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La trilogie des ténèbres tome 3 sur 3
EAN : 9782810005277
496 pages
Editions du Toucan (16/09/2015)
4.28/5   57 notes
Résumé :

Ancien officier des services de renseignements, militaire parfaitement entraîné, le lieutenant Paik Dong Soo est parvenu à quitter l’enfer de son pays-prison, la Corée du Nord.

Grâce à son ami le journaliste américain Seth Ballahan, il a réussi à exfiltrer sa femme et son fils et à gagner New York. Pour lui, le plus dur est désormais de s’adapter à ce nouveau monde, où la liberté le paralyse.

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Ça devrait être interdit de nous régaler autant... Après quatre années de quasi-absence, Jean-Luc Bizien revient et emporte tout sur son passage, tel un torrent, bringuebalant le lecteur, brindille impuissante qui va se laisser submerger par les flots, se cogner la tête contre les rochers, abîmer son dos sur les dénivelés pour terminer exsangue, sur le cul, une fois la source tarie. Pfiouuuu, c'est pas de tout repos la vie d'un lecteur... Puissant, haletant, addictif, ce livre est à l'image de son auteur, incontournable !

Dernier-né d'une trilogie atypique (la trilogie dite des Ténèbres) mettant en scène un flic Coréen du Nord, Paik Dong-Soo et un journaliste américain frondeur, Seth Ballahan, Bizien crée un univers original, à la continuité linéaire et cohérente. Après deux incursions en Corée du Nord, c'est à New-York que nous allons suivre nos deux compères.

Il est à signaler que l'auteur ayant bien amené les choses, il n'y a aucun besoin d'avoir lu les deux volets précédents (qui eux avaient une vraie gémellité) pour lire celui-ci. Au contraire, c'est l'esprit vierge que vous aborderez cette forêt hospitalière dont les feuilles bruissent d’une douce sonorité et les sentiers lumineux vous indiquent le chemin. C'est quasiment un stand-alone. Vous pouvez donc y aller les yeux fermés.

Vif, aux enjeux débordants qui dégoulinent du bouquin tellement ils sont amples, ce livre est un condensé de sensations frétillantes. L'intrigue est intense, tendue comme un fil de corde, tranchante comme une lame de rasoirs. Tu sens bien que tes mains s'arrachent sur la surface abrupte et coupante des pages tournées. Mais tu n'arrives pas à arrêter de les tourner ces satanées pages.
Le style est fluide, maîtrisé, les chapitres claquent au vent, s'entrechoquent. De véritables bouffées d'angoisse s'insinuent insidieusement... Oubliez vos ongles soignés et propres, ça va ronger sec !

Quand Ballahan devient Callahan et que Paik dégraisse du voyou (en plus de votre vaisselle), c'est sanglant, suintant, angoissant et ça ne fait pas de quartier.

Le travail sur la caractérisation est monstrueux, autant te dire que l'empathie tu la prends en pleine gueule.
Bizien a ce talent extraordinaire de faire évoluer ses personnages d’un livre à l’autre avec finesse et cohérence que ce soit dans leur attitude, leur caractère et leur ouverture au monde qui les entoure.
A travers eux, c'est l'auteur que l'on voit grandir, sa psychologie que l'on voit évoluer. Le livre de la maturité en somme.

Avec Paik Dong-Soo, Bizien invente un personnage iconique, quasi mythique dont le mutisme et l’hermétisme en font une figure instantanée de la littérature de genre. Un vrai héros tout droit sorti des meilleurs thrillers asiatiques. Dong-Soo importe la dangerosité de la Corée du Nord en plein Manhattan. Glacial.
Quant à Seth Ballahan, le travail d’humanisation apporté par l’auteur à ce personnage est tout simplement phénoménal et hypra-réaliste. Il se dit que l’auteur a mis beaucoup de lui dans Seth, ce qui le rend d’autant plus attachant.


Mais pas de bonne histoire sans de bons méchants disait Sir Alfred.
Le vilain principal, The Ace, remplit parfaitement son rôle. C'est LE bad guy absolu, sadique, malade, tourmenté, effrayant. Une figure du mal qui ne prend plaisir que dans la souffrance. Un must !
Et il n'est pas seul, le bestiaire est riche : Truands italiens, mafia chinoise, gueules cassées des bas-fonds, psychopathes torturés… Bizien, au sommet de son art, se permet même une scène à la « Indiana Jones » qui distille, alors que la tension est à son comble, un large et généreux sourire au lecteur (un peu gore quand même). Mais c’est la force de ce bouquin d’insuffler un peu d’humour et quelques situations cocasses, de grandes envolées viriles et une bonne dose d’amitié à une intrigue poisseuse et stressante.

