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EAN : 9782756023052
80 pages
Delcourt (04/01/2012)
3.08/5   25 notes
Résumé :
Un voyageur arrive en gare. Une fois en ville, il se présente comme détective d'une agence d'assurance, rien de plus. Si, il s'appelle Basile Far. 'Pour l'instant, il refuse toute conversation. Il faut dire ce qui est : tout n'est pas encore très clair dans son esprit. Il sait où il va mais il a besoin de l'errance pour y aller… 'Tout le monde a tendance à vouloir revenir sur 'les lieux du crime '. Qui n'a pas essayé ?
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
"Encore une BD", je vous entend penser. "Si ça continue, je ne viendrai plus lire ce blog !". Et vous auriez tort, parce que même si les articles ne vous plaisent pas, les livres devraient vous ravir.

Aller - retour. Voilà une BD qui porte plutôt bien son nom.

On a tous nos petits secrets. Mais celui de Monsieur FAR, Basile FAR, semble être plus gros que les autres. Il dit être enquêteur et chercher une personne disparu. Une personne dont on ne connaitra jamais l'identité et dont personne n'a jamais entendu parler. Ou presque jamais. Il cherche à travers tout un village, mais sans réellement chercher. Il se référe au comissaire Maigret, comme s'il voulait se donner une consistance et ne plus être un homme parmi tant d'autres.

Il est spectateur de sa vie "comme un poisson dans un bocal". Sauf que lui semble être "hors du bocal, si le bocal est le monde".

Sa vie tourne autour de la musique et de la beauté qui l'entoure. Tout son provoque en lui un étrange sentiment. Toute couleur, brise du vent, ou même odeur le raméne à des rêveries toujours plus nostalgique.

Et les habitants du village semblent le reconnaitre. Ils l'ont déjà vu. Dans les journaux ? A la télé ? Avec des réponses qui sément le doute, Basile FAR garde un certaine distance avec le lecteur de son histoire.

Il garde d'ailleurs une certaine distance avec le monde extérieur et passe inaperçu dans la plupart des lieux.

On se sent à la fois imprégné à fond du personnage et pourtant tellement loigné tant que ce mystére qui plane sur lui n'est pas élucidé...

Des illustrations une fois encore en noir et blanc, hormis les premières et derniéres pages. Lorsque Basile prend le train, et qu'il continue d'écouter le monde autour de lui.

Des traits grossiers, qui ne semblent pas finis mais qui collent tellement au personnage que c'en est touchant. Une écriture qui force le respect, avec une idéologie qui se rapprocherait des bouddhistes occidentaux. Une prose à faire pâlir les plus grands romanciers.

Malgré une police d'écriture un peu indigeste, ou en tous cas inhabituelle, on se fond rapidement dans la masse et on se laisse prendre au jeu de ce personnage qui a des fantasmes qui le rendent humain.

C'est ici un bel ouvrage sur la place de l'être humain dans la société et sur le regard d'autrui. Une idée originale et simple. Mais c'est dans la simplicité que les meilleurs mets s'offrent à nous. C'est bien connu !

BD disponible aux éditions Delcourt depuis Janvier 2012.
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Basile Far est détective d'une agence d'assurance. Son métier consiste à rechercher des preuves dans des litiges qui opposent une compagnie d'assurance avec ses assurés.
Dans ce contexte, Basile cherche ... sans que l'on sache bien quoi ou qui...à moins que ce ne soit juste...un sens à sa vie... Les explications sur sa venue dans cette petite ville provinciale restent floues. Ce que l'on imagine être une investigation dans un premier temps, semble dès lors remplacé par une longue flânerie dans la torpeur d'un village endormi.

