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EAN : 9782213629667
483 pages
Fayard (26/08/2009)
3.6/5   73 notes
Résumé :

A bord de l'avion Paris- Brazzaville, Christophe, cadre dans une grande compagnie pétrolière reconnaît une passagère : Blandine de Kergalec, officier de la DGSE ayant quitté le service Action deux décennies plus tôt après un scandale. Passionné d'espionnage, Christophe la suit dans la capitale congolaise. Il surprend sa rencontre, dans un dancing au bord du fleuve, avec un militaire rwandais. Le jeune homme se ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Super roman ! En suivant différents personnages dont les destinées se croisent autour de Brazzaville, Patrick Besson nous livre tour à tour un roman politique, un roman historique, un roman de l'Afrique, un roman d'espionnage, un thriller, ... comme un kaléidoscope et ce n'est qu'à la toute fin du livre que tout se raccorde.
Roman très dense. Au détour d'un paragraphe, en quelques mots chocs, Patrick Besson nous donne sa vision, son analyse de la politique africaine française, le génocide rwandais et il nous amène à travers ses personnages à s'interroger et revoir notre propre vision de ces évènements.
Un style très particulier qui comme l'histoire oscille entre différents genre, phrases très écrites, puis un style parlé, puis des phrases hachées et déstructurées comme la pensée. Un style plein d'humour et bourré de jeux de mots. A la toute fin du roman, l'un des personnages s'adresse à ses tueurs comme étant le lecteur... ce qui nous plonge dans un véritable inconfort car tout d'un coup nous sommes pris à parti... On se demande mais pourquoi il m'interpelle, je ne suis que le lecteur, je n'ai rien à voir là-dedans... et en fait si, quelque part la situation de l'Afrique noire, toutes ces guerres civiles, ces tragédies, ces massacres nous en sommes en partie responsables.
LIvre super, à lire absolument !
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Superbe roman qui mêle l'historique , le suspens, les rebondissements, l'humour....
L'histoire se déroule à Brazzaville, où le héros croise une ancienne espionne de la DGSE. En la suivant, il va multiplier les rencontres, diverses et variées : Une amatrice de Kant, un ex espion du KGB, des génocidaires...
Ce livre foisonne d'anecdotes, est extrêmement intéressant historiquement, avec pour toile de fond la RD Congo et le Rwanda. de plus, cela ne manque pas de rebondissement, loin s'en faut !
La thèse exposée dans ce roman n'est pas celle que l'on nous a présentée. Juste ou fausse, en tous les cas, elle permet de se poser de vraies sur le génocide rwandais, génocide qui nous a été semble-t-il présentée avec quelques failles, pour masquer ingérence nationale dans cette histoire.
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Un quadragénaire français ingénieur dans le pétrole,
une ex-espionne de la DGSE sur le retour,
une étudiante congolaise spécialisée dans la philosophie kantienne,
un prêtre rwandais génocidaire...
une japonaise "bleue"...
... et ceci n'est qu'un échantillon de la palette de personnages que vous croiserez dans le roman de Patrick Besson, "Mais le fleuve tuera l'homme blanc", qui a pour cadre le Congo de ces années 2000, mais pas seulement, puisque les événements qui en constituent la trame puisent leurs origines dans certains des épisodes qui ont marqué l'histoire de l'Afrique centrale au cours des trois dernières décennies.

Je dois avouer avoir eu au départ un peu de mal à m'immerger dans ce récit, en raison de la personnalité de son premier narrateur (le pétrolier français), qui se présente dans un premier temps comme un homme plutôt insipide...
Puis d'autres protagonistes prennent à leur tour la parole, chacun apportant sa contribution à l'élaboration de l'intrigue qui prend peu à peu tout son sens. Et il arrive un moment où le récit vous happe, à partir duquel il devient difficile de lâcher ce qui est à la fois un roman d'espionnage, un thriller politico-historique, et la relation de drames personnels.