En parlant d’amitié, impossible de terminer cette chronique sans citer l’emprunt d’un des personnages fétiches de Maxime Chattam qui joue un rôle-clé dans le livre.

Pour résumer : c'est Beau, c'est Bien, C'est Bizien ! 4.5/5

Si vous voulez plus d’images, d’infos et de sons, n’hésitez pas à cliquer sur le lien.

Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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Après son dernier voyage mouvementé en Corée du Nord, Seth Ballahan est revenu à New York, où il coule des jours tranquilles, entre son travail de rédacteur en chef du journal et sa famille. A Little Italy et Chinatown, des enfants disparaissent, enlevés en plein jour, sans laisser de traces. le NYPD ne semble pas très concerné par ces enlèvements. Seth, quant à lui, pressent que ces disparitions pourraient donner matière à un article. le naturel du journaliste reprend vite le dessus et, il commence à mettre en branle son réseau d'informateurs pour mener sa propre enquête.

Contrairement à la police, le vieux parrain de la mafia italienne, Vito del Piero, et son homologue Wang, de la triade chinoise, prennent ces disparitions très au sérieux. Il pourrait s'agir de trafic d'enfants. A l'approche de Noël, la psychose qui pourrait en découler serait sans aucun doute néfaste pour leur business. Ils confient donc à leurs hommes de main la recherche des enfants disparus et la capture de leur ravisseur.
Ces « porte-flingues » n'étant clairement pas formés à ce travail d'investigation, Monsieur Wang, le parrain chinois fait appel au transfuge Paik Dong-Soo, ex-officier du renseignement en Corée du Nord, qui paraît être la personne la plus adaptée à la situation.

Ce que le parrain ignore, c'est que Dong-Soo n'est plus que l'ombre du brillant officier qui est arrivé aux Etats-Unis. Orphelin de son ancien monde et incapable de s'adapter à sa nouvelle vie, il a sombré dans la dépression. Sale et obèse, il passe le plus clair de son temps dans son canapé, dans un laisser-aller suicidaire.
« Paik Dong-Soo eut une moue écoeurée en avisant son reflet dans le miroir de la salle de bains. Des cernes violacés soulignaient ses paupières, ses yeux creusaient deux cicatrices noires sur son visage. Sa peau était fripée et terne, ses cheveux longs atteindraient bientôt ses épaules. Pire encore : ses joues bouffies étaient couvertes d'une barbe épaisse, une broussaille de poils qui le transformait en caricature de primate. Pour un peu, il se serait cru de retour en Section 49. »
Il est tout d'abord réticent, mais comme le sort d'enfants est en jeu, il va accepter la mission. Les semaines qui suivent le voient s'astreindre à un entraînement forcené pour se remettre en condition physique et mentale pour être en mesure de remplir la mission qu'on lui a confiée.
Une fois lancé dans la chasse aux indics, les méthodes, plutôt extrêmes, qu'il employait en Corée du Nord vont rapidement porter leur fruits, et dessiner une première esquisse du suspect. Il se fait appeler The Ace, on ne sait si c'est un homme ou une femme, nul ne l'a jamais vraiment vu. Son identité donne lieu à toutes sortes de spéculations et de fantasmes.
« Certains disent que c'est un homme, d'autres jurent que c'est une femme. Il apparaît et disparaît, à la manière d'un fantôme. Les gens qui ont entendu sa voix sont incapables de la décrire. Ils disent que c'est un mélange entre une voix d'enfant… et la plainte d'un animal à l'agonie. Quelque chose de doux et grinçant à la fois. »
Au travers de la recherche du kidnappeur se joue également une lutte d'influence entre les deux parrains, chacun voulant s'attribuer le mérite de sa capture.
Seth et Dong-Soo enquêtent séparément, sans rien savoir de l'implication de l'autre. Mais quand leurs recherches les mettent en contact, ils vont comme par le passé, travailler ensemble. Ce qui n'est pas sans poser à Seth quelques problèmes de conscience, car Dong-Soo ne s'embarrasse pas de considérations éthiques pour faire parler ses témoins.

