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Le Monstre - BD tome 4 sur 5
EAN : 9782203353442
62 pages
Casterman (20/03/2007)
3.73/5   142 notes
Résumé :
“Rendez-vous à Paris”, annoncait le précédent épisode de la saga. Et de fait, c’est bien dans la capitale française que l’on marche sur les traces de Nike. Un Nike transformé, sous influence ; malgré une apparence de liberté, c’est l’emprise warholienne qui s’exerce encore sur le moindre de ses faits et gestes. IL est bien là, juste sous sa peau, conservant les événements sous contrôle. Pendant ce temps, là-haut, très loin en apesanteur, Leyla, devenue astronaute, p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Quelle déception ! Ce « Quatre ? » m'intriguait et je m'attendais à une fin en apothéose, mais c'est plutôt une fin en « eau-de-boudin » (et pourtant je déteste cette expression !) que nous sert Enki Bilal.

En effet, même s'il se fait sûrement plaisir en nous emmenant dans un final grand-guignolesque, il est évident que le lecteur ne peut être pleinement satisfait de ce que nous propose l'auteur. le lien tissé depuis le début avec l'entité insondable qui se propose de se greffer au trio de nos héros s'effondre en quelques planches. Part en fumée tout le crédit acquis au fur et à mesure de cette tétralogie, très difficilement, car l'ensemble est parfois compliqué à suivre, même si pour une première incursion dans l'oeuvre de Bilal, j'ai adoré l'ambiance glauque et terrifiante, emplie de malaise, de mal-être. C'est véritablement la conclusion et le devenir de nos héros qui se posent là, en contraste complet avec le reste de l'aventure. Cette chute mal négociée se sentait venir dès la fin du deuxième tome, se confirmait dans le troisième, mais dans ce quatrième tome le contact au sol est vraiment rude, car en fait la question principale posée par l'auteur n'est jamais abordée dans ce tome : quel lien uni nos trois héros pour intéresser autant ce « Monstre » ? L'absence de réponse fait tomber à plat ce quatrième tome que j'aurais pensé capital, mais qui se révèle morne, même s'il se permet encore quelques planches dérangeantes à souhait.

Dommage donc : tout le potentiel d'Enki Bilal est là, mais dans un ordonnancement dont je n'ai pas saisi l'intérêt. Je me rattraperai, pour compenser, sur la Trilogie Nikopol un autre jour…

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Impossible de ne pas verser une larme tout au long de la lecture de ce dernier tome de la "tétralogie du monstre". Si on pleure, ce n'est pas parce qu'il s'agit de la fin d'une histoire et que l'on doit donc abandonner nos héros, non, si on verse une larme c'est en pensant au gâchis terrible que cet épisode représente.
Un gâchis de la pire espèce : fin baclée et inintéressante, abandon des personnages et des promesses initiales du premier tome.

Le sommeil du monstre, publié en 1998 était un chef d'oeuvre de bande dessinée comme il n'en existe probablement aucun autre. Tout était virtuose, du scénario aux "dessins" en passant par de sublimes dialogues. A l'instar de Watchmen, la référence en la matière, le sommeil du Monstre semblait indiquer la voie vers un renouveau de la bande dessinée, mais made in France cette fois -ci. Ce premier tome dépassait en effet le cadre de la bd pour offrir à qui voulait s'arrêter un instant, une histoire passionnante et comme souvent, avec les chefs-d'oeuvre, terriblement annonciatrice de choses à venir.

Car le sommeil du monstre était une oeuvre sombre où, déjà, des extrémistes religieux semaient la pagaille un peu partout sur la planète. Mais des ténèbres toujours plus profonds surgissaient des îlots d'héroïsme et de beauté, telle cette quête du frère qui veut réunir sa famille d'orphelins. Nike se souvient qu'il est né dans un hôpital dévasté par la guerre, en même temps qu'une fille et qu'un autre garçon. Un sniper fou sévit dehors mais déjà Nike sait que cette pauvre famille, il l'a réunira un jour. Il le jure. Quelques années plus tard, Nike part à la recherche de son frère et de sa soeur.

