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Critique de DelD


Dans un journal intime, le ressenti prévaut souvent sur les faits.
Post-scriptum n'échappe pas à la règle, mais Jane Birkin a cependant ajouté a posteriori quelques notes qui donnent le contexte et qui ne sont pas superflues pour la compréhension. Visiblement, les anecdotes n'ont pas été retouchées et sont parfois un peu longuettes et brumeuses, leur intérêt étant à mon avis de qualité très inégale.

J. Birkin est manifestement quelqu'un de bien mais très sévère avec elle-même. Elle est atteinte d'un syndrome de l'imposteur extrêmement fort et d'une absence de confiance en elle quasi-pathologique, ce qui fait que reviennent en boucle l'impression d'être nulle, la peur d'être quittée, la jalousie et la culpabilité. Cette sincérité force le respect mais lasse parfois.

Dans les années 1980 par exemple, elle avoue sa jalousie dévorante envers les jeunes actrices qui peuplent le cinéma de Jacques Doillon, qui était alors son compagnon. Elle se sent vieille et moche. Quand on revoit les photographies de l'époque, on a pourtant l'impression qu'elle n'a jamais été plus fine et gracieuse. de son côté, Gainsbourg semble encore tenir la première place dans son coeur, alors qu'ils sont séparés. Pas forcément évident non plus pour Doillon …

Les pages concernant certaines de ses collaborations, notamment sa première expérience théâtrale dans la Fausse Suivante avec Chéreau, m'ont cependant intéressée, le récit d'un tournage calamiteux à Cuba et de certaines tournées m'a amusée, et son engagement humanitaire, en particulier son voyage très périlleux à Sarajevo pendant le siège, est évoqué avec force, de même que son expérience de la maladie et ses nombreux deuils.

Ce patchwork fait que malgré plusieurs réserves, j'ai en définitive eu l'impression de passer du temps en bonne compagnie. J'en remercie la masse critique.
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