Ah, j'ai oublié dans ma liste le personnage principal de "Mais le fleuve tuera l'homme blanc"... c'est l'Afrique, une Afrique grouillante, caniculaire, sexuelle, dont Patrick Besson donne une image de carrefour du monde, où se retrouvent tous ceux qui, de par le monde, recherchent l'aventure, le profit et le pouvoir faciles, qui devient ainsi le théâtre d'intrigues et de manipulations politico-économiques au relent de soufre.
Une Afrique misérable et violente aussi, où l'on s'entretue, et où l'on a peu de chances d'atteindre l'âge adulte sans avoir contracter au mieux le paludisme, au pire le sida.

Ce qui à mon avis fait la principale force de cet ouvrage est la maîtrise avec laquelle Patrick Besson construit son récit. A aucun moment je ne m'y suis sentie perdue, en dépit d'un contexte à composantes multiples, de la diversité des nombreux protagonistes, qui deviennent même des atouts du roman. Ils permettent en effet à l'auteur de porter sur les événements décrits différents regards, de les enrichir de points de vue parfois opposés, selon l'interlocuteur qui les commente, qui peut être tour à tour noir ou blanc, riche ou pauvre, hutu ou tutsi... victimes et bourreaux échangeant à certains moments leurs rôles.
L'ensemble est empreint d'un cynisme désabusé, fustigeant l'hypocrisie des responsables politiques européens successifs (notamment français) qui dans cette Afrique post-coloniale continuent d'exercer, grâce à leur puissance économique, une influence intéressée, déplorant également la mainmise sur les richesses africaines de toutes les nations (américaines, et maintenant asiatiques, entre autres) qui continuent de faire du profit aux dépens de ce continent pauvre, avec l'appui de dictateurs locaux.

En conclusion, "Mais le fleuve tuera l'homme blanc" est une fiction d'autant plus passionnante qu'elle met en scène notre monde d'aujourd'hui, sur lequel l'auteur porte un regard certes personnel, mais néanmoins fort intéressant.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Une plongée envoûtante dans l'Afrique subsaharienne, ses légendes, ses mystères et ses pouvoirs occultes. Roman d'espionnage, thriller mêlant la politique, l'amour et l'exotisme dont la toile de fond est l'histoire du Congo et du Rwanda. Des personnages innombrables et attachants, de l'action, de la violence et de l'humour formant un mélange bien dosé qui retient le lecteur, même quand ce dernier peine parfois à retrouver le fil de l'histoire.
Le principal de l'action se passe à Brazzaville en faisant un détour par le Rwanda et son épouvantable génocide de 1994, passage très dur mais également très riche du roman. L'auteur nous permet de regarder ce conflit sous un autre angle, en remontant plusieurs siècles en arrière dans l'histoire du pays.
L'auteur nous entraîne au coeur des villes et de la vie africaine, dans la chaleur, la moiteur, mais aussi le malheur, la mort jeune, les orphelins.
Un style maîtrisé, cynique, parfois ironique mais avec une réelle connaissance de ces régions.
Un roman qui m'a donné un intérêt particulier pour l'Afrique.
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Ce livre est bourré d'informations historiques, culturelles et sociales sur l'Afrique. le style sec, fait de phrases courtes, où la volonté de faire de l'humour est parfois pesante, est toutefois adapté à une vision de l'Afrique plus proche de la réalité que la version "bien rangée" de l'homme blanc. La structure qui ammène l'auteur à se glisser dans la peau des différents protagonistes ne facilite pas la compréhension mais enrichi l'histoire. Un excellent livre qui n'autorise pas une lecture dispersée
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le plaisir de se voir partout soulage de la peine d'être quelque part. C'est une anesthésie dont il devient impossible à ces malades de se priver. D'où les combats de chiens que sont les élections dans une démocratie. Et les coups d'Etat dans le Tiers-Monde.
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Je voyais l’avantage moral qu’ Eléna avait pris sur eux en ne quittant pas le Congo pendant les troubles. Elle avait passé son ultime examen d’africanisme. L’Afrique l’avait baptisée à l’eau de sa terreur pas orthodoxe. On ne peut prétendre connaître le continent sans y avoir craint une fois pour sa vie … (p. 338)
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Nos enfants nous permettent de jouer à être leurs parents quand nous n'avons plus l'âge d'être des enfants.
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Faire le Mal au nom du Bien est la façon la plus agréable et donc la plus répandue de faire le Mal...
(p. 311)
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