Dès le prologue et le premier chapitre, on entre de plain-pied dans l'action : le lecteur est mis en condition pour plonger dans ce que sera cette histoire, un condensé de violence, de terreur et de douleur.
« Au dessus de moi, le géant se redresse. Je tremble. Mon crâne me fait mal et je voudrais sangloter pour chasser la douleur, mais le monstre me fait trop peur. Je n'ose relever la tête et je ne distingue, à travers le rideau de mes larmes, que sa silhouette massive. Il émet un grognement et je devine la moue écoeurée qui prend naissance sur son visage aux traits épais.
L'ogre me regarde un moment en silence, puis il secoue le menton de droite et de gauche avant de libérer un ricanement.
– Regarde-toi ! Tu n'es qu'une pathétique petite merde. Une sale pourriture de gosse, lâche et geignard… »
Jean-Luc Bizien déroule son histoire comme un film, en une succession de courts plans-séquences, chacun consacré aux différents personnages du roman. Les personnages, parlons-en, justement ! Ils sont nombreux, bien dessinés, depuis nos deux héros, jusqu'aux truands italiens, ou chinois, ou même les personnages de cette cour des miracles qui peuple les souterrains oubliés de la ville. On pourrait craindre de « s'emmêler les crayons » dans toute cette cohorte de personnages, mais non. Ils sont tous clairement identifiés et intégrés à l'histoire. le découpage et l'articulation de tous ces plans, bien agencés au service d'un scénario bien construit, donnent au récit une dynamique naturelle, qui nous pousse toujours plus avant vers le dénouement.
Comme le dit si justement Bernard Minier, c'est « un putain de page-turner, impossible à lâcher ».

La force de ce roman tient également à la psychologie très travaillée de ses personnages : Seth Ballahan en journaliste obstiné et risque-tout, tiraillé entre son métier de journaliste et le souci de sa famille, Paik Dong-Soo en vengeur mutique, avare de démonstrations futiles, mais d'une redoutable efficacité. Tous deux sont prêts à tout dès que leurs proches sont menacés. Et puis, il y a The Ace, un vrai méchant comme on en fait peu, d'une froide cruauté, d'une intelligence redoutable et d'une imagination fertile dans les sévices qu'il inflige à ses victimes.
« le loup-garou des souterrains était sûr de sa victoire, sûr de la terreur qu'il inspirait. Il souriait toujours plus, dévoilant une dentition de prédateur. L'intrus était grand, solide… Il devait être lourd. Et probablement trop lent. Il s'accorda encore deux pas, avant de lancer son attaque. »

Les descriptions des quartiers pittoresques de Little Italy et de Chinatown, et la visite des souterrains désaffectés de l'ancien métro de New York donnent au récit une ambiance toute particulière. L'auteur apporte aussi des informations particulièrement intéressantes du point de vue de la médecine légale, notamment sur l'ADN et ses particularités, mais chut… Je n'en dirai pas plus.
En forme de clin d'oeil, la présence de Joshua Brolin, le profileur de Portland, Oregon. Il m'a bien fallu quelques chapitres pour percuter et enfin me souvenir : où ai-je déjà vu ce nom ???
– Bon sang, mais c'est bien sûr !!! « L'âme du mal », de Maxime Chattam, lu il y a plus de 10 ans…

L'écriture très fluide, le sens du rythme et de la narration sont parfaitement maîtrisés pour nous donner un thriller tout à fait captivant et je le répète, « impossible à lâcher ».
Un excellent moment de lecture, 480 pages avalées en un rien de temps, que je pourrais résumer en deux mots : terriblement efficace.
A lire de toute urgence.

Éditions Toucan Noir, 2015
Lien : https://thebigblowdown.wordp..
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Résumé éditeur :

Ancien officier des services de renseignements, militaire parfaitement entraîné, le lieutenant Paik Dong Soo est parvenu à quitter l'enfer de son pays-prison, la Corée du Nord. Grâce à son ami le journaliste américain Seth Ballahan, il a réussi à exfiltrer sa femme et son fils et à gagner New York. Pour lui, le plus dur est désormais de s'adapter à ce nouveau monde, où la liberté le paralyse. Jusqu'au jour où un étrange visiteur fait appel à ses anciennes compétences. Des enfants ont été enlevés en plein Chinatown, les gens sont inquiets et pour les commerçants, la peur est le pire ennemi des affaires. Incapable de son côté de recueillir le moindre renseignement fiable au coeur d'une communauté fermée, la police est impuissante. Pourtant, jour après jour, les rumeurs les plus atroces se propagent. Il faut intervenir vite. Puisque les voies judiciaires sont lentes, restent les méthodes radicales de Paik Dong Soo. Avec les risques qu'elles comportent...