Ce personnage falot, introspectif et solitaire, refuse toute conversation. Car d'autres personnages traversent le récit tels des fantômes qui sillonnent les ruelles d'un village.
A travers un rythme lent et contemplatif, le lecteur suit les rêveries et les déambulations de cet étrange bonhomme à l'imper trop grand, à la démarche lourde, à la silhouette trapue et au regard « ailleurs » comme perdu dans ses propres pensées. Une petite tête disproportionnée et au visage suggéré est posé sur un corps massif.
Ce voyage introspectif est nourri par d'anciens souvenirs, par une série de sensations qui réveillent les fantômes du passé. Il y a du Polza Mancini, anti-héros de Manu Larcenet dans sa sublime série Blast, dans le personnage de Bezian.

L'absence de couleurs centre le récit sur la dramaturgie de la flânerie. Des aplats de gris apportent perspective et profondeur au dessin. le trait hésitant par moment hachuré, appui la dimension fantasmagorique du scenario. La finesse des coups de crayon confère une élégance naturelle aux planches.

Difficile de lire cette étrange mais distinguée calligraphie couchée. Ma lecture s'en trouve anormalement saccadée.

Un bel aller simple sur les chemins nostalgiques et angoissants du passé.
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Le livre que j'ai choisi s'appelle "Aller-Retour" de Bézian. L'éditeur de ce livre est DELCOURT. C'est une bande dessinée sombre.
Il n'y a qu'un seul personnage principal: un détective d'une agence d'assurance, Basile Far. Cette histoire se déroule dans son village d'enfance, au sud de la France. Basile est une personne très solitaire et refuse toute conversation. L'auteur veut nous faire croire que Basile Far enquête sur un crime. Mais en fait, Aller Retour signifie qu'il veut retrouver les sensations de sa jeunesse à travers différents endroits, différentes odeurs.
J'ai trouvé ce livre un peu ennuyeux. Durant toute l'histoire il n'y a que de la narration et peu de dialogue. de plus, le graphisme est très sombre et lugubre. Par contre, le dessin de Basile Far m'a plu par son physique grand, massif et mou. Je l'ai trouvé même sympathique.
Je noterai ce livre 2 étoiles sur 5.
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Ce voyage nous emmène dans un village typique du languedoc qui est bâti en cercle autour d'une église. L'appellation exacte est « circulade » et aujourd'hui, ce terme sert d'instrument de promotion touristique pour l'identité régionale du Languedoc-Roussillon.

La petite commune de Bram (11150) dans l'Aude, région Languedoc Roussillon, comporte pratiquement 3000 habitants. Au bord du Canal du Midi magnifiquement dessiné, cette ville se situe à 25 Km au Nord-Ouest de Carcassonne. Voilà pour la géographie et la situation de la scène. Nous sommes dans l'ambiance du début des années 1960. Basile Far, personnage principal de l'histoire, est un enquêteur pour une compagnie d'assurance, il viens de descendre en gare de Bram.

Basile cherche quelqu'un, ou quelque chose mais les explications de sa venue dans cette ville retirée restent floues. Son métier consiste à rechercher des preuves dans des litiges qui opposent une compagnie d'assurance avec ses assurés. Toute fois, on ne sait pas pour qui il travaille ni ce qu'il cherche vraiment, mais il semble que ça soit quelqu'un.

Installé en plein centre de Bram, à l'hôtel du grand café, Basile se met à chercher dans la ville des indices pour mener à bien son enquête. Pour cela, Basile Far va évoluer lentement et s'imprégner des chemins de ronde de la commune. Nous allons suivre son parcours avec attention et de long en large, de ruelles en ruelles, jusqu'à franchir quelques grilles...
Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..
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Dans « Aller-retour » le talentueux (et malheureusement pas très sympathique) Frédéric Bézian invite à suivre les pas de Basile Far, un détective pour une compagnie d'assurance qui enquête sur une mystérieuse disparition.

Situant son récit sur le lieu de sa propre enfance, l'auteur plonge le lecteur dans un petit village du Languedoc où le temps semble s'être arrêté. C'est dans ce décor propice au développement d'un bon polar des années 60, que l'on suit les errances d'un étrange bonhomme. Venu enquêté sur une disparition, l'imposant personnage semble cependant vite se perdre dans ses propres pensées. le thriller fait alors place à un voyage introspectif nourrit par d'anciens souvenirs et des sensations qui réveillent les fantômes du passé. Les lieux du crime sont ceux de l'enfance et l'investigation est dès lors remplacé par des flâneries qui dressent le portrait d'un étrange personnage.

