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EAN : 9782715241374
192 pages
Le Mercure de France (30/11/-1)
2.8/5   30 notes
Résumé :
Une infirmière, un agent d’entretien, deux retraités, une simplette… Cinq petits héros du quotidien qui refusent de céder à la morosité alors que l’été arrive, qu’il fait de plus en plus chaud, que la canicule menace. Le pays se délite mais eux se découvrent, s’aiment et se confrontent à la manière batailleuse des timides. Loin de s’apitoyer sur leur sort, ils nous guident vers des chemins de traverse où le burlesque côtoie le drame et, peut-être, une nouvelle fo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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La nuit est tombée sur le Bosc. Une douce fraîcheur enveloppe enfin la poignée de pensionnaires qui a décidé ce soir de faire le mur. Fuir pour quelques heures le solide bâtiment de béton dans lequel ils passent leurs journées. Prendre l'air. Un air plus respirable. du côté du casino en contrebas. Sortir de la maison où on les a placés, leur ultime demeure. D'autres vieux, comme eux errent dans les couloirs, restent assis pendant des heures dans leur chambre, tournent et retournent dans leur esprit les mêmes choses, des bouts de leur vie, qui s'estompent doucement. La mémoire défaille, le corps aussi. La solitude se fait pesante...
Pourtant, ils sont encore dans la vie, pas à côté, pas encore. de l'énergie, Clovis l'ancien militaire, Vignaud dans son fauteuil roulant, qui fut banquier, le baron de la Croix Duval et ses titres en bourses, Gigi la simplette, en possèdent encore un peu. le désir de vivre est là. Etre dans la lumière, sous les néons, s'amuser, rire, vibrer devant les machines à sous, s'étourdir. Clémence, l'infirmière bienveillante observe leur manège depuis quelques temps déjà. Elle sourit et tourne les talons. Elle comprend tellement bien ce besoin qu'ils ont de s'échapper de leur condition...
Mais, ce soir-là, tout sera différent : les pensionnaires sont attrapés et l'infirmière licenciée sur-le-champ. Cet événement sera le déclencheur, la réaction des pensionnaires ne se fera pas attendre. Clovis, Vignaud, Gigi prennent leur envol. Rejoignent Clémence et Douss, l'agent d'entretien en CDD... Ils n'ont plus rien à faire ici, plus rien à perdre, plus qu'à partir d'ici. Rouler, serrés les uns contres les autres dans un quatre-quatre, conduit par Douss.
Sous une chaleur caniculaire, les compagnons de fortune vont arpenter la France en tous sens. Un souffle de liberté s'empare de chacun d'entre eux. Les forces sont décuplés, les esprits s'éclaircissent. Alentour, des gens souffrent de la canicule, les habitants des villes qu'ils traversent s'affaiblissent, les hospices sont en alertes... Les cinq compagnons de route, devenus hors-la-loi vont bousculer le pays. Ensemble, ils vont agir. Faire le bien. Voler pour donner. Donner pour soulager. Soulager pour sourire à la vie, qui ne les a pas encore quittés.
Un roman empli de lumière, de joie et d'humanité porté par une écriture belle et tellement généreuse.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Ce roman avait été chaudement recommandé au club de lecture auquel j'appartiens par la librairie « la cour des grands » à Metz. J'ai ainsi été plutôt séduit par ce livre, sans y trouver toutefois le côté burlesque évoqué en quatrième de couverture. L'histoire, c'est donc une petite troupe hétéroclite (une infirmière, un agent d'entretien, deux retraités, une simple d'esprit, tous « échappés » d'une maison de retraite), qui va parcourir notre beau pays, frappé par la Canicule. Ces personnages vont vivre, sur les routes, une aventure originale, humainement forte. Une aventure marquée par la solidarité et l'entraide, dont ils vont faire preuve entre eux, mais aussi envers leurs contemporains (envers les « vieux fourneaux » en particulier, auprès desquels cette petite troupe va amener un véritable vent de fraîcheur, au sens propre comme au sens figuré). Cette histoire est originale, très bien écrite, et permet d'aborder différents thèmes (comme le rapport à la vieillesse ou à la mort par exemple). Bon, ce n'est pas un road-movie trépidant, mais la lecture est plaisante, et mérite une note intermédiaire entre 3 et 4 étoiles.
