Mais pourquoi a-t-il tiré ? Pourquoi a-t-il tué ces deux hommes ? le voilà bien, maintenant, avec deux cadavres, définitivement muets. Ils ne lui apprendront plus où se trouve Julien, son petit-fils, enlevé quelques jours auparavant. Elle commence bien, cette nouvelle année. Il faut vous dire que Lucien Perrain n'est pas un tendre : on ne survit pas aux camps de concentration sans s'endurcir. Si bien que le jeu de pistes pour parvenir à l'enfant sera rythmé de cadavres, de mauvaises rencontres et de souvenirs douloureux… A chacun ses fantômes et les vies seront bien gardées !
Un polar honnête, sans plus. A l'écriture alerte. Un bon délassement aux rebondissements parfois téléphonés (la fausse rançon, par exemple). Et bizarrement, la fin m'a malgré tout étonné.
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Dur à croire, dur à admettre. Le fait divers c’est toujours pour les autres, les inconnus, les membres actifs des continents perdus. Rapts, accidents, cataclysmes… Ça concerne qui ? Un homme noyé parmi des millions d’hommes, une femme immergée parmi des millions de femmes. Un ferry coule au large des Philippines, quinze cents morts. Quelle importance ?
Vois les banques avec lesquelles nous travaillons. Donne leur mes biens en caution. Mets toute la famille à contribution. Il me faut cette somme, en billets, dans quatre jours. Secret total, tant que faire se peut. En apparence, tout passera par toi. Tu focaliseras l’attention de Brandon et de ses sbires. Je viendrai chercher les fonds par petits paquets. Nous avons quatre-vingt-seize heures pour sauver le petit. Pas une heure de plus.
Comme tout individu normalement constitué , Perrain trainait avec lui ses fantômes familiers , ses spectres amicaux ou hostiles, les ombres des hommes rencontrés durant sa vie , tous ceux qui avaient compté et laissé leur marque dans son esprit .Pour Lucien c'était une nécropole immense où les copains n'en finissaient pas de mourir.
« La sérénité ne peut être atteinte que par un esprit désespéré. Et pour être désespéré, il faut avoir beaucoup aimé et aimer encore le monde. »
Blaise Cendrars.
Joseph Bialot :
C'est en hiver que les jours rallongentOlivier BARROT, depuis le
café "Le Rostand" à Paris, présente le livre "
C'est en hiver que les jours rallongent" (éditions le Seuil) de
Joseph BIALOT. L'auteur parle de son livre avec Barrot.