Dans les premier et deuxième tomes, on suivait le destin ô combien fragile de ces trois êtres au milieu des décombres. Chaque avancée était l'annonce d'un désastre à venir et d'une fin plus cruelle. le deuxième tome était étrange, c'est vrai. Il portait une réflexion singulière mais intéressante sur l'art et la beauté du mal. le cliffhanger de la fin était pour le moins ésotérique, mais on avait confiance en Bilal, on pensait, tout du moins je pensais que Bilal savait précisément où il allait.

Puis vinrent ces fichus troisième et quatrième tomes sans l'ombre d'une intrigue et renversant les codes introduits par les premiers tomes. Nike n'est plus ce berger au milieu des décombres. C'est un type qui ne comprend plus rien à ce qu'il se passe autour de lui et qui trouve une aide aussi grotesque qu'inattendue de la part d'un deus ex machina absurde. La dernière image a dû, à ce titre, dégoûter plus d'un lecteur.

Je crois imaginer ce que Bilal avait dans la tête pour cet épilogue raté : le monde sombre et violent, angoissant et sans espoir qu'il avait virtuellement construit lorsqu'il avait créé la série lui faisait désormais peur. La réalité l'avait rattrapé. Alors pour se défaire de ces/ses cauchemars de plus en plus réels, Bilal a voulu pacifier son monde, comme pour pacifier le monde existant. Sauf que plus rien n'est crédible. Avant même de percevoir une quelconque progression, la figure du mal n'en est plus vraiment une. J'aurais adoré une histoire de rédemption mais j'aurais alors aimé qu'elle soit au moins bien racontée, et qu'elle évite cet happy ending ahurissant de facilité.

Les "dessins" sont toujours sublimes mais peut-être sont-ils un cran en dessous des épisodes précédents qui brillaient par une originalité de tous les instants. Vous n'oublierez pas de sitôt le happening sanglant du deuxième tome. Rien d'aussi fou visuellement dans les deux derniers tomes mais l'empreinte laissée par Bilal est si forte, qu'à la fin, cela importe peu.

Une déception donc que ce dernier tome. Mais que cela n'empêche personne de se ruer sur le premier. C'est un chef d'oeuvre qui n'a besoin d'aucune suite pour exister (même si le deuxième est excellent également, quoiqu'un ton en dessous).
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Personnellement, j'ai apprécié l'absence de fin de cette trilogie en quatre volumes.

Bilal se prend un peu les pieds dans le tapis. C'est vrai. Il hésite, tergiverse, louvoie et au final choisit de ne pas choisir. Il rebat les cartes. Il rebat les quatre, pourrait-on dire.

Warhole, Holeraw, Rawlhoe... un être multiforme. Pluriel et singulier. Il est finalement le maillon qui unit les trois protagonistes devenus quatre. Et qui se donnent rendez-vous dans 10 ans, même place, même heure, même pomme... euh non, virez-moi Bruel de là.

OK, l'absence de fin est une forme de lâcheté. Bilal a sans doute du mal à lâcher sa création. J'aurais détesté une fin fermée, qui m'emprisonne dans un carcan qui n'aurait pas correspondu à ma perception des enjeux. Ici, je suis juste un peu frustré par le fait qu'un 5è tome serait le bienvenu et n'arrivera jamais.