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Dans une maison de retraite, Clémence une infirmière octroie à quelques pensionnaires des sorties après l’heure du couvre feu. Leur donner autre chose que la routine de l’établissement, un peu d’étincelles dans leur vie. Vignaud ancien banquier cloué dans un fauteuil roulant Clovis l'ancien militaire, le baron de la Croix Duval et la fortune qui va avec son titre de noblesse et Gigi surnommée la simplette se rendent au casino. Sauf que cette fois la directrice de la maison de retraite est mise au courant et Clémence est renvoyée. Conduits par Douss Blida agent de la maison de retraite en CDD, tous sauf le baron trop mal en point pour les accompagner, ils prennent la poudre d’escampette. A eux la liberté ! Mais cet été ressemble de plus en plus à la canicule de 2003 et ils doivent faire face à la chaleur. Nos retraités, notre infirmière et Douss parcourent les routes de France liés par une solidarité et là où ils passent, ils aident ceux qui sont mal en point. Recherchés pas la police pour avoir volés, leur action solitaire donne des idées. Et d’autres en font autant. Alors que tout le pays ne parle que cette vague de chaleur, ces initiatives d’entraides font la une et l’opinion publique ne sait plus quoi penser.
Dans ce roman un brin déjanté et lumineux, nos retraités redécouvrent le plaisir de vivre. Si cette lecture ne me laissera pas souvenir impérissable, l’humanité et l'optimisme qui s’en dégagent font du bien !
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Un week-end pluvieux, et me voilà entraînée à la suite d'une folle équipée, celle brillamment racontée par Yves BICHET dans "L'été contraire". Ce livre acheté totalement au hasard après la lecture des quelques premières lignes du roman et de la biographie – atypique – de l'auteur ne m'a pas déçue, bien au contraire.
Une maison de retraite… Clémence, une infirmière compréhensive, laisse Jean Denis de la Croix Duval, baron, Vignaud ancien conseiller clientèle de banque, Clovis Barbanson et Ghislaine Louvain, tous pensionnaires de l'établissement, se rendre un soir au casino de la ville pour prendre du bon temps. Tout aurait pu facilement rentrer dans l'ordre si cette escapade n'avait été découverte par la directrice, et l'infirmière, licenciée.
S'en suit un road movie complètement déjanté dans un camion qui ne l'est pas moins, conduit par Douss Blida, agent de la maison de retraite en CDD. Et en cette période où la canicule menace, nos compères vont se muer en véritables Robins des Bois des temps modernes.
Le roman est vif et sautillant, écrit dans une langue guillerette et quelque peu foutraque par moment. Les personnages, tous singuliers, originaux, étonnants, sont attachants, drôles et emplis d'humanité. Cette échappée sur les routes de France est décrite de main de maître par un auteur talentueux visiblement sous leur charme.
Un roman à lire en ces temps moroses pour retrouver l'espoir d'un monde meilleur.
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Après avoir quitté leur maison de retraite pour une soirée aux casinos, Clovis l'ancien militaire, Vignaud l'ancien banquier en fauteuil roulant, le Baron de la Croix Duval et la simplette Gigi, se font attrapés par la directrice de la maison de retraite. Clémence, l'infirmière est automatiquement renvoyée car elle les accompagnait ce soir-là. Lorsqu'ils apprennent la nouvelle, les petits vieux décident de se faire la malle pour de bon et vont chercher Clémence. L'agent d'entretien Douss décide de les suivre dans leur périple... et tout cela en pleine canicule !

Depuis quelques temps, c'est la grande mode dans le milieu littéraire d'utiliser des personnes âgées comme personnages principaux et de leur attribuer des fonctions assez loufoques. Je pense par exemple à "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" ou "Comment braquer une banque sans perdre son dentier" ou encore "Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête".

