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Théo Carlier (Traducteur)
EAN : 9782010189814
334 pages
Hachette (08/09/1993)
3.7/5   5 notes
Résumé :

Dans Le poids d'une vie, Bruno Bettelheim livre au lecteur son destin exceptionnel : sa rencontre avec la psychanalyse et la Vienne de Freud, on il a vécu.

Son travail avec les enfants et les adolescents psychotiques. Une réflexion sur les descendants des morts de l'Holocauste.

Écrit avec humour et lucidité, ce livre confirme la passion et le respect de Bruno Bettelheim pour les enfants, sa volonté constante de comprendre ... >Voir plus
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le mariage de François-Joseph avec Elisabeth, une très jeune princesse bavaroise, fut pour l’empereur une grande affaire d’amour qui dura toute sa vie. Malgré les efforts qu’il fit pour la retenir, Elisabeth ne tarda pas à prendre ses distances à l’égard de son époux et de la cour. […].
La vie de l’impératrice manifestait les traits caractéristiques d’une nature narcissique, hystérique, et certains symptômes spécifiques de l’anorexie. Par exemple, pour rester belle, Elisabeth se privait de nourriture. Elle suivait la plupart du temps des régimes draconiens, comme celui qui lui imposait de se contenter pendant des semaines de six verres de lait par jour. […].
L’un des symptômes les plus évidents de sa névrose se manifestait dans ses voyages interminables et sans but précis à travers l’Europe.
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Lorsque les Allemands occupèrent Varsovie, ils enfermèrent de force tous les Juifs dans un ghetto où ils furent voués à la mort. Quand vint l’ordre de transférer les orphelins dans un bâtiment du ghetto, Korczak alla plaider leur cause à la Kommandantur. Comme il le faisait dans toutes les circonstances analogues, il s’y rendit vêtu de son vieil uniforme de médecin de l’armée polonaise et sans y avoir épinglé l’étoile jaune obligatoire. Quand on lui dit qu’il ferait mieux de s’occuper des enfants polonais, il déclara qu’il était juif. Il fut alors mis en prison et jugé pour « conduite outrageante ».
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La survie de l’Empire dépendait de l’héritier, de l’empereur, son seul fils, l’archiduc Rodolphe. Sa mère ne lui cachait pas son indifférence ― il ne la voyait presque jamais. Il n’existait que peu de sympathie entre son père et lui, aucun amour entre lui et sa femme, une princesse belge, et il accumulait les liaisons qui n’avaient pour lui aucune importance. Déprimé, solitaire dans son pavillon de chasse de Mayerling, il tua, en 1889, la compagne de sa dernière nuit, la baronne Vetsera, avant de se donner la mort. Pour lui la baronne ne représentait rien ; il avait simplement eu besoin d’une partenaire sexuelle pour se suicider, et elle avait accepté et l’acte sexuel et la mort, éblouie que le prince héritier avait jeté sur elle son dévolu.
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Quelle est la cause de cette paralysie ? Pourquoi les interlocuteurs de Claudine Vegh ont-ils, comme elle-même, dressé un mur de silence dès qu’ils ont vécu la perte de leurs parents ? Claudine Vegh nous parle du choc qui fut sans doute à l’origine de son silence. Comme ses parents, pressés par la femme qui allait l’adopter de se séparer de leur seule enfant, hésitant à partir, la petite claudine insista : « Partez vite, partez vite, moi je reste ; »
Je pense que la fillette n’aurait pas accepté de rester avec sa bienfaitrice si elle avait été certaine de ne jamais revoir ses parents. Si elle avait cru qu’elle risquait de les perdre à jamais, elle aurait voulu à tout prix rester avec deux. Elle a donc hâté son départ pour abréger une séparation qui, autrement, l’aurait anéantie. Si elle avait pris le temps de leur dire « au revoir », elle n’aurait pu se décider à se séparer d’eux. Pour qu’elle put l’accepter, la séparation, dans son esprit, ne devait être que temporaire.
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Mais d’où vient cette croyance très rependue qu’il existe des « enfants sauvages » en général et des « enfants loups » en particulier ? Tout d’abord, ces enfants ne sont pas muets, mais ils ne parlent pas ; et c’est la parole, plus que tout autre chose, qui distingue l’être humain de l’animal. Ensuite, tous les « enfants normaux », même s’ils sont faibles d’esprit, cherchent le contact avec d’autres êtres humains qui s’occuperont d’eux ; mais ces « enfants sauvages » évitent la compagnie humaine. Enfin, certains d’entre eux s’attaquent férocement à autrui ; ils griffent et mordent, comme des animaux.
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