Mon avis :

Merci à Babelio ainsi qu'aux éditions du Toucan de m'avoir permise de lire la suite des aventures de Seth Ballahan.
On retrouve Seth à New York en compagnie de son ami Paik Dong Soo qui a quitté la Corée du Nord avec sa femme et son fils grâce à lui.
Toutefois, passer d'une vie d'officier des renseignements aux méthodes radicales à une existence de petit commerçant de Manhattan se révèle difficile pour Paik qui a fui l'enfer de la Corée du Nord. Quand enfin, on le sollicite pour enquêter sur des disparitions d'enfants qui ont eu lieu dans son quartier. Les deux protagonistes reformeront leur duo et tenteront d'arrêter l'homme qui se cache derrière : The Ace.

Des chapitres courts ou la tension est omniprésente. Il est impossible au lecteur de quitter le livre. Une page, puis une autre, Jean-Luc Bizien a su nous tenir en haleine jusqu'à la dernière ligne.
J'ai également apprécié les petits clins d'oeil tout au long des pages : musique et amis de plume ;-)
La boucle de la trilogie est bouclée avec un troisième opus très réussit ou encore une fois l'auteur a su nous faire voyager et nous a dépeint des personnages très chiadés.

Merci pour cette lecture.
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Et voilà la Trilogie des Ténèbres qui s'achève avec ce dernier tome, LE BERCEAU DES TENEBRES. le problème des séries, c'est qu'on est accroc après le premier opus, surexcité au début du second et pourtant, trop souvent on est déçu, parce que l'intrigue s'essoufle, parce que l'auteur n'arrive pas à faire aussi bien que le premier volume; on a l'impression qu'il a voulu surfer sur le succès initial mais que pour ça, il n'a fait qu'étirer artificiellement l'intrigue. Et du coup le troisième tome peut carrément être celui de trop.

Alors autant vous le dire tout de suite, LE BERCEAU DES TENEBRES est sans conteste pour moi le meilleur des trois! C'est dire vu l'enthousiasme dont j'avais déjà fait preuve après avoir lu le tome 1, L'EVANGILE DES TENEBRES. Alors à ce stade, il faut que je vous explique pourquoi vous ne trouverez pas la chronique du tome 2, LA FRONTIERE DES TENEBRES, dont je dois pourtant révéler qu'il était d'aussi bonne qualité que le tome 1. Hé bien, à l'époque, je n'ai pas trouvé le moyen de le chroniquer sans spoiler, et franchement, j'ai pas du tout eu envie de vous faire ça... car ça m'a trop énervée qu'on me vole mon plaisir rien qu'en lisant la quatrième de couverture du tome 2! En gros, faîtes moi confiance, si vous avez lu le tome 1 et que vous avez le tome 2, zappez absolument la quatrième de couverture. Pour des raisons qui échappent à toute logique, une partie de l'intrigue y est grillée et c'est très très énervant... bref, ceux qui ont lu les deux premiers opus savent de quoi je parle.

Pour autant et de toute façon, il était impensable pour moi de ne pas vous parler du bonheur de lecture qu'a représenté le BERCEAU DES TENEBRES. Certes, on peut lire les trois tomes indépendamment les uns des autres, mais franchement ce serait dommage.

Ici, c'est à un ravisseur d'enfant que Seth BALLAHAN va devoir faire face. Alors que deux enfants ont disparu coup sur coup dans LITTLE ITALY puis à CHINATOWN, l'affaire est savamment étouffée par les parrrains mafieux de ces territoires, et l'affaire semble peu motiver le NYPD. BALLAHAN, comme à son habitude, décide d'enquêter de son côté, avec la détermination et les méthodes borderlines qui le caractérisent. Qui a enlevé ces enfants et pourquoi, et quels obscurs liens unissent le criminel et les chefs des mafias locales?

Dans ce troisième tome, on retrouve certains des personnages découverts dans le premier, avec lesquels on a automatiquement accroché tellement ils sortent du lot et présentent une psychologie et une profondeur exceptionnelle.