Graphiquement, l'auteur étale une nouvelle fois tout son savoir-faire. Englobant son récit en noir et blanc de quelques pages en couleurs, comme pour mieux souligner ce retour en arrière, sur les traces d'un passé figé dans le temps, Bézian démontre sa capacité à installer une atmosphère pesante et envoûtante. Usant d'un trait hachuré parfaitement maîtrisé, il anime ses personnages tels des fantômes qui sillonnent les ruelles d'un village ayant échappé aux effets du temps, renforçant ainsi l'impression de s'enfoncer dans les méandres de la mémoire hantée de cet être déroutant. Une approche graphique qui laisse également une totale liberté à ce texte en voix-off qui accompagne brillamment les errances de Basile.

Arrivé à la fin de l'album, conquis par l'originalité du graphisme et de cette narration intimiste emplie de poésie, le lecteur friand d'intrigues policières rondement menées ressortira cependant déçu. le bédéphile qui saura faire l'impasse sur la finalité de cette investigation, tout en savourant le rythme lent et contemplatif de ce récit plus difficile d'accès, sera par contre comblé.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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critiques presse (5)
BoDoi
09 mars 2012
Frédéric Bézian tisse ici un parcours complexe, poétique et beau. D’un trait élégant, discret, il constitue comme une faille temporelle, habitée par un anti-héros hermétique et émouvant.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDSelection
27 janvier 2012
[L’auteur] nous y parle de musique, de cinéma, de sons, de rêves et de nostalgie : une nostalgie dont son personnage a visiblement besoin, dès les premières pages, de faire le deuil.
Lire la critique sur le site : BDSelection
Telerama
25 janvier 2012
La mémoire qui s'y déploie dans ses tours et ses détours doit beaucoup aux réminiscences de Bézian, un auteur rare aux intuitions étincelantes.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
18 janvier 2012
Aller-retour est un bel album qui raconte les souvenirs, la vie qui s'effiloche, les pleins et les déliés d'une existence de petit chemin. Il se lit comme une rêverie sur un homme à l'imper trop grand, à la démarche lourde et au regard d'ailleurs.
Lire la critique sur le site : Lexpress
BDGest
13 janvier 2012
L’homme se perd dans le paysage et dans les pensées qui le hantent. Le lecteur aussi, comme pris dans un rêve où le sensitif a clairement pris le pas sur le sens. Le décor désuet et la végétation décharnée proposent une expérience dérangeante au possible, celle d’un dépaysement total dans un terrain connu, à moins qu’il ne s’agisse du contraire ; le processus renvoyant chacun à ses propres fantômes. Hypnotique !
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- ... Croix de bois, croix de fer, si je mens, j'me couche par terre !
- C'est pas ça.
- C'est pas ça quoi ?
- Le dicton. C'est pas ça qu'on dit...
- Les dictons, il faut en faire ce que vous voulez, sinon ce sont eux qui vous font la vie dure !
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Un son de cloche, c'est comme un souvenir. D'abord l'impact. Puis la résonance, ondulatoire, chargée d'harmoniques compliquées qui semblent durer à jamais... se réduisant malgré tout, plus ou moins lentement, jusqu'à s'éteindre. Le son d'une cloche s'éteint toujours. Pour le réentendre, il faut la frapper à nouveau.
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L'autan ne souffle qu'en rafales, comme un coeur en complet désaccord avec le sien...

... battant n'importe comment.
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Il faut savoir pourquoi on fait les choses. En l'occurrence, ses dispositions sont mélangées : il sait où il va, mais il a besoin de l'errance pour y aller.
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Vous savez, c'est quand on ne se souvient plus de quelqu'un que ce quelqu'un n'existe plus!
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