Ce roman m'a laissée plutôt perplexe. C'est une très belle écriture, exigeante mais accrocheuse, dans laquelle on se laisse embarquer. Mais la brièveté du roman, les nombreuses ellipses de la narration et le regard très extérieur porté sur les personnages m'ont laissée vraiment sur ma faim. Au moment où je l'ai refermé, j'ai eu ce sentiment désagréable de "oui, et donc... ?". Et quelques jours après, je n'en ai qu'un souvenir très vague.
Aussitôt lu, aussitôt oublié donc... Il ne reste que quelques images touchantes du narrateur, enfermé dans sa bulle.
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Dans son troisième roman, Véronique Bizot met en scène, entre autres, un jeune homme qui ne parle plus mais qui pense énormément en attendant la délivrance.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
On retrouve ici son ton pince-sans-rire et son écriture qui se déroule et se renroule à l'infini, comme un mètre de bricolage télescopique.
Lire la critique sur le site : Telerama
Et me venait à l'esprit que Fouks pouvait aussi bien être en train d'écrire un texte autour de notre endurance, ou de l'endurance humaine en général dont mon frère et loi lui offrions, à cette moindre échelle d'une petite privation nutritive, un spécimen irréprochable. Fouks prétendait en effet que l'endurance humaine est pratiquement sans limites, l'humanité, comme, comme il avait fini par le comprendre, préférant tout endurer plutôt que d'affronter une liberté qu'au fond elle craint plus que tout.
J'ai en effet remarqué que les livres américains, du moins ceux que j'ai pu lire, pas si nombreux il est vrai, se passent pour la plupart de la notion d'inattendu, au contraire notamment des livres anglais qui ne semblent constitués que de ça.
Mon frère m'a encore dit qu'elle nous regardait toujours, nous ses enfants, mais aussi notre père, avec une sorte d'irritation qui laissait entendre que nous avions par notre seule existence anéanti toutes ses perspectives et ne remplissions en outre que très médiocrement la fonction décorative que, faute de mieux, elle nous attribuait.
Ce monde, a dit Fouks, est rempli d'individus dont la logique est tout bonnement le suicide et qui ne font, un beau jour, qu'aller au bout de cette logique.
Mon couronnementDans un salon du Collège Franco-Britannique à la Cité Internationale Universitaire de Paris,
Olivier BARROT présente le livre de
Véronique BIZOT "
Mon couronnement" paru aux éditions
Actes Sud. Interview de l'
auteure par
Olivier BARROT.