Toutefois, si dans les deux premiers opus le personnage principal était clairement la COREE DU NORD à part entière, et ce malgré le charisme des protagonistes, ici l'auteur recadre son intrigue aux ETATS-UNIS et nous dévoile un tout nouveau méchant qui fait la force et la fascination de ce livre. Que vous dire à part que ce méchant est absolument parfait : mystérieux, inquiétant, perché (mentalement comme physiquement!) sa cruauté n'a d'égale que son efficacité et en plus sa cible, c'est les enfants. Il fait partie de ces méchants dont on arrive à redouter la chute, tellement il arrive à exercer sur nous, adeptes des thrillers, une sorte d'admiration-répulsion.

Et sans doute pour cela que j'aurais aimé pour lui une fin plus digne, en tout cas j'aurais aimé que ça claque un peu plus, que ça résiste un peu plus. Je crois que c'est là le seul minuscule bémol que je pourrais émettre...

Parce que pour le reste il y a tout. Autour de ce méchant très réussi se déroule une intrigue là encore très originale, ancrée dans une ambiance frénétique et réaliste par ces références à des événements ayant effectivement eu lieu, avec encore une fois des personnages dont la psychologie est fouillée et parfaitement mise en avant, et une écriture riche et incisive.

Et quand en plus Jean-Luc BIZIEN nous offre un crossover en faisant apparaître dans son récit un personnage habituellement présent dans les thrillers d'un autre maître du genre, c'est le pompon sur le bonnet et vous êtes définitivement conquis.

J'ai également beaucoup apprécié le "dernier mot" de l'auteur pour nous expliquer que dans chaque tome de la trilogie toute ressemblance avec des faits réels serait tout sauf fortuite et nous ouvrir ainsi la porte de son travail de recherches.

Jetez-vous sans hésiter dans le BERCEAU DES TENEBRES; vous n'y serez pas bercé tranquillement mais vous ressortirez du voyage avec l'envie de le prolonger... et pour ça Jean-Luc BIZIEN a écrit CROTALES...parce que quand il n'y en a plus, le lecteur en veut encore!

Lien : http://cousineslectures.cana..
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On l'attendait depuis longtemps : enfin Seth Ballahan revient. Après son dernier périple en Corée du Nord, il est revenu à New York. Rédacteur en chef d'un grand journal, il a promis à sa femme de dénicher des scoops sans mettre sa vie en péril.

Mais Seth est un chasseur, il ne peut faire refluer sa nature très longtemps. Lorsque des enfants disparaissent sans laisser de traces, son instinct lui dit que c'est une affaire énorme et qu'il se doit d'enquêter dessus.

Paik Dong Soo a quitté la Corée du Nord avec sa femme et son fils. Grace à son ami Ballahan, il a pu commencer une nouvelle vie aux Etats-Unis. Mais il a du mal à s'y faire. Coupé de son environnement naturel, il dépérit. Quand on lui demande d'enquêter sur les disparitions d'enfants qui ont eu lieu dans le quartier, le guerrier qui sommeille en lui va se réveiller, lui donnant enfin un but.

Seth et Paik vont donc reformer leur duo afin d'arrêter la vague meurtrière de l'homme qui se cache derrière tous ces méfaits : The Ace. La psychologie de ce personnage est effrayante. Son mode opératoire est extrêmement précis et détaillé. L'auteur a du très certainement s'éclater à construire une ambiance angoissante à souhait.

Le lecteur n'est pas au bout de ses peines, il se pourrait bien qu'ils reconnaissent un personnage très connu de la littérature du thriller. Au début, il semble étrange de le voir là alors que ce n'est pas son créateur qui le fait parler et le met en scène. Mais on a tellement de plaisir à le retrouver qu'on se laisse vite entrainer par l'intrigue.

L'auteur a fait beaucoup d'autres clins d'oeil tout au long des pages, je vous laisse la surprise de les découvrir.

Dans le Berceau des ténèbres, la Corée du Nord n'est plus l'élément central comme elle l'a pu l'être dans les deux opus précédents, mais elle reste un fil conducteur entre les personnages principaux.

L'histoire est très documentée et les personnages sont complexes. L'histoire tient en haleine jusqu'au bout achevant la boucle initiée il y a quelques temps.

Peut-être retrouverons-nous certains personnages dans d'autres romans car, à mon sens, nous n'en avons pas encore terminé avec eux. En tout cas je le souhaite.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'abîme s'ouvrait devant ses pieds et le vent soufflait en bourrasques, menaçant à tout instant de faire chavirer le funambule. Il ferma les yeux.
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Katana, I : Vent rouge: Katana I de Jean-Luc Bizien aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/60897-sci-fi-vent-rouge.html
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