais ne vous inquiétez pas, elle tient parfaitement la route. C'est un peu glauque, mais rien de bien dégueulasse (enfin pour moi !). Notre tueuse laisse donc des indices pour que son ancienne collègue dont elle est amoureuse la poursuive. Ce qui ne rate pas.

Pour moi il y a deux petits défauts dans cette nouvelle : le premier est de la faire se dérouler en Angleterre. Rien, mais absolument RIEN, ne justifie ce choix. Car rien dans le déroulement de l'histoire ne peut laisser penser que ça se passe Outre-Manche, ça pourrait se passer n'importe où, donc cette indication de lieu est totalement superflue. le deuxième vient du fait que la sérial killeuse est une lesbienne « par traumatisme ». C'est totalement personnel comme point de vue, mais je n'aime pas l'idée que l'on « devienne » lesbienne parce qu'on a été maltraité par les hommes… Mais là, on est dans le totalement subjectif.

Vraiment un bon moment de lecture policière, ne bouder pas ce court texte !
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J'ai fait la rencontre de Rose Berryl à travers sa saga Fantasy « Damendyn« , dont j'ai lu les deux premiers tomes et viens de découvrir qu'il y en a désormais 4 et un 5ième à venir ! O_O

C'est donc avec un certain plaisir que je retrouve Rose Berryl, auteure belge de surcroît, dans cette nouvelle aux aspects de sombre thriller.

Nous suivons donc le personnage torturé et un peu barge de Georgia. Un Dexter féminin… en moins propre. Amoureux du glauque, vous trouverez ici votre bonheur.
Mais en dehors des faits et gestes de Georgia, c'est à sa psychologie que l'on s'accroche. Que veut-elle ? Que va-t-elle faire pour l'obtenir ? Comment en est-elle arrivée là ?

Quelque part, on s'attache à ce personnage hors de toute bienséance. Et puis vient la chute. Cette fin terrible. Non mais qu'est-ce que c'est que ça pour une fin ? Là, j'avoue, si l'ensemble de la nouvelle m'a plutôt emballée, moi qui ne lit jamais de polar, la fin a sapé mon enthousiasme.
J'ai eu l'impression qu'il manquait quelque chose. Un sentiment de « tout ça pour ça ? ». Je comprends qu'il ne pouvait en être autrement, mais peut-être une conclusion plus détaillée aurait-elle été bienvenue.

En bref : une nouvelle policière aux passages un peu trash qui se lit vite et bien, mais qui laisse sur sa faim.
Lien : http://lamagiedesmots.be/pro..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
« Il est environ trois heures du matin et les rues de cette partie de Londres sont désertes. À cet instant, je savais que je devais faire silence, car elle ne devait pas me trouver... pas encore. J’aime son acharnement à me mettre la main dessus, de même que son corps sous l’uniforme sombre et ses longs cheveux blonds serrés en chignon sous le képi... à tel point que je perds le contrôle lorsqu’elle apparaît dans mon sillage. Elle est femme tout comme moi et pourtant... aucun homme n’est à la hauteur de ce qu’elle pourrait m’offrir si elle consentait à accepter mes avances. Je nous ai déjà imaginées... »
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« Il est vingt-deux heures quarante-cinq, l’heure d’agir. Cela faisait une heure environ que personne n’était passé au-dehors et je trépignais d’impatience. Je ne pouvais plus attendre. Une fois arrivée à la voiture, j’avais préparé le corps qui sentait déjà la mort à plusieurs mètres, glissant chaque morceau sur un crochet de boucher, lui-même glissé sur une chaîne suffisamment solide pour être suspendue. À proximité de la voiture, j’avais attaché cette dernière à deux arbres, avant de reculer pour contempler mon chef-d’œuvre. »
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J'aurais tellement voulu partager mes victoires avec d'autres personnes. Malheureusement, les gens ne me comprennent pas. Ils ne m'ont d'ailleurs jamais comprise. Déjà quand je travaillais dans la police, personne ne pouvait comprendre ce que je ressentais. Enfin, personne sauf elle.  Je me rappelle que lorsqu'elle est arrivée au commissariat, elle m'a tout de suite parlé et comprise. Elle a bien entendu cherché à me raisonner, mais je sais qu'elle ne l'a fait que parce que les autres l'y ont poussée. Elle m'a guidée et puis, j'ai été renvoyée.  Pauvre type! Il m'a virée pour « perturbations psychologiques ».
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Une courte robe noire moulante était suspendue sur la garde-robe, accompagnée de talons hauts assortis. Sous la douche, comme à chaque fois, je n'avais pu m'empêcher de l'imaginer, les mains glissant sur moi avec douceur, les lèvres enflammées mêlées aux miennes. Je devais me ressaisir au plus vite, car il était inconcevable que je perde mes moyens. Pas maintenant. Il fallait d'abord qu'elle en vienne à ne plus penser qu'à moi, qu'elle n'aspire à rien d'autre qu'à me mettre la main dessus. Et pour cela, j'avais un plan... infaillible.
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Je n'aime pas être intime avec mes proies, car cela leur donne un petit côté humain que je déteste. Sans attendre, je l'ai plaquée contre le mur et je l'ai embrassée, sans lui laisser le temps de poser plus de questions. Fougueusement, avec la langue bien enfoncée dans sa bouche. Mes mains retenaient ses bras, tandis qu'elle commençait à se débattre. Mais elle se calma rapidement, avant de répondre à mes baisers.
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