Comment décrire ce roman...? Une diatribe contre les hommes? Contre la misère? Contre l'Afrique en mal-être? Contre les femmes qui se laissent faire? Contre les femmes qui laissent faire? Contre le destin qui s'acharne?
C'est un peu tout cela à la fois. Dans le désordre, avec rage, avec colère, avec fureur. Les mots et les faits sont jetés en pâture au lecteur. D'une plume incisive, l'autrice martèle, saccade, déverse... le lecteur se prend tout dans la figure, sans filtre, sans contexte. C'est brut, bien que parfois poétique, mais poétiquement amer, désabusé. Et l'on sent que ça gronde sous la surface, que ça va exploser; les rancoeurs, les regrets, les désillusions, les mensonges, les faux-semblants couvent. Ce monde est au bord du précipice, et inlassablement, il s'y précipite. A lire en apnée.
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J'ai un peu de mal a dire mon ressenti sur ce livre. C'est un livre qui dénonce, qui est fort. Des phrases courtes qui vont droit au but et qui pique là où ca fait mal (au Cameroun). Un livre pas très rose, mais qui, je crois devrait être lu pour essayer de s'imaginer un peu ce qu'est la dureté de la vie africaine.
Ayant séjourné un petit moment au Mali il y a une dizaine d'années, je sais que c'est la réalité, la dureté de la vie des petits villages. Pourtant, ils étaient toujours prêts à nous accueillir.
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Autrefois, la femme était étoile et scintillait nuit et jour dans le ciel. Un jour, par un phénomène que les astres piétinés refusent d'expliquer, l'homme fut propulsé sur terre. Il portrait la souffrance dans le corps, il gémissait nuit et jour et l'étoile souffrait de le voir souffrir. Ne pouvant plus supporter ces plaintes qui lacéraient ses chairs, elle voulut lui offrir son aide. Elle apporta avec elle des containers entiers de lumière et, nuit et jour, elle le veilla. Elle lui donna la lumière et l'amour en abondance et il se trouva très vite sur pied. Considérant que sa mission s'achevait et qu'il était temps de regagner sa place dans les astres, elle fit ses bagages et voulut s'en aller. C'est alors qu'elle s'aperçut de la traîtrise de l'homme. Pour l'obliger à rester, il avait dérobé les containers de lumière et encerclé sa maison d'un fil de fer.
Elle lui dit qu’elle aime la lune, que la lune a le goût du miel et la fraîcheur de l’aube. Elle lui dit que si quelquefois la lune se laissait surprendre par le soleil, c’était parce qu’elle se perdait de vue à rêver d’ailleurs, à souvent rêver d’ailleurs, alors qu’elle était l’ailleurs.
Dieu n'est pas venu.Elle décide que Dieu est vieux et probablement sourd.Si Dieu ne peut entendre,il ne reste que le geste ou l'écrit.Elle décide d'écrire.Elle lui écrit comme à ces amants à qui l'on hésite à déclarer sa flamme,avec des mots aux sens incertains et doubles.
Elle ramasse un roman-photo.Elle aime lire.Elle a toujours aimé lire.Elle prétend que lire permet d'imaginer des histoires à écrire.Elle dit souvent qu'un jour elle deviendra écrivain.Elle écrira les autres.
Image du QG...Mais crasse différente et supérieure à celle du QG.Car la crasse,comme les fesses, se divise en deux catégories.D'un côté la crasse riche,où l'on peut à défaut d'y trouver à manger,humer les relents de l'opulence....Crasse à l'état pur,réplique exacte de la fesse pauvre en état crépusculaire.
Calixthe Beyala - Le Christ selon l'Afrique .Calixthe Beyala vous présente son ouvrage "Le Christ selon l'Afrique" aux éditions Albin Michel. Rentrée littéraire Février 2014. http://www.mollat.com/livres/beyala-calixthe-christ-selon-afrique-roman-9782226256010.html Notes de Musique : Africa Format B