Mais ici, l'auteur ne s'attarde pas vraiment à vouloir donner une image amusante de ces personnages, même si je dois dire qu'ils ont des caractéristiques propres à chacun. L'auteur nous développe plutôt une image assez particulière de notre société car nous sommes en pleine canicule, les magasins augmentent les prix sur les articles de premières nécessités, l'Etat peine à mettre en place des mesures et petit à petit des groupes d'insurgés émergent. Voici donc une histoire plus sérieuse que l'on ne croit.

Même si l'histoire est plaisante et bien trouvée, j'ai eu du mal à mon plonger pleinement dedans. L'écriture est certes travaillée mais lors de ma lecture, mon esprit était souvent pris ailleurs, si bien que je me surprenais à lire plusieurs fois la même phrase ou le même passage.

Bref, une lecture mitigée pour ma part.
Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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critiques presse (2)
LeFigaro
22 octobre 2015
Yves Bichet raconte, entre burlesque et tragique, l'échappée belle de quelques pensionnaires d'une maison de retraite.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Telerama
14 octobre 2015
Comme toujours avec cet écrivain malicieux, la fantaisie et la gravité empruntent le même chemin, sensuel, poétique et ­tellement fragile.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
« Clovis s'occupe du pare-brise, Douss change la roue. Gigi, de nouveau guillerette, sort le réchaud à gaz et envoie Clémence chercher de l'eau au fond du vallon. L'infirmière elle aussi a l'impression que quelque chose d'essentiel est sur le point de se jouer sur cette route de montagne, quelque chose d'impossible à évaluer, qui va les modifier en profondeur. Ils prennent la route. Ils s'en vont tous les quatre, peut-être tous les six, chacun continuant à gambader dans ses propres rêves. Jusqu'où iront-ils ? À qui et à quoi tournent-ils le dos ? Sont-ils en train d'imaginer un monde nouveau ? »
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« Elle regarde le canal de Bourgogne qui ondule sans fin dans la campagne, zigzaguant entre les haies de peupliers centenaires. Le soleil monte à l'horizon, plus éblouissant que jamais et Gigi dort comme un bébé. Les autres attendent. Leurs visages sont beaux, ridés, altérés par l'âge ou bien lisse et noir comme de l'ébène. Le mélange est magnifique. C'est peut-être cela, la véritable alliance, un rassemblement de visages qui finissent par n'en faire plus qu'un, unifiant tous les autres, composant quelque chose d'époustouflant, de lumineux et d'éphémère adressé aux seuls rêveurs, aux insouciants. Clémence se prend le visage entre les mains. L'insouciance est le bonheur des pauvres, des hors-la-loi. »
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Bon an mal an, cet été-là, au début tout au moins, la majorité de nos concitoyens acceptent de bonne grâce d’aller s’occuper de leurs vieillards, de leurs enfants et de leurs malades. La température augmente. Le climat n’en fait qu’à sa tête mais chacun garde son sang-froid. Comme le répètent en boucle les autorités, il convient de faire preuve en toutes circonstances de lucidité, de méthode et de sens civique.
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C’est comme une goutte d’eau dans la mer mais peu importe, le projet est revigorant, presque drôle, et à présent ils n’ont plus peur de rien. Ils s’amusent, soulagent à la demande, distraient, rafraîchissent du mieux qu’ils peuvent. La canicule ne faiblit pas et le caisson frigorifique du Jumper devient un havre de fraîcheur qu’ils ouvrent de plus en plus souvent. Ceux qu’ils parviennent à distraire, à réhydrater, à soulager, ceux-là retrouvent un peu de joie, de goût de vivre.
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On est face à la prise de conscience d’une population qu’on disait atone et affligée. Les acteurs de la société civile se mobilisent, les politiques se réveillent. Ceux qui profitaient sans complexe de la situation, pris la main dans le sac, n’en finissent pas de bafouiller leurs excuses alambiquées. On commence à regarder les jeunes des banlieues et les étudiants de façon différente, des utopistes, des rêveurs impulsifs mais sincères.
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Vidéo de Yves Bichet
Et si la poésie était dans le geste, dans le travail des mains, que celui-ci serve à élaborer un poème, ou pour constituer n'importe quel autre objet ?
Les deux poètes Christophe Claro et Yves Bichet expliquent au micro d'Olivia Gesbert ce qui fait selon eux l'essence de la poésie.
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