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EAN : 9782258091245
198 pages
Hors collection (03/11/2011)
3.5/5   13 notes
Résumé :
" Je crois avoir fermé les yeux, les narines palpitantes comme des ouïes de poisson en quête d'eau, sans doute avec un air de béatitude idiote. II n'a pu que me prendre en flagrant délit de shoot. Mon batelier avait des airs de Bernard Lavilliers avec son débardeur, il a repris la pigouille pour diriger la barque dans un recoin difficile d'accès près d'un îlot. On était planqués dans des roseaux gigantesques, il a manoeuvre pour immobiliser le bateau et m'a tirée br... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Perle, c'est un nom doux, tendre qui évoque la sensualité, mais aussi la délicatesse, la grâce.

Mais Perle, née sous X, ça sonne différent. le contraste est trop cru, trop fort. C'est ce que ressent dès sa plus tendre enfance Perle, jeune fille abandonnée à la naissance et adoptée par un couple qu'elle n'a jamais réussi à aimer et à reconnaître comme ses parents.

Alors Perle fait tout pour choquer, pour provoquer, pour qu'on la rejette et lui renvoie à la figure ce X inscrit dans sa chair, ce X gravé comme au fer rouge qu'elle ne peut oublier une seconde. A l'adolescence, elle se jette à corps perdu, si l'on peut dire, dans les découvertes de son propre corps tout d'abord, puis dans celui des autres, en multipliant les aventures. Elle s'aide aussi des grands auteurs et des femmes qui l'ont précédée : « la religieuse Suzanne, la marquise de Merteuil, Lady Constance, Célestine ou la rebelle Esmeralda », mais lit également SAS pour s'enthousiasmer sur les prouesses de Malko. Cependant son attitude débauchée scandalise ses parents adoptifs qui au bout d'un moment la jettent dehors en la traitant de « fille de pute ».

C'est alors qu'elle découvre les parties fines, les parties à plusieurs, bonnes vieilles partouzes des bobos parisiens (ou d'ailleurs) qui viennent assouvir dans le noir et en cachette leurs petits (et grands) fantasmes honteux. Perle est prête à tout, toutes les soumissions, toutes les positions, et ne ressent aucun avilissement à prendre ou se laisser prendre, à n'être qu'un trou béant, plusieurs trous, un corps qu'on remplit, qu'on lèche, on broie, qu'on pilonne, dont on fait ce qu'on veut. Au contraire, cette soumission au désir de l'homme la rend forte d'un pouvoir sur eux. Et puis elle aime la jouissance, le plaisir. Mais pour que le désir monte, il faut sans cesse le titiller et sans cesse faire mieux que la fois précédente, exciter l'imagination, et c'est là que le bât blesse. Après tout, c'est toujours un peu pareil, avec plus ou moins de violence en plus, plus ou moins de sadisme, de soumission, de scatologie… Perle sent qu'il lui faudrait autre chose pour la nourrir, pour la porter et qu'elle continue à avoir envie. Elle est la maîtresse plus ou moins attitrée d'un homme marié aussi vicieux et dépravé qu'elle et leur association (car on ne peut dans ce cas ne parler ni d'amour ni d'amitié) a ses limites. Au bout d'un temps, lassée finalement parce que cette vie lui semble trop facile, et parce qu'elle semble avoir connu déjà pas mal des plaisirs que pouvait lui procurer le sexe, Perle part de la ville et atterrit un peu par hasard dans la région de la Brière.

Elle y rencontre Alanik, un pêcheur du coin, plutôt taiseux, avec lequel elle va vivre une relation exceptionnelle, et à mon sens magnifique.

Alors bien sur, Perle est un bouquin érotique, et même carrément pornographique à certains passages, un vrai avec tout ce que vous imaginez et plus encore. Mais c'est aussi un merveilleux roman sur la beauté de la nature, majestueusement décrite dans ses plus infimes détails, c'est un roman sur l'amour, car qu'est-ce sinon de l'amour, cette relation étrange entre Alanik et Perle, et c'est un roman sur la quête de soi, de son identité, sur la mal être et la recherche du bonheur. C'est un roman totalement impudique où la perversité frôle le magnifique. le langage y est parfois très cru et certaines scènes sont tout à fait ignobles, mais c'est pourtant et très paradoxalement un délice à lire. L'écriture de l'auteur est d'une poésie, d'une musique époustouflantes et le contraste entre la fange et la perversion de l'histoire avec la manière dont elle nous est contée est une pure merveille. Alors, si vous n'avez jamais lu de littérature érotique et si vous ne deviez ne lire qu'un seul livre de ce genre, lisez celui-ci ! Sans hésitation.

Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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Perle est née sous X. Enfant adoptée, elle souffre de l'ignorance de ses origines. Elle découvre alors qu'elle a un corps et le plaisir qu'elle peut en tirer. Elle s'abandonne, s'offre au tout-venant, à un point tel que ses parents adoptifs la mettent à la porte de chez eux, la répudient. Elle poursuit alors sa quête autodestructrice de plaisir dans les clubs libertins de la capitale. Puis, elle se donne à un homme riche, tour à tour dominée et dominante. Las, elle décide de quitter cet amant trop possessif, risquant d'en devenir sa victime. Elle fuit alors la débauche, elle se fuit et "s'enterre" dans un trou perdu où elle va rencontrer l'amour, dans la peau d'un marinier, un peu rustre mais tendre et éperdument épris de Perle. Avec Alanik, Perle n'est pas au bout de ses surprises ni de la découverte de nouveaux jeux érotiques, ...
J'ignore si vous appréciez la littérature érotique ou si simplement, vous avez un jour osez en lire mais si vous devez franchir ce pas, je vous conseille fortement de commencer par ce roman. Pas la peine de vous le cacher, ici, l'auteur nous livre un érotisme sans concession, parfois cru, effleurant la pornographie mais écrit avec une telle plume que même les scènes les plus crues sont habillées de poésie. de la vraie et belle littérature. Les personnages sont complexes, réfléchis, superbement décrits tant physiquement que psychologiquement. L'histoire est (sans jeu de mot) fouillée, merveilleusement construite. le parcours de l'héroïne est étonnant, jalonné de doutes et de victoires, de souffrances et de plaisirs, de désarrois et de bonheurs. Nous franchissons presque tout ce que la liberté sexuelle puisse nous offrir et même au-delà, lors d'un court chapitre teinté de fantastique, le récit prenant la couleur d'un conte érotique.
Tout y est merveilleusement écrit et décrit, que ce soient les paysages, les personnages, la chute libre de Perle et ce qui la sauve d'elle même, la merveilleuse histoire d'amour tissée en toile de fond de cet ouvrage.
Anne Bert nous fait le cadeau d'une écriture savoureuse, suave, elle porte l'érotisme sur l'autel de la grande littérature, de la poésie, de l'ésotérisme, de la transe. Elle suscite l'émerveillement et l'émoi, ne nous laissant jamais indifférents.
Vraiment, si vous voulez découvrir de la littérature érotique qui se savoure de la première à la dernière page, alors, n'hésitez pas, jetez-vous sur ce magnifique roman.
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Évidemment, avant d'entamer ce bouquin, vous devez savoir que vous y croiserez fortement des scènes de sexe décrites explicitement. Par contre, là où ce livre fait exception, c'est dans la plume, les mots. L'auteure réussie à nous en mettre plein la vue avec des phrases qui nous fait presque oublier que nous sommes témoins d'une relation intime intense. C'est à vrai dire plus qu'un roman érotique, cette classification ne convient pas particulièrement, mais c'est la seule qui existe.

Outre la plume, il y a les personnages. X, ou perle, est avide de découvertes et de plaisirs charnels. Elle s'y consacre d'abord jusqu'à s'y sentir étouffé. Cette évolution de l'héroïne vers une sexualité moins brutale est d'un réalisme saisissant. Ses partenaires aussi sont différents avec le temps. Tout d'abord l'homme qui représente un père, une forme de protection émotionnelle, elle terminera le récit avec quelqu'un qui lui permet de s'épanouir tout en approchant l'érotisme sous diverses facettes.

Dans ces pages, plusieurs types de fantasmes sont abordés. D'ailleurs, Anne Bert réussit un petit tour de passe-passe. Pour ne pas tomber dans la bestialité, elle contourne en inventant une espèce vivante inexistante, les animalcules (des minis-verges sur pattes qui rends les femmes nymphomanes et sauvages). Ce saut dans le « fantastique » est rafraîchissant. On y côtoie aussi les formules d'usage, c'est à dire, la bisexualité, le voyeurisme, l'exhibition. Elle va même jusqu'à y insérer (c'est le bon terme) une pénétration anale chez un homme. Une dominatrice surprenante que certains affectionneront.