Il reste au terme de ces 4 tomes un hommage de Bilal à ses terres d'origine, dévastées et ravagées par la folie des hommes. La folie des hommes, c'est bien de cela dont il nous parle depuis le début.
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Heureusement que les dessins sont toujours aussi beaux par ce que pour le reste... quelle déception ! D'abord j'avais l'impression d'avoir manqué un épisode. Ensuite je m'attendait vraiment à une fin forte une rencontre émouvante ou quelque chose ...d'autre. Mais là rien, en plus j'ai pas vraiment tout compris. Dommage.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Quatrième et dernier volet du triptyque
Nike Hatzfeld toujours sous influence d' Optus Warhole pourtant la relation semble s'apaiser. L'osmose entre Nike Hatzfeld et Optus Warhole touche à sa fin et celui ci se métamorphose en homme invisible entendez avec bandelettes qui après coup deviennent plus fangeuses plus cotonneuses, plus nébuleuses, plus divines: un Holeraw qui mute en Sutpo Rawhloe un vampire décati. le monstre devenu artiste devient ensuite l' Innommable.
Amir toujours éperdument amoureux de Sacha qui se trouve être un hybride au tiers synthétique en pleine ébullition
Leyla de retour sur terre mais son sosie en voyage pour Mars
Beaucoup d'hommes volants avec turbo réacteur dorsal dans un Paris de toits
zingués. Parfois quelques ressemblances avec ceux du peintre Gustave Caillebotte pour les chiens assis mais sans la neige. Toujours une vue de Paris au niveau des toits, quelques uns à la Mansart et beaucoup de cheminées.
Les couleurs sont plus nombreuses, tranchées et nettes comme si une mise au point était en train de se faire pour un achèvement, celui de l'histoire.
On trouvera une femme médecin ultra voilée en burqa qui salue Amir d'un «Bonjour chez vous » Cela n'est pas sans rappeler «le prisonnier» avec Patrick McGoohan une série assez intrigante, tortueuse et très plaisante.
Pas bien compris pour les chambres. Est-ce la suite 307 ou 305 ?
Bien que tout au long de ce triptyque, rappelons-le, à « quatre volets » on a senti que Bilal est tourmenté par ses origines serbes, il nous a concocté une histoire bien franchouillarde comme « les trois mousquetaires » d'Alexandre Dumas, ses trois personnages sont en fait plutôt quatre. Bizarre la coïncidence entre les BD triptyque /quadriptyque et les personnages trio/quatuor, entre le diptyque Optus warhole/Holeraw qui devient triptyque avec sutpo rawhloe, dernier avatar du personnage sans parler de la mouche, anagramme d'anagramme. Bizarre encore la trinité, passé/présent/avenir.
Très tortueux le Bilal pour notre plus grand plaisir mais la fatigue se fait sentir.
Un Bilal plus virtuose dans l'adversité du début que dans les conclusions disons «familiales» et apaisées de la fin. le Mal lui réussit mieux que le Bien.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
"Seul. Je me sens enfin seul. Je n'ose pas dire libre... Mais je décide en tout cas, seul, de mes premiers pas pour la première fois depuis bien longtemps."
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- Si tu la mérites, tu la retrouveras, ta Belle au bois dormant... Tu sais, Nike, j'ai toujours dit : au regard des mouches, la seule partie vraiment sérieuse de l'humanité ce sont les femmes, qui elles ne se massacrent pas...
- C'est pas de toi. C'est de Malraux.
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"Jouir de la foule est un art", disait Baudelaire... Finalement, il disait aussi des conneries.
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Il ne manquait plus que même mort, il n'en soit que plus vivant.
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Eh bien je me suis toujours demandé pourquoi François MITERRAND est allé à Sarajevo le 28 juin 1992... Pourquoi le 28 juin ?
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Vidéo de Enki Bilal
Augustin Trapenard reçoit Enki Bilal pour "Shakespeare – Bilal. Une rencontre", paru aux Editions Marie Barbier. L'ouvrage se penche sur l'adaptation de "Roméo et Juliette" de William Shakespeare par Enki Bilal en 2011. A ses côtés, Camille de Peretti présente "L'Inconnue du portrait", édité chez Calmann-Lévy, dans lequel elle imagine l'histoire de la femme peinte par Gustav Klimt dans son "Portrait d'une dame". Yannick Haenel, lui, évoque "Bleu Bacon", publié chez Stock, et Thomas Schlesser "Les Yeux de Mona", édité chez Albin Michel.
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