Le seul défaut vient également de sa qualité. C'est véritablement bien écrit, mais on y perçoit certaines envolées lyriques qui ont freiné mon appréciation. Quelques phrases que j'ai senti poussé à un extrême ou bien des poèmes (d'un de ses amants) qui m'ont rebuté. Je déteste la versification. de plus, puisque la plume est jolie, nous en perdons un peu de cette tournure pornographique crue qui plaît tant aux hommes. Comme vous pouvez le constater, il y a un soupçon de défauts pour de si grandes qualités !

Finalement,

Un roman érotique à lire et à relire avec délectation. La plume sublime, les personnages réalistes et la petite touche fantastique apportée à certaines scènes combleront certainement vos désirs. Laissez-vous tenter. 9/10

On aime : la plume, la trame, les personnages, les thèmes

On n'aime pas : un peu trop d'envolées lyriques.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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Perle est née sous X. A l'adolescence, elle découvre grâce à la littérature que cette lettre symbole pour elle d'abandon parental possède aussi une portée des plus sensuelles. Se livrant sans plaisir aux nuits interlopes parisiennes et à un amant, politicien reconnu, lui faisant découvrir des pratiques extrêmes auxquelles elle peine à donner du sens, Perle décide un jour de tout plaquer pour se reconstruire dans les marais de Brière, au bord de l'océan Atlantique. C'est là qu'elle croisera le beau et taiseux Alanik, un marinier avec lequel elle va vivre une histoire d'amour aussi puissante que singulière.

Un roman très charnel qui s'égare parfois sur des sentiers où je n'ai pas eu envie de le suivre (notamment certains aspects fantastiques liés aux légendes locales) mais que j'ai trouvé dans l'ensemble très maîtrisé et sans complexe. le portrait de Perle, femme libre assumant ses désirs, et la relation très particulière qu'elle noue avec Alanik offrent à l'histoire une profondeur qu'il est rare de trouver dans des récits de ce genre. le corps est ici partout présent, loin de toute représentation aseptisée. Les épisodes coquins s'enchaînent avec une grande variété, plus ou moins émoustillants mais toujours mis en scène avec classe et sobriété, portés par une écriture à la fois crue et poétique.

Un roman érotique particulièrement littéraire, c'est suffisamment rare pour être souligné. J'ai également apprécié le fait que les amants de passage de Perle prenaient systématiquement la peine d'enfiler un préservatif avant de passer aux choses sérieuses. Et c'est loin d'être un simple détail à mes yeux…
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Je remercie tout d'abord les éditions La Musardine pour leur confiance et ce nouveau service presse.

Cette lecture a été compliqué pour moi car très érotique et ce dès le début du livre. Certains passages sont très crus et même parfois à la limite du supportable. Je savais, bien sûr, que c'était de la littérature érotique, mais sincèrement je ne m'attendais pas à ce type de lecture. En ça, je ne peux pas dire que j'ai tellement apprécié ce roman.

Par contre la plume de Anne Bert est incroyable de poésie, elle fait l'éloge de la nature avec beaucoup de détails.

Comme il est noté sur le livre cette lecture est vraiment « réservée aux adultes » car en tant qu'adulte il y a des descriptions très « précises » qui peuvent gêner et mettre mal à l'aise voire peut-être choquer…

A découvrir tout de même…
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Je m’appelle Perle et suis née sous X, cette mystérieuse lettre cruciforme qui ne dit que l’innommable. On ne peut être plus concis : X. La langue française ne sait pas dire ni concevoir l’abandon maternel avec un vrai mot. Cette croix d’illettré ne dut pas suffire à ma destinée, on peaufina mon pedigree en me nommant Perle. Sans doute ma génitrice vit- elle en ce nourrisson extrait de sa chair la plus grosse bévue de son existence, ce minuscule corps parasite entré par effraction dans son ventre, cultivé contre son gré, transformé en un joyau trop beau pour elle. Le prénom de Perle s’imposa alors pour nommer ce qu’elle allait abandonner. Mais peut- être est- ce l’administration perverse qui m’affubla de ce saugrenu prénom, allez savoir… Perle née sous X, ça vous expédie la plus sage des enfants dans un monde interlope.
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N’éprouvant jamais d’émoi amoureux, je me livrais sans histoire aux garçons de mon âge, souvent très frustrée par leur inexpérience et leur timidité mais obnubilée par leur virilité que je n’avais de cesse de vouloir dresser contre leur ventre au garde- à- moi. Leurs histoires sentimentales m’encombraient. Les petits cœurs et les mots doux, les toujours et les jamais. Je visai donc des hommes plus mûrs. Ceux qui ne recherchent que la chair fraîche, des yeux miroirs et quêtent sous nos jupettes cette faille qui nous fait femme. Le mystère du trou. La fente, le trou, l’orifice, l’entonnoir, le vagin, le passage au monde, à qui l’on fait du bien, du mal, le puits où l’on se noie, la grotte sombre, le repaire, le repère, le cloaque, le fourre- tout, le vide, là où l’on saigne, où s’enfonce le pénis, le trou à bite donc, qui conçoit la vie même par hasard, la brise, le trou que l’on défonce, que l’on guette, où l’on enfonce les doigts, les nôtres, ceux des autres, des jouets, des légumes et parfois des flingues, que l’on viole, torture, le trou où l’on cherche, se cherche, confie sa semence, où l’on aime, où l’on hait, un fourre- tout, vous dis- je, où l’on perd, se perd, se vide, se réfugie, se sauve, s’oublie, s’épanche, se répand, de hargne ou d’amour, où l’on jouit, crache, gicle, pisse. Le mystère du trou, l’effroi du trou, la volupté du trou. Le trou angoissant qui assujettit, rend esclaves tous les hommes sans exception qui n’auront de cesse de le remplir et de s’y loger comme on rentre à la niche, jusqu’à l’obsession. Le trou, la promesse, voilà l’origine et la finalité du monde.
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Je perdais toute notion de temporalité. Ses longs appendices se déroulaient et s’enroulaient autour de mes reins et de mon cou, visitaient et farfouillaient jusque dans ses tréfonds chaque orifice que mon corps abritait, ses ventouses pompaient mes seins et étiraient mes tétons comme des sexes miniatures, aspiraient ma chatte devenue prodigieusement vultueuse et endolorie ; sous l’obscène boursouflure fourmillait un essaim de mille petits orgasmes qui me faisaient disjoncter, et puis la créature s’abouchait à mon sexe et à mon anus, l’enlacement lent et souple déclenchait en moi une interminable agonie de jouissances, l’octopus m’avalait entière, désarticulée dans le resserrement de tous ses bras, un voile noir m’aveuglait, il siphonnait son foutre d’encre, giclait en cascade sur mon visage défiguré dans le cri muet de ma bouche privée d’oxygène. Jusqu’à la sidération. Comment dire que c’est justement sidérée, dans cet état de disparition de la pensée, que je me sentais paradoxalement vivante, lorsque mon cerveau n’était plus en mode automatique, capable de recevoir ou d’émettre la moindre information, le flux interrompu par le cataclysme, la conscience en lambeaux, du silence plein la bouche, la chair molle et sans densité. Cette mort cérébrale laissait mon être autonome flotter.
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Je crois avoir fermé les yeux, les narines palpitantes comme des ouïes de poisson en quête d’eau, sans doute avec un air de béatitude idiote. II n’a pu que me prendre en flagrant délit de shoot. Mon batelier avait des airs de Bernard Lavilliers avec son débardeur, il a repris la pigouille pour diriger la barque dans un recoin difficile d’accès près d’un îlot. On était planqués dans des roseaux gigantesques, il a manœuvré pour immobiliser le bateau et m’a tirée brusquement vers lui par la main, me fourrant le visage sous son bras gauche en le refermant contre son flanc pour me caler la tête dans son aisselle, le nez écrasé clans ses algues noires engluées du jus de son corps alors qu’il relevait ma jupe sur mes fesses et baissait ma culotte pour les exposer à la lumière de la Brière
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En renonçant à savoir comment et pourquoi j’étais née et abandonnée, dans quelles couilles et matrice à défaut de cœur j’avais été conçue, j’avais gagné en liberté mais pas en légèreté. J’appris qu’il fallait chaque fois tomber pour se remettre debout à la manière d’un culbuto ; ma relation avec Alanik me révélait qu’une vie linéaire nous livre pieds et poings liés à la tombe, sur des rails, sans aiguillage. Rien de ce que pouvait concevoir notre imaginaire n’était invraisemblable puisque notre cerveau et notre conscience étaient aptes à l’inventer, à le formuler et que notre corps pouvait en éprouver les effets.
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